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Éthique et cerveau

Couverture du livre « Éthique et cerveau » de Bernard Baertschi aux éditions Belles Lettres
Résumé:

Depuis quelques années, les neurosciences connaissent un développement foudroyant, grâce notamment à l'imagerie cérébrale. D'où l'essor de la neuropsychologie, faisant naître l'espoir d'une meilleure connaissance du fonctionnement de l'esprit humain et de nos capacités morales (neuroéthique).Ce... Voir plus

Depuis quelques années, les neurosciences connaissent un développement foudroyant, grâce notamment à l'imagerie cérébrale. D'où l'essor de la neuropsychologie, faisant naître l'espoir d'une meilleure connaissance du fonctionnement de l'esprit humain et de nos capacités morales (neuroéthique).Ce livre est consacré à l'examen de trois questions éthiques que cet essor a renouvelées.La première est celle de savoir quelle est la «vraie» éthique normative. L'utilitarisme et le kantisme s'affrontent depuis longtemps au plan philosophique. Des études récentes en neurosciences ont amené certains auteurs à soutenir que l'utilitarisme serait meilleur, en ce sens qu'il serait la conception la plus adéquate pour diriger notre conduite. Mais est-ce vrai ? Des études expérimentales peuvent-elles avoir un impact aussi décisif ?La seconde concerne le statut moral des êtres humains qui paraissent ne pas posséder les facultés psychologiques nécessaires à l'exercice de la morale. La question est ancienne, pensons à l'épineux problème du statut moral des embryons ou des patients en état végétatif. Récemment, on s'est demandé si les psychopathes étaient capables d'un comportement authentiquement moral. Si ce n'est pas le cas, quel impact cela aurait-il sur leur statut moral ?La dernière est celle de la portée morale de certains traits de la psychologie humaine. L'être humain ne se comporte pas toujours de manière correcte, et il existe des situations où il est important de le détecter. Ainsi, l'imagerie cérébrale a récemment été proposée pour identifier les menteurs. Peut-on faire confiance à cette technologue ? Et puis, si nous sommes souvent moralement déficients, ne devrait-on pas utiliser les neurosciences pour nous améliorer moralement ?Bernard Baertschi est Maître d'enseignement et de recherche à l'Institut d'éthique biomédicale et au Département de philosophie de l'Université de Genève. Il a notamment publié La valeur de la vie humaine et l'intégrité de la personne (PUF, 1995), La neuroéthique (La Découverte, 2009) et La vie artificielle. Le statut moral des êtres vivants artificiels (CENH, 2009).

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