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La nuit de Bombay

Couverture du livre « La nuit de Bombay » de Michèle Fitoussi aux éditions Le Livre De Poche
Résumé:

« Tu verras, l'Inde est un pays imprévisible. » Ces mots sont les derniers que Michèle Fitoussi entend prononcer par son amie Loumia Hiridjee, le 26 novembre 2008. Quelques heures plus tard, Bombay est paralysée par une série d'attentats d'une violence sans précédent, un massacre qui fait 165... Voir plus

« Tu verras, l'Inde est un pays imprévisible. » Ces mots sont les derniers que Michèle Fitoussi entend prononcer par son amie Loumia Hiridjee, le 26 novembre 2008. Quelques heures plus tard, Bombay est paralysée par une série d'attentats d'une violence sans précédent, un massacre qui fait 165 morts et plus de 300 blessés. Loumia et son mari comptent parmi les premières victimes.
Ce livre retrace l'histoire de la créatrice brillante et talentueuse de la marque de lingerie Princesse tam.tam ; l'histoire de sa vie brisée par des terroristes pakistanais venus semer la mort en martyrs.
Après deux ans d'enquête sur les traces de Loumia, Michèle Fitoussi nous offre un témoignage dense et bouleversant.


Un récit vibrant. Florence Besson, Elle.

L'itinéraire d'une femme « curieuse de tout voir » qui n'aurait jamais dû croiser le sentier de la haine : un livre lumineux et glaçant. Élisabeth Barillé, Le Figaro magazine.

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Articles (2)

  • Qui sont les membres du jury de la 7e édition du Prix Orange du Livre ?
    Qui sont les membres du jury du Prix Orange du Livre 2015 ?

    Toujours sous la présidence d’Erik Orsenna, écrivain et membre de l’Académie française, le nouveau jury de l’édition est, comme chaque année, constitué d’auteurs, de libraires et de lecteurs, soit 14 membres au total. Le jury devra d’abord sélectionner 30 livres parmi les ouvrages de fiction écrits en français et publiés entre le 1er janvier et le 31 mars 2015, puis, lors d’une deuxième réunion, sélectionner 5 finalistes qui seront soumis aux votes des internautes.

  • Autour d'un verre avec Michèle Fitoussi
    Autour d'un verre avec Michèle Fitoussi

    Journaliste et écrivain, Michèle Fitoussi évoque l'écriture, sa relation aux textes et son engagement féministe, à l'occasion de la sortie de son récit La Nuit de Bombay (Fayard/Versillo), consacré à Loumia Hiridgee. 

Avis (4)

  • "Princesse tam-tam" parle aux femmes. Le visage des deux sœurs qui l'ont créé aussi probablement grâce à un portrait télévisé.
    Les attentats de 2008 en Inde???

    Malheureusement je m'aperçois que cela est flou dans ma mémoire. Et cela m'agace, car grâce ou à cause de moyens exponentiels, nous...
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    "Princesse tam-tam" parle aux femmes. Le visage des deux sœurs qui l'ont créé aussi probablement grâce à un portrait télévisé.
    Les attentats de 2008 en Inde???

    Malheureusement je m'aperçois que cela est flou dans ma mémoire. Et cela m'agace, car grâce ou à cause de moyens exponentiels, nous sommes sous la mitraille de l'info et pourtant que retenons nous....

    Après les attentats de Charlie, il y a quelques jours ces étudiants au Kenya etc...

    Loumia Hiridjee a été exécutée avec son mari et bien d'autres innocents par des fous qui sont libres aujourd'hui.
    Libres de recommencer, de vivre comme ils veulent où ils veulent avec de multiples complicités.

    L'auteur nous explique très bien et de façon documentée les horreurs de ces attentats, leurs réseaux , leurs procédés.

    Mais, son récit est foisonnant de couleurs et parfums, de Madagascar à l'Inde, elle retrace la vie de son amie.
    Merveilleusement vivant, attachant, elle va avec la tendre complicité de la famille et des amis de Loumia faire un long périple de reconnaissance.

    Son portrait est toujours respectueux, non larmoyant souvent flamboyant.
    Avec ce livre, Loumia et son mari sont vivants et cette fois le lecteur n’oubliera pas.
    On referme le livre avec le sentiment d'injustice et d'atrocités mais surtout on aimerait avoir fait parti des amies de ce couple.
    Beau portrait, pari gagné.

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  • Michèle Fitoussi et Loumai Hiridjee auraient dû, pu être amies. Cette amitié qui aurait dû éclore lors du voyage de Michèle Fitoussi partie retrouver la créatrice de la célèbre marque de lingerie Tam-tam en Inde en ce mois de novembre 2008 n'aura jamais vu le jour, victime de la folie des...
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    Michèle Fitoussi et Loumai Hiridjee auraient dû, pu être amies. Cette amitié qui aurait dû éclore lors du voyage de Michèle Fitoussi partie retrouver la créatrice de la célèbre marque de lingerie Tam-tam en Inde en ce mois de novembre 2008 n'aura jamais vu le jour, victime de la folie des hommes. Loumia et Mourad son mari seront assassinés par un groupe de terroristes pakistanais au côté de 162 autres victimes.

    Michèle Fitoussi revient dans ce récit polymorphe - à la fois récit journalistique très documenté, récit poignant, roman qui a tout du thriller haletant - sur le parcours de cette femme parti de rien et qui a créé avec sa sœur Shama et son mari Mourad, à coup d'heures de travail jamais comptées, d'intelligence et d'une faculté à humer l'air du temps Princesse Tam-Tam, la marque de lingerie qui a marqué toute une génération.

    La nuit de Bombay est passionnant de bout en bout, c'est une véritable enquête sur l'histoire des dissensions indo-pakistanaises, sur ce drame qui a secoué toute l'Inde le 26 novembre 2008 que livre Michèle Fitoussi. Elle dissèque avec minutie les préparatifs de prise d'otage, se glissant quasiment dans la peau de ces jeunes entraînés pour tuer. La nuit de Bombay est en effet aussi un récit documenté sur le terrorisme, l'embrigadement de ces jeunes terroristes pakistanais, les méthodes qui leur sont enseignées pour tuer, ce terrorisme rampant qui asphyxie de nombreuses régions du monde.

    La lecture de ce récit lumineux procure beaucoup d'émotions : de l'attendrissement lorsque sont évoquées les relations entre ses sœurs, de l'angoisse lorsque Michèle Fitoussi déroule presque minute par minute la prise d'otage et son dénouement, de la révolte aussi lorsque l'on apprend que les assassins de Loumia et de Mourad sont toujours en liberté et protéger. Mais La nuit de Bombay est aussi un récit qui questionne la destinée, un hymne à la vie. La vie que Loumia empoignait à bras le corps. Et le grand talent de Michèle Fitoussi est de faire revivre Loumia Hiridjee, de ne jamais la considérer comme une victime, mais d'une femme forte, maîtresse de sa vie.

    La nuit de Bombay est un très bel hommage à une amie en devenir, mais c'est aussi une façon pour Michèle Fitoussi de lutter contre le terrorisme avec ses propres très belles armes : les mots...

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  • 26 novembre 2008, Bombay. Une série d'attentats d'une violence sans précédent, un massacre qui fait 165 morts et plus de 300 blessés, paralyse la ville.

    Loumia Hiridjee et son mari Mourad comptent parmi les premières victimes.

    Loumia était la co-fondatrice, avec sa sœur Shama, de la marque...
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    26 novembre 2008, Bombay. Une série d'attentats d'une violence sans précédent, un massacre qui fait 165 morts et plus de 300 blessés, paralyse la ville.

    Loumia Hiridjee et son mari Mourad comptent parmi les premières victimes.

    Loumia était la co-fondatrice, avec sa sœur Shama, de la marque de lingerie Princesse tam-tam. Jamais son destin n'aurait dû croiser ceux de dix terroristes pakistanais venus semer la mort en martyrs.

    Au même moment, Michèle Fitoussi se trouve à Pondichéry. Elle est venue en Inde à l'invitation de Loumia, rencontrée quelques mois auparavant, à Paris. Une amitié en devenir brisée par des fanatiques incontrôlables. La vie doit reprendre son cours. Mais comment ?

    Journaliste et romancière, Michèle Fitoussi se lance dans une (en)quête d'ampleur, sur les traces de Loumia dont elle s'applique à esquisser le portrait, "complexe et dense, lumineux et parfois sombre", mais aussi au sein de l'organisation terroriste qui a endoctriné les assassins et commandité les attentats, pour tenter de comprendre – pas d'expliquer, ni d'excuser, juste de comprendre, si tant est que l'on puisse... Sa double expérience confère à ce récit profond, bouleversant, magnifique, un genre nouveau, celui du "roman vrai", documenté, didactique, enrichissant mais aussi palpitant, rythmé, sensible, vivant, qui emporte le lecteur et lui fait ressentir des émotions intenses, de la joie à la douleur. On vit et on vibre avec Loumia, avec sa famille, au point d'avoir le sentiment en refermant le livre qu'elle nous est, à nous aussi, devenue proche...

    Tout commence par un grand voyage, du Gujarat à Madagascar, de Paris à Bombay. La vie de Loumia et de sa sœur Shama a débuté à Madagascar, où s'était installé leur arrière-grand-père indien. Elles y passent leur enfance avant de partir à Paris pour faire leurs études. Elles y retrouvent des cousins, des cousines, et un cercle familial se reconstitue. Alors que personne ne les attendait dans ce milieu de la lingerie pour le moins "corseté", les deux sœurs pudiques, réservées et parfaitement inexpérimentées dans ce domaine, se lancent dans la création de leur marque de lingerie, Princesse tam-tam, de façon artisanale et, au début tout au moins, totalement improvisée. Mais leur persévérance, leur travail, leur volonté ainsi que la fraîcheur de leurs modèles vont triompher des obstacles. Une marque est née. Une entreprise aussi, menée par Shama, animée par la lumineuse, énergique, fantasque, généreuse, parfois fragile Loumia, et gérée par Mourad, son mari, plus discret, plus calme, plus rationnel mais tout aussi bienveillant. Après leur mort, tous les salariés de l'entreprise sont en deuil, comme s'ils avaient perdu un membre de leur famille, tant leurs "patrons" avaient su inventer un nouveau modèle de relation, de management fait de douce exigence et de proximité avec chacun.

    En 2005, alors que la marque est au sommet, ils décident de vendre. Quelles raisons les ont poussés à céder l'entreprise qu'ils avaient créée ? "Mourad pense que la marque est arrivée au bout d'un cycle. Pour grandir davantage, il faudrait se déployer à l'international, investir plus, prendre des risques. Il n'en a sans doute plus le désir. Loumia et lui aspirent à une autre vie, moins de travail, moins de responsabilités et moins de pression." Même si la décision vient d'eux, Loumia vit cette vente comme un deuil. Elle vient de se séparer de ce qu'elle avait de plus cher au monde et elle est malheureuse. Pour ne pas sombrer, elle se lance dans un nouveau projet et participe à la création du site Internet d'un réseau féminin, Terrafemina. Malgré son implication, il lui manque encore quelque chose. "Bombay s'impose. S'installer là-bas est une évidence. L'Inde est une façon de revenir à l'essentiel." Une page se tourne pour Loumia et Mourad.

    Et un nouveau chapitre s'ouvre dans le récit. La tonalité et le décor changent. C'est sur les traces de leurs assassins que l'on s'engage, et pour tenter de comprendre, il faut remonter à la partition de l'Inde en août 1947 qui a engendré des conflits entre l'Inde et le Pakistan qui perdurent encore aujourd'hui, chaque état revendiquant la propriété du Cachemire. À cela s'ajoute la formation de groupes terroristes au cœur du Penjab, qui sous couvert d'actions humanitaires qui leur permettent de ne pas être inquiétés, recrutent des apprentis-terroristes qu'ils transforment en bombes humaines et en meurtriers-martyrs. Cette enquête précise, documentée, journalistique vient à nous rappeler que les terroristes sont aussi des hommes. Non pour les disculper ou les absoudre, certainement pas, mais pour observer, pour analyser le processus d'endoctrinement, la formation à la haine et à la violence, l'apprentissage de la détermination à tuer.

    Les attentats et actions terroristes, devenus tristement banals, n'occupent guère que cinq minutes d'un journal télévisé, une page dans un quotidien. On nous donne le lieu, le nombre de morts, l'organisation qui revendique l'acte. Et on passe à l'info suivante. Tout cela reste lointain, abstrait, presque irréel. Alors, dans son récit, Michèle Fitoussi décrit précisément, minute par minute, le déroulement des événements. Tout ce qui s'est passé, comment, où, avec qui. Nous voilà entraînés dans cet implacable enchaînement d'horreurs, de crimes froidement accomplis, de victimes torturées, abattues, exécutées. Plus de généralité, plus d'anonymat. Tout devient terriblement réel, palpable. Plus jamais on ne pourra oublier que chacune des victimes d'attentat a un nom, un visage, une famille, une histoire, une vie. Et que celle-ci a été brisée, au nom d'un idéal mortifère.

    Alors au nom d'un autre idéal, d'un autre amour, celui de la vie, celui qui animait Loumia, la terreur ne doit pas, ne peut pas l'emporter. De ce destin tragique, il faut garder l'image lumineuse d'une femme au parcours exceptionnel, pour toujours associée à la marque qu'elle a créée, symbole de liberté, de féminité, de fantaisie.

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  • « Tu verras, l'Inde est un pays imprévisible. »
    Ces mots sont les derniers que Michèle Fitoussi entend prononcer par son amie Loumia Hiridjee, le 26 novembre 2008. Quelques heures plus tard, Bombay est paralysée par une série d'attentats d'une violence sans précédent, un massacre qui fait 165...
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    « Tu verras, l'Inde est un pays imprévisible. »
    Ces mots sont les derniers que Michèle Fitoussi entend prononcer par son amie Loumia Hiridjee, le 26 novembre 2008. Quelques heures plus tard, Bombay est paralysée par une série d'attentats d'une violence sans précédent, un massacre qui fait 165 morts et plus de 300 blessés. Loumia et son mari Mourad comptent parmi les premières victimes.

    J’ai eu le grand plaisir de rencontrer Michèle Fitoussi pour la sortie de son livre « la nuit de Bombay ». Rencontre avec une femme lumineuse et passionnante, qui nous fait vibrer au fil de pages, qui nous rend aussi terriblement vivants.
    Pour Michèle Fitoussi, découvrir Loumia Hiridjee, c’était aussi se découvrir elle-même. Elle apparait régulièrement comme une trame, un fil qui guide l’histoire, mais qui ne vient jamais au premier plan. Elle rend Loumia proche de chaque lecteur. Comme elle l’évoque lors de cette rencontre, le livre s’est créé grâce à cette alchimie secrète des gens qui écrivent, qui fait que l’histoire, la trame se met en place d’elle-même. Il lui a fallu des heures d’enquête pour comprendre l’histoire, la famille, la religion, le terrorisme, pour parfois en écrire seulement deux lignes dans le livre. C’est un « Roman Vrai », car à la différence d’un roman, là, les personnages sont réels.
    Il semble évident, à écouter Michèle Fitoussi, que se plonger dans la vie d’une autre, c’est passionnant. Mais qu’il faut cependant s’obliger à une distance, être à la fois dedans et dehors. Les questions que se pose l’auteur sont les mêmes pour structurer son livre, il faut faire des choix. Qu’est-ce que j’écris ou pas ? Et l’écrire avec beaucoup de pudeur, être dedans sans l’être, ne pas prendre la première place. Cela transparait tout au long du récit, cette « juste mesure » indispensable. Elle avoue avoir été très contente d’en parler, d’exprimer ce qui était dans la tête tout au long de l’écriture de ce livre. « C’est bizarre de revenir à l’air libre après avoir écrit ces pages, il faut mettre beaucoup de distance, mais quand on écrit le mot fin, on se rend compte que ça fonctionne ».
    Comme le dit son éditeur, c’est comme si Michelle Fitoussi avait créé un nouveau genre, à la fois biographie, autobiographie et roman. La voix et la musicalité de l’auteur se retrouvent dans chacun de ses livres, et là nous retrouvons non seulement son écriture mais aussi sa belle personne.
    Loumia avait créé avec sa sœur Shama la marque de lingerie « Princesse Tam Tam ». Bien des femmes ont porté ses créations déjà dans les années 80, à une période où celles-ci étaient parfois bien mal coupées, mais juste parce que leurs motifs étaient tellement originaux dans l’univers si classique de la corsetterie. Et puis nous nous sentons terriblement proches de cette femme, attachante, énergique, heureuse, curieuse, inventive, et fort heureusement pas parfaite, tellement humaine en somme. On a envie de remonter le temps, d’arrêter le destin, de comprendre aussi.

    Si j’ai eu quelques craintes en commençant ce livre, en fait j’ai été immédiatement emportée, comme si je lisais un roman ou une enquête. Pour le lecteur, connaître Loumia, c’est rendre vivantes toutes les victimes d’attentats, ces victimes dont on ne connait que le nombre. L’écriture nous rapproche d’elles. Cela devient très important de savoir que c’était des êtres humains contre d’autres êtres humains, pas seulement des anonymes, mais bien des victimes contre des terroristes, l’amour de la vie contre l’amour de la mort. Pour tout cela, ce livre est un véritable hymne à la vie.

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