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Sucre noir

Couverture du livre « Sucre noir » de Miguel Bonnefoy aux éditions Rivages
  • Date de parution :
  • Editeur : Rivages
  • EAN : 9782743640576
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Dans un village des Caraïbes, la légende d'un trésor disparu vient bouleverser l'existence de la famille Otero. À la recherche du butin du capitaine Henry Morgan, dont le navire aurait échoué dans les environs trois cents ans plus tôt, les explorateurs se succèdent. Tous, dont l'ambitieux Severo... Voir plus

Dans un village des Caraïbes, la légende d'un trésor disparu vient bouleverser l'existence de la famille Otero. À la recherche du butin du capitaine Henry Morgan, dont le navire aurait échoué dans les environs trois cents ans plus tôt, les explorateurs se succèdent. Tous, dont l'ambitieux Severo Bracamonte, vont croiser le chemin de Serena Otero, l'héritière de la plantation de cannes à sucre qui rêve à d'autres horizons.  Au fil des ans, tandis que la propriété familiale prospère, et qu'elle distille alors à profusion le meilleur rhum de la région, chacun cherche le trésor qui donnera un sens à sa vie. Mais, sur cette terre sauvage, la fatalité aux couleurs tropicales se plaît à détourner les ambitions et les désirs qui les consument.   Dans ce roman aux allures de conte philosophique, Miguel Bonnefoy réinvente la légende de l'un des plus célèbres corsaires pour nous raconter le destin d'hommes et de femmes guidés par la quête de l'amour et contrariés par les caprices de la fortune. Il nous livre aussi, dans une prose  somptueuse inspirée du réalisme magique des écrivains sud-américains, le tableau émouvant et enchanteur d'un pays dont les richesses sont autant de mirages et de maléfices.    Finaliste du Goncourt du Premier Roman et lauréat de nombreuses distinctions (dont le prix de la Vocation, le prix des cinq continents de la francophonie « mention spéciale »), Miguel Bonnefoy est l'auteur du très remarqué «Voyage d'Octavio» (Rivages, 2015), qui a été traduit dans plusieurs langues.        

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Articles (5)

Avis (33)

  • Un navire de pirates a échoué dans un village des Caraïbes et 300 ans plus tard, leur trésor n'est toujours pas retrouvé. C'est pourquoi Severo arrive dans le village, à la recherche du butin. Ce n'est pas l'or qu'il trouve mais l'amour. Et même si parfois l'envie lui revient de partir à la...
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    Un navire de pirates a échoué dans un village des Caraïbes et 300 ans plus tard, leur trésor n'est toujours pas retrouvé. C'est pourquoi Severo arrive dans le village, à la recherche du butin. Ce n'est pas l'or qu'il trouve mais l'amour. Et même si parfois l'envie lui revient de partir à la recherche du trésor, sa femme sait le remettre en place en lui démontrant que le trésor est sous ses yeux. Severo n'est cependant pas dépourvu d'ambition et il sait faire fructifier sa ferme, la transformant en distillerie de rhum. Sa fille va prendre le relai et c'est le destin de cette famille que l'auteur nous raconte. Un joli texte qui se lit comme un conte, avec une morale derrière...

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  • Le livre s’ouvre sur un mirage fabuleux : drossé sur la canopée d’une forêt bordant la mer des Caraïbes, un trois-mâts sombre lentement sous les vagues vertes d’une vorace végétation tropicale, emportant dans une éternité de fantasmes sa cargaison d’or et de pirates, parmi lesquels le légendaire...
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    Le livre s’ouvre sur un mirage fabuleux : drossé sur la canopée d’une forêt bordant la mer des Caraïbes, un trois-mâts sombre lentement sous les vagues vertes d’une vorace végétation tropicale, emportant dans une éternité de fantasmes sa cargaison d’or et de pirates, parmi lesquels le légendaire et cruel capitaine de flibuste Henry Morgan. Trois siècles plus tard, les pauvres paysans du coin, venus s’échiner à rendre cette terre cultivable pour la canne à sucre, observent avec curiosité le va-et-vient des chasseurs de trésors, attirés par les rumeurs parvenues jusqu’en ces années 1900.

    C’est ainsi que, pour le plus grand bonheur de leur fille Serena, désespérée de sa solitude sur cette terre qui manque d’hommes à marier, les Otero se retrouvent à héberger sur leur petite plantation le jeune aventurier Severo Bracamonte, bien décidé à mettre la main sur le fameux trésor perdu. Faute d’or sonnant et trébuchant, le nouveau couple se verra comblé par l’adoption d’un bébé sauvé des flammes qu’ils baptiseront Eva Fuego, sans savoir à quel point ce prénom s’avérera prédestiné. Sous la férule de fer d’Eva devenue femme, la plantation, assortie d’une rhumerie réputée, entraînera dans son développement toute l’économie de la région, jusqu’à ce que, par un terrible retour de bâton, toute cette richesse née d’une monoculture implose littéralement, ramenant le village devenu ville à sa pauvreté initiale.

    Multipliant les clins d’oeil au grand Gabriel Garcia Marquez, son réalisme magique et son célèbre Cent ans de solitude, la plume elliptique et poétique du franco-vénézuelien Miguel Bonnefoy nous emporte dans un récit flamboyant, richement métaphorique. Dans ce village, brutalement ramené à sa misère originelle après un enrichissement fulgurant venu d’une manne miraculeuse, se reflète l’histoire du Venezuela et de son, non pas sucre, mais or noir, tandis que la chasse à de multiples trésors, menée chacun à sa façon par les différents personnages, illustre ironiquement combien, souvent, l’on court vainement chercher au loin le bonheur qui s’offrait à portée de main.

    Miguel Bonnefoy excelle à faire tenir dans ses formats courts des récits colorés, à la fois fables et sagas historiques, offrant plusieurs niveaux de lecture et l’accès à ce qui, au fil de son œuvre, construit peu à peu un univers particulier.

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  • Bon, on va aller à l'essentiel, cette histoire ne m'a pas emportée. Je parle bien de l'histoire en elle-même car j'ai été assez séduite par l'écriture de l'auteur.

    Le problème c'est que j'ai eu du mal à rentrer dedans, et ce, dès les 1ères pages (que j'ai d'ailleurs dû relire pour bien...
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    Bon, on va aller à l'essentiel, cette histoire ne m'a pas emportée. Je parle bien de l'histoire en elle-même car j'ai été assez séduite par l'écriture de l'auteur.

    Le problème c'est que j'ai eu du mal à rentrer dedans, et ce, dès les 1ères pages (que j'ai d'ailleurs dû relire pour bien comprendre). Dans cette histoire qui se déroule un peu en vase-clos il y a en effet, un côté un peu fantastique. Ainsi, à mon sens, cela relève presque plus du conte que du roman. Je n'ai rien contre les contes, c'est juste que je ne m'attendais pas à cela. Malheureusement, je n'ai pas non plus réussi à m'attacher aux personnages. A l'exception de Severo, tous m'ont paru antipathiques... difficile donc de s'intéresser à ce qui leur arrivait...

    Au delà de ça, je dois reconnaitre avoir apprécié l'écriture de l'auteur que j'ai trouvé très "sensorielle", il décrit parfaitement les lieux, les odeurs... et nous emmène avec lui dans ce petit village des Caraïbes.

    Si l'histoire ne pas pas convaincue cette fois-ci, j'en retire tout de même le plaisir d'avoir découvert cet auteur que je relirai prochainement car j'ai acheté le livre "Héritage" dont le résumé m'a beaucoup plus séduite.

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  • Lecture dans le cadre du prix des lecteurs des Escales du livre 2018.
    Un roman de pirates, de femmes qui essaient de trouver leur place dans la maison mais aussi dans la société. Ce livre est le portrait de deux femmes, très impressionnantes. Un livre latino avec la nature amazonienne (quel...
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    Lecture dans le cadre du prix des lecteurs des Escales du livre 2018.
    Un roman de pirates, de femmes qui essaient de trouver leur place dans la maison mais aussi dans la société. Ce livre est le portrait de deux femmes, très impressionnantes. Un livre latino avec la nature amazonienne (quel beau premier chapitre avec ce bateau échoué dans les arbres et que va devenir le trésor que transporte ce navire !), avec les légendes et mythes mais aussi avec les odeurs des plats. Avec une belle écriture, l'auteur nous entraîne donc dans cette petite ferme au départ mais qui va devenir une latifundia, une grande propriété florissante. D'un simple champ de canne à une grande et impressionnante exploitation de rhum. Tout est flamboyant, la nature, les espoirs des différents personnages. Dans l'ombre d'un trésor perdu et que tout le monde et en particulier les hommes vont chercher à le trouver et à devenir riche. Un livre flamboyant que ce soit dans la description de la nature ou dans celle de personnages hauts en couleurs. Un texte qui nous entraîne sur les traces d'un pirate mais quelquefois les trésors ne sont jamais loin. Des personnages simples ou étranges, un beau conte cruel.

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  • J'avais beaucoup aimé le Voyage d'Octavio, j'ai aussi bien apprécié la saga chilienne que M.Bonnefoy a présenté avec des yeux qui brillent et un charme fou. Sucre noir m'avait échappé; ça y est c'est réparé.
    C'est une version audio lue par l'auteur...au début, la voix plutôt monocorde du...
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    J'avais beaucoup aimé le Voyage d'Octavio, j'ai aussi bien apprécié la saga chilienne que M.Bonnefoy a présenté avec des yeux qui brillent et un charme fou. Sucre noir m'avait échappé; ça y est c'est réparé.
    C'est une version audio lue par l'auteur...au début, la voix plutôt monocorde du lecteur m'a surprise; je ne reconnaissais pas la passion de Bonnefoy mais ça s'est arrangé ou je me suis habituée, portée par l'histoire qui ressemble un peu à une légende: un trésor enfoui lors d'un naufrage sur la côte et des générations le cherchent fébrilement.
    Eva encore bébé, sauvée du feu par un chien est adoptée par la famille.
    Serena est au centre du livre, elle attend l'amour, écrit des petites annonces, sera déçue mais une découverte va changer sa vie.
    Un style qu'on n'oublie pas!

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  • Lecteurs, lectrices, on lève les voiles, et c'est parti pour un magnifique voyage !
    Une histoire captivante de flibustiers dans les caraïbes : des descriptions si détaillées qu'on s'y croirait, des rebondissements, de l'amour, des désirs de vengeance… Sucre noir renferme les ingrédients d'un...
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    Lecteurs, lectrices, on lève les voiles, et c'est parti pour un magnifique voyage !
    Une histoire captivante de flibustiers dans les caraïbes : des descriptions si détaillées qu'on s'y croirait, des rebondissements, de l'amour, des désirs de vengeance… Sucre noir renferme les ingrédients d'un roman d'aventure épicé comme on les aime.
    Les femmes sont particulièrement mises à l'honneur dans ce roman, grâce à des personnages puissants, complexes et troublants. Le style d'écriture est fluide, prenant, et extrêmement bien détaillé. Un vrai moment de plaisir.
    Seul petit bémol si on peut dire : l'histoire est tellement fascinante qu'on aimerait qu'elle dure encore et encore… et que le livre soit plus long :-) . Mais c'est aussi ce qui fait sans doute sa force et son côté percutant. Alors on se consolera avec un autre livre de cet auteur, qui fait des merveilles !

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  • Magnifique odyssée de personnages où règnent l'hybris et le fatum
    Style chatoyant proche du réalisme magique
    Un grand auteur, à découvrir d 'urgence
    Un homme charmant et charismatique

    Magnifique odyssée de personnages où règnent l'hybris et le fatum
    Style chatoyant proche du réalisme magique
    Un grand auteur, à découvrir d 'urgence
    Un homme charmant et charismatique

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  • « Le jour se leva sur un navire naufragé, planté sur la cime des arbres, au milieu d'une forêt. C'était un trois-mâts de dix-huit canons, à voiles carrées, dont la poupe s'était enfoncée dans un manguier à plusieurs mètres de hauteur. A tribord, des fruits pendaient entre les cordages. A bâbord,...
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    « Le jour se leva sur un navire naufragé, planté sur la cime des arbres, au milieu d'une forêt. C'était un trois-mâts de dix-huit canons, à voiles carrées, dont la poupe s'était enfoncée dans un manguier à plusieurs mètres de hauteur. A tribord, des fruits pendaient entre les cordages. A bâbord, d'épaisses broussailles recouvraient la coque. »

    Ce sont les premières phrase, fixant l' image extraordinaire de cette frégate de flibustier perché en pleine mangrove dans les Caraïbes, celle du célèbre pirate britannique, Henry Morgan, avec un trésor à bord. Miguel Bonnefoy convoque l'imaginaire collectif de la piraterie en le croisant avec celui de la forêt, magnifique collusion terre-mer qui surprend et charme d'emblée.

    Le premier chapitre introduit de façon très astucieuse la suite du récit. le deuxième chapitre puis les suivants propulsent trois siècles plus tard, dans le village où le bateau pirate est tombé de sa cime, enfouissant son trésor. Les images de ce bateau perché, du vieux pirate agonisant, perdureront dans tous les chapitres, jamais le lecteur n'oublie qu'il y a un trésor, là quelque part, à portée de la famille de planteurs, les Otero qui vit dans ce village.

    Derrière la maitrise de la narration, on devine que Miguel Bonnefoy vient de l'univers de la nouvelle. Chaque chapitre est construit comme une nouvelle, avec une chute qui permet d'introduire le chapitre suivant, créant une structure narrative en petites boucles qui se déploient en seulement deux cent pages sur plusieurs décennies. En quelques phrases, il sait dessiner un univers atemporel et universel que l'on n'a plus envie de quitter.

    Et puis il y a ces deux personnages féminins absolument superbes : Serena Otero et sa fille Eva Fuego. Serena, on la découvre adolescente, néo-Emma Bovary qui refuse de s'effacer derrière ses ternes parents, qui rêve à d'autres horizons, suffisamment forte pour faire passer des messages à la TSF en espérant que le monde lui réponde et s'ouvre à elle : « Maria Dolores annonce qu'elle a noyé son coeur dans un tonneau de rhum. Récompense à qui viendra le boire » y dit-elle comme une bouteille à la mer.

    Sa fille, Eva Fuego, fait irruption dans la deuxième moitié, apparition quasi magique d'un bébé sauvé des flammes. de sa flamboyante naissance, elle semble porter en elle une malédiction biblique ( référence métaphorique à la découverte destructrice du pétrole au Vénézuela d'où est originaire l'auteur ), enfant sauvage devenant une autocrate redoutée, prospère, vivant dans la démesure.

    L'écriture pleine de vie et de sensualité brille dans la description des personnages, entre métaphores subtiles et licences poétiques réussies. Elle parvient à créer des images aussi fortes que celle du bateau pirate échoué en pleine forêt, comme celle de la petite vieille, ancienne propriétaire de la propriété des Otero, qui revient tous les 1er novembre honorer la mémoire de son mari décédée dans une pièce condamnée dont elle a seule l'accès, arrivant ainsi avec un seau vide à remplir de larmes.

    Ce roman a un charme fou, entre légende très incarnée et Conte philosophique sur le sens à donner à sa vie, en quête d'un trésor dont il revient à chacun de trouver la définition. Emplie de réalisme magique, il a du souffle et du coeur, le talent de conteur de Miguel Bonnefoy laissant l'imaginaire du lecteur courir au-delà des mots.

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