Une plume vive, des héros imparfaits et une jolie critique de notre société
Étourdissement : «Trouble caractérisé par une perte momentanée de conscience due à la fatigue, à l'insolation, à l'ivresse ou à toute autre cause, désirée ou non.» Chaque fois à partir d'un angle de vue différent, ce roman raconte trois étourdissements survenus dans l'existence mouvementée du Davidsbund. Née au début des années soixante, cette «ligue des compagnons de David» rassemblait quatre étudiants en architecture (Jacques, Paul, Pierre et Line) et un jeune ouvrier typographe (Jean) autour d'une même passion pour le cinéma, la littérature, la musique, l'art en général et la Révolution. Mais, selon l'auteur de ce livre (qui a connu des étourdissements du même genre), cette ligue a survécu à son mentor, le peintre David Grimbert, célèbre dans les années cinquante à Saint-Germain-des-Prés pour son engagement dans la Résistance et ses activités pré-situationnistes, ainsi qu'à la défunte Gauche prolétarienne où milita le Davidsbund après Mai 68.
On l'aura compris : «étourdissement» est synonyme, ici, d'amour fou.
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