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« Ce livre m'a dévasté », dit James Ellroy à propos de La Malédiction Hilliker qu'il définit comme « un manifeste romantique ». De la mère aux épouses et aux amantes, toute l'oeuvre d'Ellroy procède du féminin et trouve sa source dans cette « malédiction » sur laquelle il s'expliquait déjà dans Ma part d'ombre : « Ma mère m'a donné ce cadeau et cette malédiction : l'obsession ». C'est précisément le coeur de ce nouveau livre : l'obsession des femmes, sans lesquelles il se sent « désincarné ». La phrase d'ouverture, « Pour que les femmes m'aiment », énonce d'emblée le principe fondateur de la vie émotionnelle et créatrice d'Ellroy. Une phrase déjà prononcée par Don Crutchfied, double fictif de l'auteur, dans Underworld USA.
En six mouvements - « Elle », « Elles », « Cougar », « La Déesse », « La Pluie », « Elle » - Ellroy revisite les moments clés de ses relations avec les femmes, à commencer par la première d'entre toutes, sa mère Geneva Hilliker, objet de la « malédiction » qu'enfant il lança contre elle, souhaitant la voir morte. Trois mois plus tard, elle était assassinée. Après avoir vainement tenté de retrouver la trace de son meurtrier dans Ma part d'ombre, il entreprend ici une autre forme d'exorcisme : annuler la malédiction à travers la quête des autres femmes, passer de « Elle » à « Elles ». Les autres, ce sont les adolescentes sur lesquelles il fantasmait dans sa jeunesse, mais aussi des femmes mûres, réelles ou imaginées ; celle qui exerça une influence majeure sur lui, la journaliste Helen Knode, alias Cougar, puis « La Déesse » Joan, inspiratrice du personnage éponyme d'Underworld USA, et enfin, l'autre « Elle », la femme qui partage sa vie aujourd'hui. La boucle est bouclée.
"La malédiction est vieille de cinquante-deux ans. J'ai passé cinq décennies à chercher une femme pour détruire un mythe. Ce mythe que j'ai créé moi-même....
Lentement, constamment, les femmes m'ont révélé le coût de mes actes...
J'existe à présent dans un matriarcat. Je suis le garçon égaré que des femmes fortes ont sauvé et lâché dans la nature. Ce garçon, je l'ai laissé derrière moi en rédigeant ce récit..."
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