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Et mon fils avec moi n'apprendra qu'à pleurer

Couverture du livre « Et mon fils avec moi n'apprendra qu'à pleurer » de Frederic Roux aux éditions Grasset Et Fasquelle
Résumé:

« Je viens d'un monde en noir et blanc. Celui de la récup' et des rogatons. Rien ne peut nous extraire du vulgaire. Les deux pieds, les deux mains dans la bouse, on ne tutoie pas les anges... » Ainsi pourrait débuter ce roman familial d'un enfant né après-guerre dans ville de province, au sein... Voir plus

« Je viens d'un monde en noir et blanc. Celui de la récup' et des rogatons. Rien ne peut nous extraire du vulgaire. Les deux pieds, les deux mains dans la bouse, on ne tutoie pas les anges... » Ainsi pourrait débuter ce roman familial d'un enfant né après-guerre dans ville de province, au sein d'un milieu aussi éloigné du monde ouvrier que de la bourgeoisie : une mère amie des bêtes, improvisée charcutière, qui « adorait les enfants un peu comme elle adorait les animaux : elle n'aurait pas supporté de ne pas en posséder » ; un père passionné de voitures et misanthrope, spécialiste des trafics en tous genres, du marché noir à la fraude fiscale, qui se fait usurier après la faillite de son garage ; une grand-mère absolument pingre, ancienne châtelaine clochardisée ; un oncle enfin, un peu taré, « vierge comme une jeune fille qui ne l'est pas », planqué trois ans sous un escalier pour échapper au STO, bricoleur compulsif de postes de radio. Sans oublier les chats dont la mère noie les trop nombreuses portées, les chiens qu'elle finit toujours par euthanasier, le perroquet...
Fils unique, le narrateur dévore les rares livres qu'il peut trouver, ennemis publics n°1 au domicile familial : le Nouveau Larousse illustré en 7 volumes, datant d'avant-guerre, fera de lui « un prodige d'érudition à trois balles dépourvu des bases les plus élémentaires »...
Entre l'hommage et le règlement de comptes, l'élégie et le coup de poing, Frédéric Roux brosse un tableau vivant de la « lumpen petite-bourgeoisie » des années cinquante-soixante, un temps où les syndicats d'initiative n'existaient pas, où la télé naissait à peine, où la culture ouvrière vivait encore.
Un récit vigoureux et drôle, féroce et nostalgique, souvent célinien, dans lequel l'auteur-narrateur montre comment, de tout cela, il s'est échappé sans en réchapper.

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