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Les fêtes du maréchal ; propagande et imaginaire dans la France de Vichy

Couverture du livre « Les fêtes du maréchal ; propagande et imaginaire dans la France de Vichy » de Remi Dalisson aux éditions Tallandier
  • Date de parution :
  • Editeur : Tallandier
  • EAN : 9782847343557
  • Série : (-)
  • Support : Papier
  • Nombre de pages : 473
  • Collection : (-)
  • Genre : Histoire
  • Thème : Histoire
  • Prix littéraire(s) : (-)
Résumé:

De 1940 à 1944, le régime de Vichy voulut à la fois affirmer une autorité sans partage et imposer aux Français un programme réactionnaire et antirépublicain. Il lui fallut, pour ce faire, mettre en place un appareil de propagande efficace, masquer la réalité d'un pays occupé et d'un régime... Voir plus

De 1940 à 1944, le régime de Vichy voulut à la fois affirmer une autorité sans partage et imposer aux Français un programme réactionnaire et antirépublicain. Il lui fallut, pour ce faire, mettre en place un appareil de propagande efficace, masquer la réalité d'un pays occupé et d'un régime policier derrière l'image exaltante d'une nation en pleine Révolution nationale. Les fêtes allaient jouer un rôle central dans ce dispositif. Elles résumeraient, à elles seules, la doctrine du Maréchal, centrée sur les trois termes de la devise vichyste : le « Travail » (autour du 1er Mai), la « Famille » (avec la fête des Mères) et surtout la « Patrie » (des cérémonies de la Légion française des combattants à la fête de Jeanne d'Arc, en passant par la Quinzaine impériale). Pétain, bien entendu, serait l'épicentre de la fête, soit qu'il arpente lui-même son pays rêvé, soit qu'une radio très présente et des portraits démultipliés à l'infini relayent jusque dans le moindre village sa voix et son visage. Rémi Dalisson revisite ici les grands moments et les mécanismes des fêtes de Vichy. Jusqu'au bout, cette conquête des esprits et des coeurs mobilisa les énergies et attira les foules : qui se rappelle le succès, deux mois avant le Débarquement, de la visite du Maréchal à Paris, en avril 1944 ? Elle n'alla pas sans querelles picrocholines ni sans incongruités - l'hymne festif du régime, Maréchal, nous voilà ! recycla ainsi une ballade dédiée au tour de France : « Attention, les voilà ! les coureurs, les géants de la route. » Elle donna lieu à plus d'un détournement, à plus d'un geste de contestation implicite ou manifeste. Les fêtes de Vichy illustrent toute la complexité d'une période dont l'héritage est encore bien présent dans l'imaginaire français et l'identité nationale.

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