Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Nous faisions semblant d'être quelqu'un d'autre

Couverture du livre « Nous faisions semblant d'être quelqu'un d'autre » de Shani Boianjiu aux éditions Robert Laffont
Résumé:

Un premier roman coup de poing, singulier et provocateur, par une nouvelle voix de la littérature.
Camarades de classe depuis l'école primaire, trois jeunes Israéliennes fantasques cherchent des dérivatifs à leur ennui dans un village près de la frontière où rien ne se passe, sinon le pire.... Voir plus

Un premier roman coup de poing, singulier et provocateur, par une nouvelle voix de la littérature.
Camarades de classe depuis l'école primaire, trois jeunes Israéliennes fantasques cherchent des dérivatifs à leur ennui dans un village près de la frontière où rien ne se passe, sinon le pire. Sarcastique et autoritaire, Léa donne les règles du jeu, entraînant l'espiègle Yaël et la sombre Avishag. La fin de leur scolarité signe la fin de leur insouciance. Propulsées dès dix-huit ans dans le monde monotone et brutal de l'armée pour effectuer leur service militaire, elles se collettent avec toute la violence d'un pays en état d'alerte permanent. Léa est postée à un checkpoint en Cisjordanie, Avishag sert dans une unité de combat chargée de surveiller la frontière égyptienne et Yaël entraîne les soldats au maniement des armes. Chacune tente de traverser à sa manière ces terribles années. Portrait implacable d'une génération perturbée, ce roman initiatique met en lumière la difficulté universelle d'être jeune et de forger son identité.

" La voix de Boianjiu est singulière. Assurée, rugueuse, drôle, comme ses personnages. " The New York Times " Avec son mélange de drôlerie brutale et d'angoisse à couper le souffle, c'est un brillant premier roman. " The Boston Globe

Donner votre avis

Avis (4)

  • Dans un village perdu d'Israël, non loin de la frontière libanaise, la (ou les) narratrice(s) (Yaël, Avishag ou Léa) et quelques-unes de ses (ou leurs) camarades de classe de terminale tentent en vain d'organiser une petite fête. Elles auraient besoin d'inviter du monde par téléphone mais il n'y...
    Voir plus

    Dans un village perdu d'Israël, non loin de la frontière libanaise, la (ou les) narratrice(s) (Yaël, Avishag ou Léa) et quelques-unes de ses (ou leurs) camarades de classe de terminale tentent en vain d'organiser une petite fête. Elles auraient besoin d'inviter du monde par téléphone mais il n'y a pas de réseau et de disposer d'une maison vide mais personne ne veut leur en prêter une. Une fois l'examen passé, toutes partent faire leur service militaire. Certaines dans la police militaire, d'autres sur un improbable check-point au milieu de nulle part sur une route interdite et fermée à la circulation où quasiment personne ne passe.
    « Nous faisions semblant d'être quelqu'un d'autre » n'est pas vraiment un roman au sens classique du terme et pas non plus un témoignage, mais plutôt une suite de notes, d'impressions, d'anecdotes ou d'extraits de journal intime écrits au fil de la plume. Cette composition un peu aléatoire, ces scènes proposées en vrac, sans ordre ni véritable logique peuvent dérouter le lecteur et même finir par sérieusement l'agacer. D'autant plus que le style laisse également beaucoup à désirer. L'auteure emploie la première personne du singulier pour plusieurs personnages, puis passe à la troisième et revient à la première au fil des paragraphes et selon son bon plaisir, ce qu'elle trouve peut-être original mais qui ne facilite pas la compréhension du pauvre lecteur lequel peine à se retrouver dans une lecture laborieuse. L'absence d'une intrigue sérieuse, la construction à la Dubout, le style approximatif et les personnages de jeunes filles finalement assez peu intéressantes donnent un résultat très proche de la médiocrité. Il faut se forcer pour finir ce bouquin qui fait presque regretter le temps passé à sa lecture. C'est dire...

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)
  • Mon avis de la page 100 :Trois jeunes filles Israeliennes qui accomplissent leur service militaire obligatoire : cela pourrait être pesant...Mais cela ne l'est pas du tout ! Tout d'abord parce que l'auteur varie constamment les points de vue ; le "je" est tantôt celui de Yaël, tantôt celui...
    Voir plus

    Mon avis de la page 100 :Trois jeunes filles Israeliennes qui accomplissent leur service militaire obligatoire : cela pourrait être pesant...Mais cela ne l'est pas du tout ! Tout d'abord parce que l'auteur varie constamment les points de vue ; le "je" est tantôt celui de Yaël, tantôt celui d'Avishag, tantôt celui de Léa. Et puis parce que c'est tout sauf idéologique. Au milieu de l'absurdité générée par le conflit israelo-palestinien, trois jeunes filles accomplissent leurs tâches tout en rêvant d'autre chose : des garçons, du sexe, du rire, des livres...On a envie de les suivre.

    thumb_up J'aime comment Réagir (1)
    • magali jeannin le 24/08/2014 à 14h48

      Une lecture fluide et un vrai choc, mais après réflexion, un bilan un peu plus mitigé...qui ouvre sur une attente.

      Ce n'est qu'à la fin du récit que l'on comprend qu'il s'agissait, pour une grande part, d'arriver à évoquer – sans le détailler, mais en l'occurrence la suggestion est terriblement efficace – l'événement qui clôt les années de service militaire des trois héroïnes. Où l'on comprend que tout ce qui a fait leur vie jusque là, depuis un petit village israélien à la frontière libanaise, où l'on fabrique des pièces pour des machines qui fabriquent des avions, les a finalement conduites jusqu'à à ce moment-là. Et plus encore, la vie de celles et ceux qui les ont précédées, qui survivent ou ont choisi de partir, suicide réel ou symbolique.
      Aucune idéologie dans ce récit, qui envisage le point de vue israélien sans jamais le considérer comme fondamentalement juste ; sa légitimité gît tout entière dans le fait que l'on doit s'y soumettre, puisque l'on y est pris, qu'on y est né. Le récit met clairement en évidence la réversibilité de la victime et du bourreau lorsque la violence et l'absurde sont des deux côtés le lot quotidien. Et montre que le pire peut nous être infligé par ceux de notre propre camp...
      Trois caractères de jeunes filles, puis de femmes, différents mais complémentaires, une amitié loin d'être linéaire... Un destin commun mais divergent. On aimerait savoir ce que deviendront Yaël, Avishag et Léa une fois la dernière page refermée, ce qui témoigne de l'habileté de l'auteur à faire émerger un monde, mais aussi du réalisme de l'écriture : ces filles-là existent sans doute, en plusieurs lieux d'Israël. Dans d'autres pays en guerre, aussi, certainement.
      On ressort vraiment ébranlé par ce récit où la violence exercée sur et par les personnages prend le plus souvent le masque de l'ironie, de la distance. Mais après réflexion, on se rend compte que la fluidité de l'écriture et la densité du propos occupent tout l'espace narratif : le parti-pris de départ, qui consiste à alterner les voix narratives en focalisation interne (succession de « je », un pour chaque personnage), n'est finalement pas suivi, il réapparaît de manière aléatoire (ou selon une logique que nous n'avons pas réussi à identifier). Il ne semble pas y avoir de réelle recherche stylistique suivie, qui ferait qu'on reconnaîtrait immédiatement la main de l'auteur dans un prochain roman.
      C'est pourquoi, après coup, on se dit que l'intérêt du roman – son efficacité aussi – gisent davantage dans la façon dont l'auteur réussit à faire coller la narration à son contenu, en privilégiant ce dernier, qu'à un véritable travail d'écriture qui ferait émerger une voix d'auteur. Autrement dit, le prochain roman sera-t-il capable de réitérer cette alchimie entre fond et forme, avec obligation de se renouveler à chaque fois ? L'autre risque serait de se contenter de réécrire toujours le même récit... Mais s'il n'y a pas de main d'auteur, il y a, c'est vrai, une voix... que l'on pourra reconnaître.
      Un premier roman qui en appelle donc un autre.

      thumb_up J'aime
    • Vous souhaitez réagir ? Identifiez-vous ou rejoignez la communauté de lecteurs.com
  • Pause à la page 100: Trois israéliennes, amies d'enfance sont appelées à faire leur service militaire avec des missions différentes. Cette histoire nous plonge dans ce système militaire où des anecdotes parfois comiques se mélangent avec les drames les plus morbides. Je ne suis pas...
    Voir plus

    Pause à la page 100: Trois israéliennes, amies d'enfance sont appelées à faire leur service militaire avec des missions différentes. Cette histoire nous plonge dans ce système militaire où des anecdotes parfois comiques se mélangent avec les drames les plus morbides. Je ne suis pas particulièrement attiré par les romans de guerre, mais grâce au regard innocent de ces jeunes filles, auxquelles je m'attache petit à petit, je peux ressentir toute l'humanité qui se cache derrière ce monde rude et rigoureux. Bon début prenant et prometteur...

    thumb_up J'aime comment Réagir (1)
    • Les livres de K79 le 20/08/2014 à 14h17

      C’est l’histoire de trois amies d’enfance israéliennes qui vont être appelées à faire leur service militaire, chacune dans une mission différente. Alternant entre chaque point de vue, on vit le quotidien de ces jeunes filles avec leurs contrariétés et leurs obsessions de jeunes filles. Mais la guerre et ses atrocités n’est pas loin. Alors la rencontre de l’innocente jeunesse et de la dure réalité, donne naissance à un récit où les pires horreurs se mélangent aux anecdotes les plus comiques.
      Grâce à son expérience personnelle, Shani Boianjiu nous offre une grande bouffée d’humanité et de joie dans ce milieu militaire si rigoureux. Elle veut nous rendre témoin de la vie perturbée de ce coin du globe. Pour ce faire, elle ne va jamais prendre partie ou montrer du doigt, mais mettre en scène l’absurdité et les incohérences du système.
      J’ai été fortement saisi par le réalisme du roman. Les histoires sont racontées avec tout le détachement lié au jeune âge des trois filles. Et grâce à cette naïveté, j’ai ressenti une certaine fraîcheur qui m’a permis de m’imprégner de cette réalité pourtant si cruelle. C’est un texte qui m’a fait réfléchir sur la violence sans me torturer et qui m’a fait penser à la mort en me montrant la vie. « Nous faisions semblant d’être quelqu’un d’autre» est un témoignage poignant qui restera gravé.

      thumb_up J'aime
    • Vous souhaitez réagir ? Identifiez-vous ou rejoignez la communauté de lecteurs.com
  • Rendez-vous page 100 d'une exploratrice littéraire.
    Autant l'avouer : je suis tellement immergée dans les récits de ces trois jeunes filles que j'ai hésité à m'arrêter à la page 100 ! La lecture n'en est pas toujours facile pourtant car d'innombrables fils de narration forment un réseau très...
    Voir plus

    Rendez-vous page 100 d'une exploratrice littéraire.
    Autant l'avouer : je suis tellement immergée dans les récits de ces trois jeunes filles que j'ai hésité à m'arrêter à la page 100 ! La lecture n'en est pas toujours facile pourtant car d'innombrables fils de narration forment un réseau très dense où je crains parfois de m'égarer. C'est très efficace ! Impossible de "lâcher" le roman ! Je m'y replonge derechef...

    thumb_up J'aime comment Réagir (1)
    • Sophie Gauthier le 19/08/2014 à 11h39

      CHRONIQUE D'UNE EXPLORATRICE LITTERAIRE

      Trois jeunes filles, amies d'enfance, font alternativement le récit de cette période où l'on quitte l'enfance sans être encore tout à fait dans l'âge adulte. Cela pourrait être un roman initiatique de plus, si Yaël, Avishag et Léa ne vivaient dans un village d'Israël et n'attendaient leur incorporation pour leur service militaire. Leurs voix se relaient pour évoquer la frange mouvante qui subsiste entre les souvenirs du passé et les incertitudes du futur. A l'image de cette lisière perméable se superpose celle d'autres frontières, d'autres lignes de démarcation plus directement perceptibles, mais tout aussi poreuses. Nulle insouciance dans ces tranches de vie dévoilées par bribes, mais un état d'alerte et de guerre permanentes auquel s'adaptent différemment les personnalités et les histoires individuelles.

      Cette proximité, cette intimité avec la violence et la mort sont, certes, intelligibles, mais elles restent difficilement sensibles pour qui ne les a pas vécus. La part de guerre, que ces jeunes femmes portent en elles, me les rend en quelque sorte "étrangères". C'est, probablement, pour cette raison que je n'ai pu véritablement ressentir une empathie vis-à-vis des personnages, ni me projeter dans ce roman auquel je reconnais d'énormes qualités mais pas celle de m'émouvoir.

      thumb_up J'aime
    • Vous souhaitez réagir ? Identifiez-vous ou rejoignez la communauté de lecteurs.com

Donnez votre avis sur ce livre

Pour donner votre avis vous devez vous identifier, ou vous inscrire si vous n'avez pas encore de compte.