Avec la collection "La BD en classe", le Syndicat national de l’édition propose des supports pédagogiques autour de thématiques précises
Comme tout le monde, Marc Lambron est intrigué par Ségolène Royal ou, plus exactement par ce que révèle la résistible ascension sondagière de cette créature en tailleur blanc et au sourire marmoréen. Que s'est-il donc passé, en France, pour que cette personnalité politique de « gaute » ? de « droiche » ? émerge, s'impose, massacre ses rivaux-éléphants, campe dans un imaginaire incertain (« travail, famille, matrie »), séduise par son « désir d'avenir » et devienne, qui sait ? le successeur élyséen du général de Gaulle et de François Mitterrand ? Bref : quelle fable nationale, et quel « roman des origines », est-on en train de lire à travers l'expansion de ce royalisme new-look ? Devant cette chimère idéologique, Marc Lambron s'interroge 1°) en romancier rompu au commerce des jeunes filles qui fréquentaient Sciences-po à la fin des annénes 1970 ; 2°) en spécialiste du « roman national » (tel qu'il l'a revisité dans son livre « 1941 ») ; 3°) en expert des métamorphoses politiques, intellectuelles et morales.Le tout donne un ouvrage crépitant, acide, brillantissime, avec dix formules étincelantes par page? Est-il « pro » ou « anti » Ségolène ? Franchement, telle n'est pas ici la question même si une certaine empathie est perceptible à l'endroit d'un ségolisme analysé comme « un virus de droite déréglant le logiciel de la gauche ». Beaucoup plus sévère à l'endroit de Jospin ou de Villepin, cette ballade au pays des idées françaises s'intéresse surtout à ce que la « Zapaterreur » révèle de notre société : son impatience moderniste et ses tétanies conservatrices ; sa nostalgie de « démocratie participative » avec ses archaïsmes autoritaires ; son esthétique « tupperware » et sa tentation mondialiste ; son « blairisme » spontané et poitevin? « Ségolène, observe-t-il, mélange la pensée providentielle et la république des professeurs, le pragmatisme scandinave et la béatitude charismatique ». C'est une sorte de « Fifi Brindacier avec forte tendance à la poigne ». Et si, au fond, la France avait, très précisément, envie de cela ?
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Avec la collection "La BD en classe", le Syndicat national de l’édition propose des supports pédagogiques autour de thématiques précises
Découvrez les auteurs, autrices et libraires qui accompagneront le président du jury Jean-Christophe Rufin !
Une plume vive, des héros imparfaits et une jolie critique de notre société
Sénèque écrit une ultime lettre, alors qu'il a été condamné à mort par celui dont il fut le précepteur, conseiller, et ami : l'empereur Néron