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Mudwoman

Couverture du livre « Mudwoman » de Joyce Carol Oates aux éditions Philippe Rey
Résumé:

Abandonnée par sa mère à demi-folle au milieu des marais de l'Adirondacks, Mudgirl, l'enfant de la boue, est sauvée on ne sait trop comment, puis adoptée par un brave couple de Quakers qui l'élèvera avec tendresse en s'efforçant toujours de la protéger des conséquences de son horrible histoire.... Voir plus

Abandonnée par sa mère à demi-folle au milieu des marais de l'Adirondacks, Mudgirl, l'enfant de la boue, est sauvée on ne sait trop comment, puis adoptée par un brave couple de Quakers qui l'élèvera avec tendresse en s'efforçant toujours de la protéger des conséquences de son horrible histoire. Devenue Meredith « M.R. » Neukirchen, première femme présidente d'une université de grand renom, Mudgirl, brillante et irréprochable, fait preuve d'un dévouement total à l'égard de sa carrière et d'une ferveur morale intense quant à son rôle. Mais précisément épuisée par la conception d'une rigidité excessive qu'elle a des devoirs de sa charge, tourmentée par ses relations mal définies avec un amant secret et fuyant, inquiète de la crise grandissante que traverse les États-Unis à la veille d'une guerre avec l'Iraq (crise qui la contraint à s'engager sur un terrain politique dangereux) et confrontée à la classique malveillance sournoise des milieux académiques, M.R. se retrouve face à des défis qui la rongent de manière imprévisible. Un voyage sur les lieux qui l'ont vue naître, censé lui rendre un peu de l'équilibre qui lui échappe, va au contraire la jeter dans une terrifiante collision psychique avec son enfance et menacer de l'engloutir une fois encore, mais dans la folie. Cette impitoyable exploration des fantômes du passé, doublée du portrait intime d'une femme ayant percé le plafond de verre à un coût gigantesque, fait de ce livre ainsi que l'a proclamé la critique, « un géant parmi les grands romans de Oates ».

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Articles (1)

  • Des livres attendus pour la rentrée littéraire 2014
    Des livres attendus pour la rentrée littéraire 2014

    Comme toute rentrée littéraire de septembre, pointent quelques titres qui d'emblée laissent supposer le succès à venir. Parmi eux, des auteurs incontournables qui semblent une fois de plus très inspirés, des auteurs qui confirment leurs talents. Une rentrée foisonnante où les personnages historiques ont encore breaucoup de choses à révéler, des enchevêtrements familiaux aux sources inattendues, de quoi surprendre et satisfaire la curiosité des lecteurs !  

Avis (10)

  • En cherchant Fleur de boue sur mon moteur de recherche, j’ai trouvé : lotus, et j’ai trouvé cette idée magnifique.

    La Mudwoman dont il est question dans ce roman a été retrouvée dans la boue quand elle était une petite fille.

    Nous la suivons à la fois des années plus tard quand elle est...
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    En cherchant Fleur de boue sur mon moteur de recherche, j’ai trouvé : lotus, et j’ai trouvé cette idée magnifique.

    La Mudwoman dont il est question dans ce roman a été retrouvée dans la boue quand elle était une petite fille.

    Nous la suivons à la fois des années plus tard quand elle est présidente d’une prestigieuse université américaine, et après sa découverte abandonnée dans la boue.

    Le leitmotiv de la boue m’a un peu agacé, mais cette répétition permet de ne pas oublier d’où vient MR, alias Meredith Ruth Neukirchen.

    J’ai aimé que chaque chapitre concernant Mudwoman mette en scène un moment de sa vie de présidente où elle a un ennui : avec sa voiture au milieu de nulle part ; avec sa soupe un soir seule chez elle ; avec un étudiant manipulateur et mal dans sa peau…

    J’ai aimé que chaque chapitre concernant Mudgirl nous permette de suivre Jeweel d’abord puis Jedina après son abandon jusqu’à sa vie de jeune fille.

    J’ai aimé l’arrière-plan du début de la guerre en Irak que nous, français, avions refusé.

    J’ai aimé les fleurs et plantes omniprésentes dans le récit, et qui survivent aux personnages.

    J’ai aimé qu’il arrive des événements imprévus à Mudwoman au point qu’elle doive revenir sur les lieux de son enfance pour enfin faire le point et refermer des pages.

    Un roman qui m’a bercé par sa langue et plu par son histoire qui ressemble, par certains côtés, à la mienne.

    Quelques citations :

    … qu’à l’ère de l’Internet, à l’époque où l’emploi de la force brutale contre un quasi-ennemi était présenté à un public crédule comme un événement médiatique, baptisé Choc et Stupeur tel un blockbuster hollywoodien – l’important n’était pas ce qui s’était réellement passé, mais ce que l’on pouvait faire croire s’être passé à un nombre assez considérable de personnes.

    Le temps terrestre est irréversible. Le temps terrestre ne s’écoule que dans une seule direction. Le temps terrestre est une façon d’empêcher que tout n’arrive en même temps.

    Etre toujours seul, c’est penser sans interruption – votre cerveau ne débranche jamais. Il n’est pas possible de vivre en pensant continuellement.

    L’image que je retiendrai :

    Celle dans la grande demeure de la présidence dans laquelle vit Mudgirl mais dont elle n’occupe que l’appartement du premier étage.

    https://alexmotamots.fr/mudwoman-joyce-carol-oates/

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  • Littéralement, "Mudwoman" ou "Mudgirl" ça signifie que l'héroïne de ce roman est constituée de "boue", car elle a été retrouvée à l'âge de cinq ans dans les marais pleins de boue où elle avait été jettée et laissée pour morte par sa mère. Les premières pages de ce récit qui retracent cet épisode...
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    Littéralement, "Mudwoman" ou "Mudgirl" ça signifie que l'héroïne de ce roman est constituée de "boue", car elle a été retrouvée à l'âge de cinq ans dans les marais pleins de boue où elle avait été jettée et laissée pour morte par sa mère. Les premières pages de ce récit qui retracent cet épisode nous plongent dans un univers très prennant comme tous les romans de Joyce Carol Oates, avec une alternence des chapitres entre les moments de son enfance, lorsqu'elle n'était encore qu'une petite fille maltraitée, et ceux où elle est une "woman" avec un nouveau nom : Meredith Neukirchen.
    Car elle a été adoptée et est devenue "quelqu'un", la première femme présidente d'université, elle se sent forte. Mais il suffit qu'elle retourne par hasard sur les lieux de son enfance pour que tout ressurgisse, et qu'elle redevienne la vulnérable petite fille d'autrefois.
    L'incursion dans le fantastique est tenue et insidieuse, car on se sait si Meredith disjoncte et fantasme sur des scènes d'une extrême violence, ou si elle a besoin de s'imaginer les vivre pour ne pas perdre pied avec sa réalité.
    Le récit aurait pu durer encore 100 ou 200 pages supplémentaires sans aucun soucis. Je me suis laissée transporter dans l'univers de cette amérique si violente et pourtant si attachante, comme toujours avec Joyce Carol Oates qui est décidemment une romancière exceptionnelle, monstrueuse comme ses personnages !

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  • Joyce Carol Oates nous délivre un destin exceptionnel, celui d’une petite fille, abandonnée par sa mère – dévote et folle à lier – et jeté dans la boue d’un marais de la Black Snake des Adirondack ! Sauvée in-extremis par un trappeur, elle sera recueillie par un couple de Quakers, et ainsi...
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    Joyce Carol Oates nous délivre un destin exceptionnel, celui d’une petite fille, abandonnée par sa mère – dévote et folle à lier – et jeté dans la boue d’un marais de la Black Snake des Adirondack ! Sauvée in-extremis par un trappeur, elle sera recueillie par un couple de Quakers, et ainsi deviendra Meredith Ruth « M.R. » Neukirchen. Puis grâce à son intelligence, elle parviendra à se hisser - être la première femme - à la tête d’une grande université de renom ; non sans franchir les obstacles de sa féminité, et de mettre en exergue ses qualités d’écoute, de gentillesse qui feront obstacle à la rigidité des règles de fonctionnement de ce grand service d’enseignement ; car elle n’est pas du genre à se plaindre, ni à parler avec dédain, amertume ou reproche. L’éthique est son flambeau dans ce carcan de la société ; d’autant que sa vie privée est un long tunnel de solitude !

    À cela s’ajoute un conflit larvé entre les pro et anti adepte de la guerre avec l’Irak. Auquel se rajoute une vie sentimentale pour le moins en état larvaire !

    Bien sûr, avec le temps et les pressions de son activité professionnelle, une dépression arrive qui la conduit à s’approcher des lieux de sa désastreuse enfance afin d’en connaître les lieux, les circonstances et éventuellement ses parents. Situation éminemment compréhensible pour toute personne qui souhaite connaître les racines de son existence.

    Un roman qui suggère fortement à se poser des questions, sur soi-même, mais encore sur le destin de notre civilisation. Car quelles sont et doivent être les normes, les limites et les devoirs de celle-ci ?

    Un livre envoutant, d’une grande profondeur et sensibilité, et sur lequel nous ne pouvons rester insensible. Un coup de cœur pour moi avec Mudwoman. Et je ne résiste pas à citer avec cet apophtegme de Tomas Hobbes : Homo homini lupus - L’homme est un loup pour l’homme – Sans doute la morale de ce livre pour cette auteure !

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  • 563 pages de pur régal ! Joyce Carol Oates égale à elle-même, puissante narratrice et fine analyste des âmes. Une histoire saisissante qui secoue sacrément le lecteur…

    563 pages de pur régal ! Joyce Carol Oates égale à elle-même, puissante narratrice et fine analyste des âmes. Une histoire saisissante qui secoue sacrément le lecteur…

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  • Je suis une inconditionnelle de Joyce Carol OATES. Donc, pour moi, avant même l’ouverture du livre, je sais que ce sera un bon moment de lecture.

    Une petite fille de 5 ans est jetée dans les marais de l’Adirondacks par sa mère qui souffre de troubles mentaux profonds. Abandonnée là, la petite...
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    Je suis une inconditionnelle de Joyce Carol OATES. Donc, pour moi, avant même l’ouverture du livre, je sais que ce sera un bon moment de lecture.

    Une petite fille de 5 ans est jetée dans les marais de l’Adirondacks par sa mère qui souffre de troubles mentaux profonds. Abandonnée là, la petite fille est sauvée in extrêmis, par un chasseur. Surnommée Mudgirl (petite fille de boue), l’enfant, dont on ne trouve pas trace de la mère biologique (ni de sa petite soeur), est confiée à un couple de quakers qui viennent de perdre leur propre fille Meredith sensiblement du même âge.

    Mudgirl devient Meredith Neukirchen. Tout psychologue vous dirait qu’elle devient l’enfant de remplacement pour ses parents adoptifs. Ceux-ci vont d’ailleurs l’élever avec beaucoup d’amour et s’efforcer de faire disparaître dans son esprit tout souvenir de sa vie antérieure.

    Meredith aura à coeur de faire plaisir à ses parents, elle travaillera extrêmement bien à l’école, se donnant ensuite à fond dans ses études universitaires, y sacrifiant sa vie de femme. La relation qu’elle a avec un astrophysicien, homme marié et égocentrique, ne lui apporte guère de réconfort.

    Sa grande disponibilité (célibataire et sans enfant), son acharnement au travail lui vaudront de devenir la première femme présidente d’une grande université. Tout semble lui sourire, Meredith, devenue M.R., semble avoir atteint son but.

    Mais un jour, alors qu’elle doit présider une importante réunion pour son université dans sa région d’origine, les forces du passé, tapies profondément dans son inconscient, remontent à la surface, déstabilisant complètement M.R, réveillant en elle des troubles psychologiques qu’elle pourrait avoir hérité de sa mère biologique.

    Petit à petit, M.R. s’enfonce dans une sorte de folie. Il lui faudra des mois pour se reconstruire.

    Roman passionnant, un peu long peut-être, qui traite d’une part de la puissance de l’inconscient humain, des souvenirs enfouis, des dégâts que des secrets peuvent provoquer, d’autre part de la difficulté pour une femme de diriger une université dans un milieu masculin, très fermé et peu disposé à partager le pouvoir.

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  • Coup de coeur pour ce roman de Joyce Carol OATES !

    Après "Les chutes" et "La fille du fossoyeur", je suis de nouveau conquise par la plume de Joyce Carol OATES avec "Mudwoman".

    En 1965, une petite fille, maltraitée, est en train de se noyer dans l'eau marécageuse de la Black River, rivière...
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    Coup de coeur pour ce roman de Joyce Carol OATES !

    Après "Les chutes" et "La fille du fossoyeur", je suis de nouveau conquise par la plume de Joyce Carol OATES avec "Mudwoman".

    En 1965, une petite fille, maltraitée, est en train de se noyer dans l'eau marécageuse de la Black River, rivière située au Sud Ouest des Adirondacks dans le Comté de Beechum aux Etats Unis. Mais, c'est sans compter l'intervention d'un jeune homme, un peu simplet, qui aperçoit d'abord une poupée à la surface de l'eau, et puis le petit corps gisant dans une boue immonde.

    En 2002, M.R. Neukirchen, doctorante en philosophie, est la première femme Présidente d'une Université américaine. Son chauffeur, Carlos, l'a déposée à l'Hôtel. Elle doit tenir le discours inaugural d'un congrès. Mais, l'envie lui prend d'aller errer dans les montagnes de son enfance à quelques heures de route.

    M.R., entendez Meredith Ruth, entretient une relation amoureuse avec Andre Litovik. Mais, il ne peut être plus qu'un amant (secret), cet homme vit une double vie.

    Et ce n'est pas tout ! Il ne s'agit là que de quelques amuse-bouches...

    Vous le savez, les romans de Joyce Carol OATES sont d'une très grande densité. Les parcours sont croisés, complexes, faits de rebondissements, qui donnent un rythme insoutenable à la lecture, au point de vous faire perdre totalement le sommeil !

    Quand vous ouvrez un roman de Joyce Carol OATES, impossible de le lâcher. Après une 3ème expérience, je commence à croire qu'il s'agit là d'une singularité de l'écriture de cette écrivaine américaine.

    Et pour notre plus grand bonheur, elle est toujours aujourd'hui très prolifique, de quoi nous assurer encore de très beaux moments d'évasion...

    Petit clin d'oeil à Delphine BERTHOLON, je vous livre cette citation :

    "[...] la solitude est la grande fécondité de l'esprit, quand elle ne signe pas sa destruction." P. 141

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  • J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans ce roman qui mêle réalité et cauchemars. Puis j'ai été happée par l'histoire troublante de Mudwoman. La fin qui ne clôt pas vraiment l'histoire m'a un peu déçue. En résumé, un roman inégal.

    J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans ce roman qui mêle réalité et cauchemars. Puis j'ai été happée par l'histoire troublante de Mudwoman. La fin qui ne clôt pas vraiment l'histoire m'a un peu déçue. En résumé, un roman inégal.

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  • Lorsque je me suis renseigné sur Joyce Carol Oates, je me suis vite aperçu qu’elle faisait partie du clan des auteurs prolifiques. Mais contrairement à certains d’entre eux qui écrivent un roman de 100 pages par an, elle semble plutôt habituée à offrir de gros livres de type pavés. Et comme le...
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    Lorsque je me suis renseigné sur Joyce Carol Oates, je me suis vite aperçu qu’elle faisait partie du clan des auteurs prolifiques. Mais contrairement à certains d’entre eux qui écrivent un roman de 100 pages par an, elle semble plutôt habituée à offrir de gros livres de type pavés. Et comme le veut le vieil adage « Mieux vaut la qualité que la quantité », j’ai craint à l’ouverture de « Mudwoman »entrer dans une nouvelle histoire superficielle.
    Tels ne fut pas ma surprise et mon bonheur de découvrir qu’il n’en était rien. L’auteur nous narre le destin de Meredith avec une écriture exigeante et hypnotisante. Ce personnage principal et ses émotions sont parfaitement bien approfondis et j’ai voyagé sans résistance à l’intérieur du cerveau de cette fille miraculée devenue femme traumatisée. Faute d’une trame narrative passionnante, l’auteur s’amuse à nous dérouter à chaque scène créant ainsi une atmosphère déconcertante où le malaise est omniprésent. J’ai été balloté entre les rêves, les délires et les dépressions de cette héroïne de la vie. Cette plongée dans les bas-fonds d’un esprit torturé m’a secoué. Je suis ressorti ébranlé par la plume de Madame Oates qui a su renverser le poids de mes préjugés pour me compter parmi ses futurs adeptes.

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