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Ethique et handicap

Couverture du livre « Ethique et handicap » de Marie-Helene Boucand aux éditions Sauramps Medical
Résumé:

Aujourd'hui plus qu'hier, parce que la technique a multiplié ses exploits, le moraliste doit fixer le cadre principal des interventions humaines.
Dès le XVIe siècle l'homme cessait de se trouver au centre du monde. De nos jours, un branle-bas comparable touche les sciences de la vie, la... Voir plus

Aujourd'hui plus qu'hier, parce que la technique a multiplié ses exploits, le moraliste doit fixer le cadre principal des interventions humaines.
Dès le XVIe siècle l'homme cessait de se trouver au centre du monde. De nos jours, un branle-bas comparable touche les sciences de la vie, la médecine tout particulièrement. Diagnostic in utero, droit à mourir dignement, euthanasie ou acharnement, handicap ou normalité, sont les vraies questions qui vont transformer la pratique médicale et la morale de nôtre siècle. Nous commenterons plusieurs situations particulières, qui laissent apercevoir la révolution en cours.
L'arrêt Perruche et la notion de handicap nous interroge sur le " pratiquement vivable " en mettant aux prises deux bases de la morale, la nature ou l'homme et ses moyens libérateurs. Autre bataille : pourquoi sommes nous hostiles au clonage reproductif ? Les mariages consanguins et l'inceste sont interdits, alors que le croisement avec un autre renforce l'unité du groupe. La vie vise la variété. Le clone ne la sert pas, il l'atténue, la fragilise.
Le clonage thérapeutique en revanche est un moyen destiné à sauver l'homme, à restaurer sa " normativité ". L'observation des handicapés psychiques ou mentaux, illustre la notion de"double handicap": ces personnes souffrent autant d'une cérébralité altérée que d'un milieu qui ne les a pas protégés et n'a pas veillé à leur croissance. Le moraliste se doit de regimber et de lutter contre cette sorte d'eugénisme, fruit du naturalisme.
L'embryon possède dès le ter jour tous les caractères de son originalité humaine. S'il compromet la vie des siens, s'il doit s'attendre à une vie sacrifiée, sa venue est arrêtée par l'IVG. Le handicap qui le frappe ici n'est pas organique ou biologique mais relève de la société familiale. A l'heure d'une prochaine biologie génomique, le handicap équivaut à un moment transitoire qui déjà appelle de futures répliques correctrices, précédées dès maintenant des prémisses d'un bouleversement qui tend à amoindrir le négatif et la déficience, ce qui nous réjouit.

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