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Près de la mer

Couverture du livre « Près de la mer » de Abdulrazak Gurnah aux éditions Galaade
  • Date de parution :
  • Editeur : Galaade
  • EAN : 9782351760222
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Angleterre, 1994. Saleh Omar, 65 ans, est demandeur d'asile. Il a fui Zanzibar et les violences qui ont suivi l'indépendance, un coffret d'encens rare pour tout bien précieux, et se présente à la douane de l'aéroport de Gatwick avec un faux passeport, sous le nom d'emprunt de Rajab Shaaban. Sur... Voir plus

Angleterre, 1994. Saleh Omar, 65 ans, est demandeur d'asile. Il a fui Zanzibar et les violences qui ont suivi l'indépendance, un coffret d'encens rare pour tout bien précieux, et se présente à la douane de l'aéroport de Gatwick avec un faux passeport, sous le nom d'emprunt de Rajab Shaaban. Sur recommandations du passeur, il prétend ne comprendre que le kiswahili. Rachel Howard, la travailleuse sociale qui suit son cas, fait appel à Latif Mahmud, lui-même natif de Zanzibar et spécialiste de la région, afin qu'il soit leur interprète. Mais Omar finit par avouer à Rachel qu'il parle anglais et que Latif Mahmud ne lui est pas inconnu : le nom d'emprunt choisi par Omar, Rajab Shaaban, est le propre nom du père de Mahmud. Dès lors, le récit mêle deux voix, deux versants d'une même histoire dont l'écheveau s'est tissé trente ans plus tôt à partir d'un pacte liant les deux familles d'Omar et de Mahmud au marchand Hussein. Histoire d'honneur, de trahison et de vengeance, Près de la mer nous invite à redécouvrir l'histoire d'une Afrique où les destins individuels se confondent avec l'Histoire passée ou présente. Ce sont aussi tous les mythes de l'océan Indien qui jaillissent de la mémoire collective. De Zanzibar à la péninsule arabique et jusqu'à l'Occident, Omar et Mahmud égrainent leurs souvenirs malgré eux, réinventant le passé à force d'oubli et dans le souci de leur propre vérité. Apprentissage de la perte, quête d'identité en terre d'exil, Près de la mer est une histoire d'amour et de haine.

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Avis (3)

  • Un vieil homme de 65 ans, arrive à l'aéroport de Gatwick en provenance de Zanzibar. Les seuls mots anglais qu'il prononcent sont pour demander l'asile politique.

    Il est envoyé dans un centre d'hébergement le temps de trouver un traducteur qui permette de le comprendre .

    L'assistante...
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    Un vieil homme de 65 ans, arrive à l'aéroport de Gatwick en provenance de Zanzibar. Les seuls mots anglais qu'il prononcent sont pour demander l'asile politique.

    Il est envoyé dans un centre d'hébergement le temps de trouver un traducteur qui permette de le comprendre .

    L'assistante sociale qui s'occupe de lui, Rachel, lui trouve une place dans une maison, puis rapidement un logement pour lui seul, dans une petite ville près de la mer.

    Il lui avoue alors parler anglais et, quand elle lui donne le nom du traducteur, il lui dit le connaitre.

    Après cette brève première partie, le roman se poursuit dans la narration de la vie de cet homme de son enfance, dans une île alors colonisée par les anglais, dans les relations entre colons et africains, dans une ville portuaire où, antiquaire, il récupérait de vieux et beaux objets pour les vendre aux touristes ... 

    Quand la parole passe à son traducteur, fils d'une de ses connaissances tanzaniennes, on découvres les tours et détours de leurs vies respectives, les arnaques, vols et détournements et les ressentiments ... 

    Mais ce n'est pas l'histoire qui fait le charme de ce roman , mais la langue, l'écriture, le récit hypnotique ou les énoncés d'une partie sont réécrits à la lumière u vécu de l'autre protagoniste qui vient s'opposer au récit déjà lu.

    Un roman sur l'exil, le colonialisme, la décolonisation, l'appartenace (ou la difficulté de s'insérer) dans un nouveau pays.

    Belle découverte que ce roman du Nobel 2021.

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  • Le nom de l’île ne sera jamais dévoilé, mais au fil du texte, nous devinons qu’il s’agit de Zanzibar, autrefois anglaise puis devenu indépendante, en face de la Tanzanie.
    J’ai aimé découvrir ce vieil homme qui atterrit à Londres sans visa et qui demande l’asile politique que permet l’ancien...
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    Le nom de l’île ne sera jamais dévoilé, mais au fil du texte, nous devinons qu’il s’agit de Zanzibar, autrefois anglaise puis devenu indépendante, en face de la Tanzanie.
    J’ai aimé découvrir ce vieil homme qui atterrit à Londres sans visa et qui demande l’asile politique que permet l’ancien pays colonisateur.
    J’ai aimé la seconde partie où nous suivons la vie de Latif, jeune homme de Zanzibar, ancien voisin du vieil homme avec qui sa famille a eu des démêlés ; son exil en RDA pour faire des études supérieures, sa fuite en Angleterre où il a pris un autre nom.
    J’ai aimé Rachel, même si on la voit peu, qui se démène pour que le vieil homme Rajab Shaaban trouve ses marques dans son nouveau pays.
    Les deux hommes se rencontrent et se racontent, levant les voiles d’incompréhensions qui pesaient sur leurs rapports et éteignant la colère.
    J’ai aimé les leitmotivs : Bartelby qui préférerai ne pas ; le jeune Latif qualifié de moricaud hilare ; les citations empruntés aux classiques anglais ; le besoin de propreté comme une névrose.
    Un roman qui berce, même si certaines actions ne sont pas très belles moralement.
    Un récit qui montre qu’il faut savoir se détacher de certains objets, des êtres chers, pour continuer d’avancer vers les belles rencontres.
    Une écriture magnifique que je découvre avec ravissement.
    Les images que je retiendrai
    Celle du coffret de ud-al-qamari et ses senteurs de gomme parfumée que le douanier lui retire à l’aéroport et qu’il ne retrouvera jamais.
    Disparait aussi le petite table d’ébène sujet de la discorde entre les deux familles.

    https://alexmotamots.fr/pres-de-la-mer-abdulrazak-gurnah/

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  • J'ai été captivé par « Près de la mer »  d'Abdulrazak Gurnah, prix Nobel de littérature en 2021. Le livre date de 2001 et il est de nouveau disponible dans la traduction française de Sylvette Gleize.

    C'est l'histoire de deux hommes, tous deux originaires de Zanzibar en Tanzanie et tous deux...
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    J'ai été captivé par « Près de la mer »  d'Abdulrazak Gurnah, prix Nobel de littérature en 2021. Le livre date de 2001 et il est de nouveau disponible dans la traduction française de Sylvette Gleize.

    C'est l'histoire de deux hommes, tous deux originaires de Zanzibar en Tanzanie et tous deux réfugiés politiques en Grande-Bretagne. Le livre débute avec le récit de l'arrivée , de la procédure d'immigration et d'asile puis de l'installation en Angleterre du plus âgé des deux hommes : c'est la première partie du livre. Dans la deuxième partie on fait la connaissance de l'autre homme, il est beaucoup plus jeune que le premier mais est arrivé au Royaume-Uni une vingtaine d'années auparavant et l'on apprend dans ces pages comment l'on passe de Zanzibar à Londres via Dresde. Ces deux hommes sont fortuitement mis en contact l'un avec l'autre parce que le faux passeport du premier est établi au nom du père du second. Lorsqu'ils se rencontrent près de la mer, dans la troisième partie du livre, ils découvrent à quel point leurs histoires personnelles et familiales sont entremêlées.

    L'auteur, dans chacune des trois parties, juxtapose habilement le récit des moments vécus par les protagonistes et le récit tout en nostalgie de leurs souvenirs du temps passé sur leur île de l'Océan indien, à quelques milles de la côte africaine mais rythmé par les moussons qui amènent et remportent les navires des marchands arabes, perses ou indiens (et l'un d'entre eux joue un rôle central dans l'histoire commune aux deux hommes). Et les évènements de la vie politique de l'île sont évoqués avec une pointe d'humour ou d'ironie malgré les répercussions qu'ils ont parfois y compris brutalement sur la vie des personnages du roman.

    L'écriture est mélancolique, presque langoureuse, allusive. Les récits des trois parties successives sont lents, presque indolents, parce qu'il faut fouiller dans sa mémoire pour les restituer avec méticulosité. Il ne s'agit pas d'un affrontement entre deux hommes que leur passé, et celui de leur famille, sépare et réunit à la fois. Il s'agit pour ces deux hommes de se raconter mutuellement comment ils sont devenus ce qu'ils sont et par là de se retrouver. Près de la mer.

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