Dans l'Angleterre victorienne du milieu du 19e siècle, la jeune et belle Margaret Hale mène une vie confortable auprès de ses parents, dans la paisible et conservatrice région de la Cornouailles. Son père, ministre paroissial, décide un jour de renoncer à l'Eglise et part vivre avec sa famille dans le Nord de l'Angleterre. Margaret se retrouve alors plongée dans le monde industriel, ses duretés et sa brutalité. Au contact des ouvriers, la conscience sociale de la jeune fille va s'éveiller et la transformer radicalement.
Ça arrive quelque fois de voir d abord l adaptation cinématographique et de trouver cela tellement bien que j ai acheté le roman. Elizabeth Gaskell nous fait découvrir plusieurs univers : le développement industriel, le monde des ouvriers, le monde protestant en Angleterre, l humilité, l engagement et tout cela avec un magnifique histoire d amour.
Impressions de lecture :
Je l'avoue, j'ai lu le livre après avoir vu la mini-série. Mais cela n'a en rien gâché mon plaisir de la découverte de ce roman.
D'abord parce-qu'il est très bien écrit, d'une écriture belle et fluide, prenante, et si j'ai beaucoup aimé l'histoire d'amour, c'est surtout parce-qu'elle était imbriquée dans une fresque plus ample sur l'histoire de l'industrie anglaise, avec ses syndicats, ses grèves, sa pauvreté insupportable, cette opposition Nord/Sud très présente.
Tout est formidablement bien décrit sans être ennuyeux, les personnages (Thornton et Margaret bien sûr mais aussi les ouvriers, Higgins le syndicaliste, Bessy sa fille, Mrs Thornton, mère omniprésente, la famille de Margaret, etc...) ont beaucoup de profondeur, et on s'attache à leurs déboires, leurs combats, leurs tentatives pour s'entendre (les passages entre Thornton et Higgins, entre la mère et le fils dévoué entre autres, ou entre les deux héros, sont tous très bons ).
Bien qu'appréciant beaucoup les livres de Jane Austen, je trouve ce roman de Gaskell plus intéressant. Certes, on n'y retrouve pas l'humour subtil et très anglais d'Austen pour décrire son univers provincial qui l'agaçait, ça c'est sûr! Difficile avec un sujet pareil ! Mais au moins, il se passe quelquechose ! J'ai adoré Orgueil et préjugés (on compare souvent ces deux livres bien qu'écrit à 45 ans d'intervalle) mais il ne s'y passe pas grand'chose. Ici, point de chichis, de bals et de bavardages, de conspirations mesquines...
Gaskell nous parle de travail, de sueur, de misère, de solidarité, de mort, de spéculations...
Quant à l'histoire d'amour, elle est en tout point remarquablement menée, les sentiments des deux héros sont palpables (et contrairement à Orgueil et préjugés, on a les pensées des deux protagonistes), on suit leur évolution l'un vers l'autre tout naturellement, sans qu'ils ne se départissent de ce qui fait leur caractère. On le découvre tendre, discret, peu sûr de lui dès qu'il s'agit de Margaret alors qu'il dirige d'une main de maitre sa manufacture ; on la voit passer du mépris et du rejet, à une compréhension mêlée de tendresse envers Thornton, en même temps qu'elle "s'éveille socialement" et cesse d'idéaliser son Sud adoré.
La scène d'amour finale du livre est très, très belle mais un peu rapide, par rapport au reste du livre. Mais il semblerait que Gaskell ait été soumise à des obligations de publier plus vite son histoire. (qui sortait en feuilleton dans une parution de l'époque)
L'auteur : Fille et femme de pasteur, Elizabeth Gaskell (1810-1865) connaissait intimement la vie provinciale et les milieux industriels. Sa sensibilité aux questions sociales la porta à peindre avec sympathie la condition des opprimés de son temps : les ouvriers
et les femmes. Proche de Charles Dickens, George Eliot et Charlotte Brontë, elle a occupé une place importante sur la scène littéraire victorienne.
J'ai été transportée par ce roman social qui met à l'honneur une héroïne au caractère très affirmé. L'auteur nous propose une fine analyse psychologique des personnages. Je me suis passionnée pour l'univers dépeint par la romancière à savoir cette ville industrielle Milton, spécialisée dans le textile où éclosent les premiers conflits sociaux. Le contraste entre le sud rural,avec ses pasteurs, ses paysans et ses riches propriétaires, et le nord industriel, où cohabitent patrons et ouvriers sont finement décrits. De multiples thèmes sont abordés monde industriel, lutte de classes, religions, place de la femme dans la société... et surtout quelle belle romance!
L'intrigue et l'écriture rappelle celles de Jane Austen.
Nord et Sud raconte l'histoire de Margaret Hale, une jeune anglaise qui, à l'aube de ses dix-huit ans, se voit contrainte de quitter sa ville natale pour suivre ses parents dans le nord de l'Angleterre.
Elle y découvre alors un style de vie très différent : le monde ouvrier, le combat perpétuel patrons/syndicats, la pauvreté et l'air enfumé...
Et rapidement, elle y fait la rencontre de John Thornton, un riche manufacturier, qui deviendra par la suite un très bon ami de son père et qui n'oubliera pas de jeter son dévolu sur elle.
Elizabeth Gaskell n'est pas contemporaine de Jane Austen pour rien.
Dans son œuvre, les préjugés sont faciles, les non-dits très fréquents, et les histoires d'amour, impossibles !
Mais Nord et Sud, c'est surtout une belle manière de découvrir une héroïne infaillible. Tout au long du livre, Margaret subira de nombreuses épreuves : la perte et le deuil seront comblés par la cruelle désillusion de ne pas voir son frère revenir parmi les siens, et le monde ouvrier, auquel elle est dès le début du livre confrontée, lui permettra de prendre conscience qu'elle est une femme de courage, pleine de détermination et d'assurance.
Innocente face à un monde entièrement capitaliste et dénué du moindre sentiment humain, Margaret parvient à se hisser parmi les grandes héroïnes du XIXe siècle.
Pour un aperçu du livre : https://lasoifdelireblog.wordpress.com/2016/08/23/nord-et-sud-delizabeth-gaskell/
En esta novela victoriana la historia de Margaret Hale y Jonh Thornthon tiene como fondo las reivindicaciones de los obreros en el siglo XIX.
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