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L'écrivain national

Couverture du livre « L'écrivain national » de Serge Joncour aux éditions Flammarion
  • Date de parution :
  • Editeur : Flammarion
  • EAN : 9782081249158
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

En résidence d'auteur à Donzières, dans le centre de la France, un écrivain apprend la disparition d'un vieux maraîcher. Un couple de jeunes, Aurélick et Dora, est soupçonné de l'avoir assassiné. Fasciné par Dora, l'écrivain va sillonner la région à la recherche de pistes susceptibles de faire... Voir plus

En résidence d'auteur à Donzières, dans le centre de la France, un écrivain apprend la disparition d'un vieux maraîcher. Un couple de jeunes, Aurélick et Dora, est soupçonné de l'avoir assassiné. Fasciné par Dora, l'écrivain va sillonner la région à la recherche de pistes susceptibles de faire la lumière sur cette affaire.

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Articles (3)

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    Autour d'un verre avec Serge Joncour à propos de son roman L'écrivain national

    Dans son 11ème roman, Serge Joncour s'inspire de sa propre expérience d'écrivain puisqu'il l'a écrit alors qu'il était en promotion pour son roman précédent, L'amour sans le faire.  Aussi, dans L’écrivain national, il met en scène un écrivain en résidence d'écriture dans une petite ville du centre de la France qui va se trouver mêlé à une histoire de disparition et de trafic de bois dans une forêt proche.

Avis (22)

  • Avis issu de : https://hanaebookreviews.wordpress.com/2019/01/09/lecrivain-national-serge-joncour/

    Si L’écrivain national n’est pas mon roman préféré de l’auteur, mon rendez-vous avec S. Joncour fut encore un moment unique, un voyage littéraire à travers la campagne, une immersion dans la...
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    Avis issu de : https://hanaebookreviews.wordpress.com/2019/01/09/lecrivain-national-serge-joncour/

    Si L’écrivain national n’est pas mon roman préféré de l’auteur, mon rendez-vous avec S. Joncour fut encore un moment unique, un voyage littéraire à travers la campagne, une immersion dans la nature, l’apprivoisement d’un lieu, d’un microcosme et la familiarisation avec des personnages humains et touchants que seule son écriture enveloppante sait prodiguer.

    A l’initiative de libraires, Michel et sa femme Marie, Serge est attendu à Donzières, petite ville du centre de la France, où il investit une résidence d’auteur. Difficilement remis d’un divorce inévitable mais essentiel, l’auteur envisage ce séjour comme une relâche, un moment suspendu qui lui fera prendre du recul. C’est sans compter sur un article de la presse locale qui retient son attention dès son arrivée. Envoûté par le regard d’une jeune hongroise impliquée dans une affaire criminelle d’une ville voisine, il s’acharnera à enquêter sur l’affaire et se rapprocher de cette femme.

    La frontière entre réalité et fiction est quelque peu nébuleuse et Serge, surnommé « écrivain national » par le maire de Donzières, a des traits communs avec l’auteur : même prénom, même métier voire même amour cornélien pour la ville ou la campagne.

    Détective à la déroute, Serge-personnage se révèle gauche, rêveur, passionné, maladroit et souvent en retard. D’abord hospitalier, le milieu qui l’accueille son complexifie et trahit une hostilité à l’égard de l’écrivain qui remue des terrains (au sens propre comme au figuré !) dans lesquels sa présence n’est pas souhaitée.

    Si l’intrigue policière est la trame du roman, elle est un agréable prétexte pour peindre une fresque juste, amusante et délicieuse d’une bourgade de France.
    Serge Joncour maitrise cet univers et rend compte à merveille du caractère des habitants, des relations qui existent entre eux, de ce microcosme replié sur lui-même, mû par les superstitions, les rumeurs et ragots, aux réactions parfois brutes, parfois bourgeoises.
    L’écriture est fine, juste et railleuse. Les situations sont vraies et l’humidité de l’automne pluvieux, l’accent hongrois de Dora, l’odeur des forêts ou le tumulte du marché se ressentent, se sentent et s’entendent à travers les lignes.

    Les personnages et leurs caractères sont bruts et pluriels et l’auteur n’hésite pas à user de dérision, se jouant des autres et de lui-même ce qui rend ce monde terriblement attachant.

    Si cette immersion rurale est passionnante, le livre permet également à l’auteur de se confier sur sa vie d’écrivain. A travers des situations telles que des réceptions, des lectures, des dédicaces ou des ateliers d’écritures, il amène son lecteur à s’interroger sur l’écriture, l’inspiration, la limite entre fiction et réalité, le regard des autres et de ses lecteurs sur sa propre image.

    Enquête, analyse humaine et sociale, réflexion sur l’écriture, l’amour et le libre-arbitre… une fois de plus, Serge Joncour m’a transportée.

    « La réalité dépasse souvent la fiction, le problème c’est qu’elle est bien moins bavarde, bien plus dissimulée. Qu’on ne me jette pas la pierre, qui n’est pas attiré par les faits divers ? Qui ne lance pas un œil dans le journal sur ces histoires invraisemblables où l’impensable se confond avec le quotidien, le sensationnel avec le banal, des histoires souvent bien plus folles que celles inventées. Au-delà de l’indéniable voyeurisme, le fait divers distrait de l’actualité conventionnelle, on y éprouve les affres d’un bien intime spectacle auquel on se sent soulagé de ne pas participer. Il y a une vertu expiatoire à plonger dans ces paragraphes aux titres incandescents, ces chroniques terribles qui entraînent vers une tout autre histoire que la sienne et qui la rend chanceuse par comparaison. Et puis c’est un bon exercice pour l’imaginaire, au point que parfois, quand les articles sont approfondis, les enquêtes plus fouillées, je les lis avec le sentiment d’une élucidation, une évidence qui ne serait pas apparue aux enquêteurs, comme si avec le recul, j’arrivais à en savoir plus qu’eux. »

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  • C’est la lecture de « Chien-loup » qui m’a donné l’idée de lire ce roman. J’y ai vraiment apprécié l’écriture foisonnante de Joncour lorsqu’il dresse le portrait olfactif, visuel et sonore de la nature redevenue sauvage et qu’il la positionne non pas en décor mais en personnage central de son...
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    C’est la lecture de « Chien-loup » qui m’a donné l’idée de lire ce roman. J’y ai vraiment apprécié l’écriture foisonnante de Joncour lorsqu’il dresse le portrait olfactif, visuel et sonore de la nature redevenue sauvage et qu’il la positionne non pas en décor mais en personnage central de son roman, dans lequel l’humain est réduit à la position de figurant. Alors, j’ai voulu repartir au cœur de la forêt en y suivant l’Ecrivain national.
    Le narrateur y est romancier. Il est invité pour trois semaines dans une petite ville du Morvan pour y rencontrer libraires, bibliothécaires et lecteurs. A peine arrivé, il succombe à la curiosité que suscite un fait divers local relaté dans la presse régionale et évoquant une disparition. C’est ainsi que la réalité et la fiction vont se côtoyer sans cesse au cours de ce séjour en pleine nature, où l’auteur va se prendre au jeu du romancier/enquêteur/confident.
    Mêlant habilement le roman pour lequel il est invité, l’enquête qu’il mène discrètement, les personnages de fiction et ceux du réel qu’il est amené à rencontrer, entre sincérité et mensonge, jouant sans cesse avec la représentation qu’on a de l’écrivain, de son rapport au réel et à l’imaginaire, évoquant l’homme qu’il est vraiment et le héros qu’il rêve d’être, Serge Joncour nous conduit au cœur des forêts sombres et oppressantes du Morvan.
    Comme dans Chien-loup, S. Joncour excelle à dépeindre les ambiances, ici celles d’une forêt froide, humide, moussue, angoissante, soumise à de fortes pluies, où évoluent des êtres un peu frustres, peu attachants, voire carrément antipathiques, et comme dans Chien-Loup, S. Joncour a du mal à donner de l’épaisseur à ses personnages alors que par ailleurs il semble se complaire à la description des états d’âme de son narrateur « légèrement » égocentrique.
    Du coup, on a du mal à adhérer à l’intrigue, à comprendre qui est ce Commodore, mort ou disparu, cette Dora sans qu’on sache plus que ça qui elle est et ce qu’elle trafique dans ce triste lieu, avec laquelle il finira par coucher, malgré ses nombreuses préventions, incapable de contrôler sa pulsion sexuelle…
    La fin arrive comme un repas dont l’entrée était prometteuse, le plat plutôt sans saveur et le dessert oublié !
    Je vais sans doute lire un autre roman de S. Joncour, parce que je voudrais comprendre pourquoi je n’adhère pas tellement à la masse des critiques plutôt dithyrambiques…

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  • J'avais tellement hâte de lire ce livre : le sujet, original, me plaisait. L'histoire de cet écrivain en résidence dans une petite ville de campagne qui se retrouve malgré lui mêlé à une enquête criminelle, était prometteuse. On l'imagine mener l'enquête dans un petit village où tout se sait...
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    J'avais tellement hâte de lire ce livre : le sujet, original, me plaisait. L'histoire de cet écrivain en résidence dans une petite ville de campagne qui se retrouve malgré lui mêlé à une enquête criminelle, était prometteuse. On l'imagine mener l'enquête dans un petit village où tout se sait mais où rien ne se dit.

    Sauf que notre "écrivain national" ne correspondait en rien à l'image que je m'en étais faite en lisant la quatrième de couverture. Au lieu d'être l'auteur travailleur et respecté que j'avais imaginé, Serge paraît plutôt comme quelqu'un de totalement immature, capricieux, et de mon point de vue un peu déviant. Car comment comprendre cet homme, invité par les libraires et la bibliothécaire du village, qui laisse systématiquement tout le monde en plan, qui arrive toujours en retard, bien souvent dans un état déplorable, maculé de boue, en sueur, et l'esprit ailleurs ? Imaginez cet écrivain, invité pour rencontrer ses lecteurs, animer des ateliers d'écriture et produire une nouvelle, et qui passe son temps à boire et à utiliser la voiture de son hôte sans la lui demander vraiment et lui rendant dans un bien piteux état. Le personnage m'a très vite exaspérée, et cela a gâché ma lecture. Je ne m'attendais pas à un écrivain aussi peu soucieux des autres, de ses lecteurs en l'occurrence, à un homme aussi peu empathique, aussi peu charismatique.

    […]

    Les personnages n'ayant jamais réussi à m'intéresser (pas plus Dora que Serge), disons même qu'ils m'ont horripilée, je n'ai pas réussi à accrocher à l'histoire. Et c'est sans regrets, tellement j'étais loin d'y trouver quelque chose de plaisant.

    https://itzamna-librairie.blogspot.com/2018/08/lecrivain-national-serge-joncour.html

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  • Lorsqu'un un écrivain (nommé Serge) accepte une résidence d'écriture dans une petite ville du Morvan, il ne se doute pas qu'au lieu d'un tranquille séjour ponctué d'ateliers d'écritures et de rencontres avec les élus locaux finira par l'entraîner au cœur d'un fait divers, où deux « néo-ruraux »,...
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    Lorsqu'un un écrivain (nommé Serge) accepte une résidence d'écriture dans une petite ville du Morvan, il ne se doute pas qu'au lieu d'un tranquille séjour ponctué d'ateliers d'écritures et de rencontres avec les élus locaux finira par l'entraîner au cœur d'un fait divers, où deux « néo-ruraux », Aurelik et Dora sont accusée de la disparition d'un vieux maraîcher à la retraite et prétendument riche. Mais ce qui fascine surtout Serge dans cette histoire, ce qui l'attire irrémédiablement dans le trou perdu qu'est L'Épeau, c'est Dora. Dora, dont les yeux l'invitent à en savoir plus sur ce qui s'est réellement passé, entre les arbres sombres du Morvan...

    L'auteur dépeint avec justesse l'état d'esprit de certaines provinces isolées, les non-dits, la suspicion, le manque de culture. On ressent une campagne enfermée dans le passé, incapable de bouger, d'innover, d'aller de l'avant. Il parle également du caractère particulier de quelques provinces, où l'on est (presque) toujours prêt à vous parler, à se confier, sans pour autant vous considérer comme "quelqu'un d'ici".

    Face aux préjugés quant à sa profession, sa manière de vivre, son statut de citadin, le narrateur tente de comprendre sans pour autant se laisser dénaturer par l'ambiance pesante de méfiance qui imprègne le roman.

    Serge Joncour n'épargne ni les autochtones, les "gens du cru", ni les "néo-ruraux", et autres alternatifs dans ce semi-polar aux senteurs de patchouli et de forêt humide. Il n'y a pas ou peu de partis pris, les campagnards autant que les écologistes sont prisonniers de leur petitesse d'esprit, cloîtrés dans leurs convictions.

    Mais ce qui m'a surtout plu dans ce livre, c'est que l'auteur n'en a pas fait un thriller à l'américaine, avec de la tension et des rebondissements à chaque page. Non, au contraire, c'est un livre drôle, habité d'un humour qui empêche toute chute dans le glauque et l'angoisse. L'histoire se déroule assez lentement, et l'on sent l'auteur poser doucement mais sûrement les jalons qui mènent jusqu'à la conclusion. Conclusion par ailleurs diablement bien menée, moi qui aime les romans policiers, les Agatha Christie, Sherlock Holmes et autres Anne Perry, je ne l'ai pas du tout vue venir.

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  • Serge Joncour nous fait partager son regard sur le métier d’écrivain, les lecteurs et leurs avis, les ateliers d’écriture, les libraires, la réalisation d’une histoire, tout en convoquant un fait divers local auquel il se retrouve mêlé lors d’une rencontre littéraire résidentielle dans une...
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    Serge Joncour nous fait partager son regard sur le métier d’écrivain, les lecteurs et leurs avis, les ateliers d’écriture, les libraires, la réalisation d’une histoire, tout en convoquant un fait divers local auquel il se retrouve mêlé lors d’une rencontre littéraire résidentielle dans une petite ville du centre de la France. En outre, l’invitation du maire qui le surnomme « l’écrivain national », est une invitation relevant d'un stratège politique masqué par une vitrine culturelle. Malgré un suspens quelque peu poussif, le roman agrémenté d’une aventure amoureuse, est aussi une leçon d’écriture. Le texte très rythmé, est empreint de bienveillance et d’une bonne dose d’humour. Agréablement, l’écriture pétille de générosité.

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  • Le quotidien d'un écrivain au contact des libraires et lecteurs, ses pensées, ses faiblesses mises à nues. L'écrivain est un homme comme les autres : il fait des erreurs, tombe amoureux... Une belle histoire d'amour, une belle lecture...

    Le quotidien d'un écrivain au contact des libraires et lecteurs, ses pensées, ses faiblesses mises à nues. L'écrivain est un homme comme les autres : il fait des erreurs, tombe amoureux... Une belle histoire d'amour, une belle lecture...

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  • Serge, écrivain, est pour un mois l’invité d’honneur d’une petite ville du Morvan.
    Il envisage d’y être au calme, mais c’est sans compter sur un fait divers local auquel il va se trouver mêlé.
    Le vieux Commodore a disparu. Un suspect est sous les verrous Serge tombe sous le charme de Dora, ...
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    Serge, écrivain, est pour un mois l’invité d’honneur d’une petite ville du Morvan.
    Il envisage d’y être au calme, mais c’est sans compter sur un fait divers local auquel il va se trouver mêlé.
    Le vieux Commodore a disparu. Un suspect est sous les verrous Serge tombe sous le charme de Dora, la petite amie de ce dernier.
    Il commence sa propre enquête, à la manière d’un romancier, sous l’œil défiant des habitants. Il avance à tâtons dans cette société de forestiers qui s’épient les uns les autres. Il suit son instinct en soutenant Dora contre l’avis général.
    Et Dieu sait si les langues sont vipérines dans les provinces reculées.
    C’est très prenant et rudement bien mené. Un talent d’écriture qui nous fait vivre au milieu de ces forêts du Morvan, dans cette petite ville parmi les habitants aux personnalités finement décrites.
    Un petit brin d’écologie, des odeurs de sous-bois automnal, un racisme persistant pour tout ce qui vient d’ailleurs, des ragots ordinaires, la part de soi mise dans un roman…. Une belle tranche de vie que nous offre ce livre.
    Mais dommage, la fin m’a laissée un peu inassouvie.

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  • Découvert et très apprécié dans L’amour sans le faire, il fallait confirmer cette bonne impression et le roman suivant de Serge Joncour est arrivé à point nommé. De plus, cet écrivain qui a attendu vingt ans avant d’être enfin publié, parle de son métier et les anecdotes qui jalonnent les...
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    Découvert et très apprécié dans L’amour sans le faire, il fallait confirmer cette bonne impression et le roman suivant de Serge Joncour est arrivé à point nommé. De plus, cet écrivain qui a attendu vingt ans avant d’être enfin publié, parle de son métier et les anecdotes qui jalonnent les tribulations de L’écrivain national, sont du vécu.
    Notre homme est donc invité à passer quatre semaines, à Donzières, gros village de la Nièvre, dans le massif du Morvan, grâce à un couple de libraires ayant réussi à mobiliser la municipalité afin d’assurer cette résidence d’auteur.
    Le maire en profite au maximum et l’appelle d’emblée « Notre écrivain national » lors de son discours d’accueil : « J’endurais son speech, un peu comme le skieur nautique demeure prisonnier de la trajectoire du hors-bord… Flottait là comme un parfum de kermesse dont je n’étais que le prétexte. »
    Seulement, un événement va bouleverser ce séjour. Alors qu’il attendait qu’on vienne le chercher, dans une gare TGV déserte, l’écrivain était tombé sur un article du journal régional parlant d’une disparition, de l’arrestation d’un couple et le regard de la femme, Dora, sur la photo illustrant l’article, l’avait captivé.
    À partir de là, il aura bien du mal à assurer son statut d’invité modèle… Utilisant le Kangoo des libraires, il se rend dans la forêt près du lieu où habite Dora. Elle a été laissée en liberté alors que son compagnon, Aurélik, est incarcéré : « En position d’accusé, rien n’est plus dur de se défendre, surtout pour un innocent. »
    Il nous gratifie de superbes descriptions de cette forêt envahissante, tellement impressionnante. L’arrivée de la pluie est aussi un grand moment : « Ça commença par le bruissement lointain des feuilles qui se mirent à grelotter, des feuilles qui réagissent toujours au moindre souffle, ensuite il y eut l’effet démultiplicateur des milliards de gouttes d’eau qui percutaient ces milliards de feuilles, la pluie là-bas s’abattait sur les arbres et se rapprochait, ça devenait un bruit immense, une marée sonore gigantesque qui, comme une rumeur reculée, gonflait comme une vague, une vague qui n’en finirait pas d’avancer sur le rivage, qui ne s’arrêterait jamais… »
    Tant bien que mal, il assure ses obligations : rencontres aigres-douces avec des lecteurs, surtout des lectrices, ateliers d’écriture avec des illettrés, dîner d’honneur, dédicaces, repas, interview pour la presse, animation en bibliothèque. Tout cela passe au second plan car l’écrivain est captivé par le fait divers qui agite le secteur : « on sent la chair qui palpite, la vie au bord du gouffre. »
    Comme magnétisé par Dora, il plonge dans les secrets des habitants avec ce projet d’usine au cœur de la forêt pour en exploiter le bois et les menaces de résistance des écologistes. Enfin, il y a Manu qui l’appelle tonton mais le suspense est complet. Alors, ne dévoilons rien.

    Chronique à retrouver sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/

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