La vérité sur le STO, c'est aussi la vérité sur toute une époque. La pire. S comme service ; T comme travail ; O comme obligatoire, STO. Ces trois lettres recouvrent l'un des drames de la Seconde Guerre mondiale. Un drame et presque un mystère. Car, bien que un million de travailleurs français aient été employés dans les usines du IIIe Reich, le STO reste un des aspect les plus méconnus de la guerre 1939-1945.
Pour découvrir et parfois rétablir la vérité, Jean-Pierre Vittori a rencontré et longuement interrogé une bonne centaine de déportés du travail. Il a également dépouillé quelque six cents questionnaires. Taillé à même les témoignages, ce récit révèle ce que furent vraiment le recrutement, les conditions de travail, les salaires, les permissions, les rébellions et la répression de ceux dont Hitler avait confié le ramassage et la garde à Fritz Sauckel, plus tard condamné à mort au procès de Nuremberg et exécuté.
Enquête de terrain obstinée et patiente étude des sources, cette plongée au coeur des années noires ne prétend ni flatter ni condamner. Avec Eux les STO, nous sommes loin des clichés sur les quarante millions de résistants ou les quarante millions de pétainistes. Car la vérité sur le STO, c'est aussi la vérité sur toute une époque. La pire.
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