On l'a encore vu récemment, le « genre » est un mot qui véhicule peurs et fantasmes. Il faut dire que, mal connu, il est employé à tort et à travers, voire instrumentalisé politiquement, ce qui réduit généralement le débat à un florilège d'idées reçues : « L'étude du genre est une mode américaine », « C'est une lubie de féministes », « C'est la négation des différences entre les hommes et les femmes », « Le genre n'a rien à faire à l'école »...
Bref, le genre serait une théorie fumeuse, voire dangereuse, d'intellos de gauche.
Pourtant, les préjugés, parfois multi-séculaires, qui continuent à courir sur les filles et les garçons nourrissent, dès la maternelle, des processus discriminatoires qui assignent aux individus telle ou telle place et leur en interdit tout autre en raison de leur sexe.
Les études de genre ont pour objet des questions qui concernent tout un chacun : catégories sexuées, relations sociales, hiérarchies ou encore questions sur le corps et sur la violence. Les réponses sont loin d'être simples et c'est précisément pour cela qu'il est essentiel de rendre ces études de genre accessibles au plus grand nombre, au-delà du milieu universitaire où elles sont encore trop confinées.
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