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Ce qui n'est pas écrit

Couverture du livre « Ce qui n'est pas écrit » de Rafael Reig aux éditions Metailie
  • Date de parution :
  • Editeur : Metailie
  • EAN : 9782864249436
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Carlos emmène son fils Jorge en montagne pour un week-end entre hommes, c'est sa mère qui l'élève et il le voit très peu. Il le trouve étrange, trop rond, trop bébé pour ses quatorze ans, bref il est déçu par cet ado renfermé et maladroit dont il veut faire un homme, un vrai. Mais dès le début... Voir plus

Carlos emmène son fils Jorge en montagne pour un week-end entre hommes, c'est sa mère qui l'élève et il le voit très peu. Il le trouve étrange, trop rond, trop bébé pour ses quatorze ans, bref il est déçu par cet ado renfermé et maladroit dont il veut faire un homme, un vrai. Mais dès le début de la balade c'est Carlos qui découvre ses limites physiques et son incapacité à communiquer avec son enfant. Le séjour s'annonce difficile, surtout qu'au chalet les attend la nouvelle petite amie de Carlos, qu'il ne l'a pas dit à son fils et qu'elle n'est pas un modèle de discrétion. Carmen restée en ville tombe sur un manuscrit laissé chez elle par Carlos, un polar scabreux et terriblement efficace ; peu à peu elle y voit de drôles de ressemblances avec la réalité, des prémonitions macabres, des menaces à peine voilées contre elle ou contre son fils. L'angoisse monte, les sous-entendus se multiplient. Elle tente d'appeler Jorge, mais Carlos a confisqué son téléphone. Désespéré et humilié le garçon s'enfuit dans la forêt et disparaît...
On ne lâche plus ce roman parfaitement noir où tout le monde, lecteur inclus, s'échine à lire entre les lignes « ce qui n'est pas écrit », et s'imagine le pire. Thriller psychologique basé sur les rancoeurs et les frustrations, se déployant dans une nature inquiétante sur une trame de film d'horreur habilement construite, ce texte confirme la virtuosité stylistique et l'inventivité narrative de son auteur.
Ce roman a reçu le prix Pata Negra, remis par la plus célèbre librairie de polars de Barcelone, Negra y Criminal.

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  • Excellente idée de départ : un père et son fils partent en excursion, la mère ou ex-femme reste angoissée en ville, un manuscrit étrange entre les mains. L'auteur a la bonne idée d'alterner les chapitres : ceux consacrés aux garçons, ceux qui parlent de la mère et ceux concernant le manuscrit....
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    Excellente idée de départ : un père et son fils partent en excursion, la mère ou ex-femme reste angoissée en ville, un manuscrit étrange entre les mains. L'auteur a la bonne idée d'alterner les chapitres : ceux consacrés aux garçons, ceux qui parlent de la mère et ceux concernant le manuscrit. Dans ceux-ci, le héros, Riquelme est amateur de mots croisés, et chaque chapitre se finit par une définition (avec emplacement du mot dans la grille) ; le mot qui entre dans les cases est celui qui débute le chapitre suivant, celui qui concerne l'excursion en montagne. Tout commence bien pour le lecteur, moins pour Jorge qui ne sait quoi dire à son père : "Ils marchaient d'un bon pas vers la gare de banlieue de Nuevos Ministerios et, aux feux rouges, son père lui passait un bras sur les épaules, lui demandait si ça allait les cours, quelle était sa musique préférée ou s'il avait une petite copine. Jorge s'efforçait de montrer de l'enthousiasme, mais il n'arrivait pas à contenir une volubilité nerveuse et il en bégayait presque. Pour le reste, les cours ça allait très bien, il avait partout au-dessus de la mention assez bien, la musique qu'il préférait c'étaient les quatuors à cordes, et le contact le plus intime qu'il avait eu avec la fille qui lui plaisait, Teresa, ç'avait été de recevoir un crachat d'elle sur la joue. [...] Alors il raconta à son père qu'en cours ils étaient très exigeants, qu'il adorait Shakira et qu'il n'avait pas de copine, mais qu'une fille qui s'appelait Maria Luisa lui plaisait." (p.24/25). Et puis assez vite, l'histoire tourne en rond, chaque personnage se posant des questions sur le même événement sans vraiment faire avancer le roman ; on a aussi la version d'un même fait vu par les yeux de Carlos, puis par ceux de Jorge, répétition d'autant plus inutile que l'on sentait aisément dans les yeux de Carlos la réaction de Jorge.
    De même Rafael Reig brosse à gros traits malhabiles l'effritement de l'amour, les rapports père-fils, les haines et rancœurs des uns et des autres, ça manque de finesse et de minutie. Un roman plus ramassé, plus court aurait gagné en densité et en intérêt. Si au départ, on pouvait penser à Sukkwan Island de David Vann avec une tension dès le départ parce que père et fils ne s'entendent pas, on est à l'arrivée avec un roman qui s'il n'est pas inintéressant ne parvient pas à l'égaler.
    Une déception (toute relative) que ce polar espagnol.

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  • Carlos, écrivain raté, alcoolique ascendant dépressif, vient chercher son fils de quatorze ans Jorge, pour un week-end viril. Car Carlos a bien envie d'endurcir un peu ce fils timoré et pleurnichard lors de cette randonnée pédestre dans le massif de la Femme Morte. Ce projet n'est pas tout à...
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    Carlos, écrivain raté, alcoolique ascendant dépressif, vient chercher son fils de quatorze ans Jorge, pour un week-end viril. Car Carlos a bien envie d'endurcir un peu ce fils timoré et pleurnichard lors de cette randonnée pédestre dans le massif de la Femme Morte. Ce projet n'est pas tout à fait du goût de Carmen, son ex-femme, mais elle doit bien se l'avouer : Carlos se montre un bien meilleur père qu'il ne fut un bon mari. Oui, leur séparation à laissé une trainée de rancune et de colère. Longtemps, Carlos n'a pu voir son fils qu'une fois par mois, sous l'œil attentif d'une psychologue et d'une assistante sociale. Elle l'a fait souffrir, elle le sait, et ce petit relent de culpabilité suffit à supporter le stress de voir s'éloigner son petit homme un jour ou deux. L'auteur tresse alors trois intrigues dans des chapitres courts : la virée de Carlos et de Jorge; l'attente de Carmen, restée à lire le manuscrit du premier roman que Carlos lui a demandé de lire en son absence et dont l'histoire constitue le troisième fil narratif de cette histoire. Et se dessine ainsi le projet du livre : rendre poreuse les parois de ses trois intrigues qui résonnent les unes aux autres, intimement. Le manuscrit de Carlos puise tant dans les souvenirs et dans la réalité que les parallèles se font terriblement angoissants et font glisser Carmen vers une paranoïa poisseuse.

    Rafael Reig développe une perspective intéressante sur l'écriture, le rôle de l'auteur et celui du lecteur. "On dit souvent que le romancier manipule le lecteur, mais elle, comme lectrice, n'était-elle pas en train de manipuler, de diriger le roman dans le sens où elle avait décidé de le lire ? ". Un méta-roman prend progressivement corps dans les ellipses de l'auteur. Reig veut jouer sur le subliminal, sur la suggestion. Il pourrait y parvenir mais il manque une dose de subtilité et de spontanéité pour convaincre. L'équipée père-fils n'est pas sans rappeler celle de l'excellent "Sukwann Island" de David Vann, sans en approcher toutefois la très haute-tension. Le manuscrit caricature les Orchidées de Ms Blandish mais dans un style proche de celui de Gérard de Villiers. On aimerait suivre Carmen dans son angoisse croissante mais les réflexions de l'auteur - très surlignées au fil des pages - sur le rapport du lecteur au livre nuisent encore à l'efficacité du suspense. L'ensemble manque de cohérence. Des métaphores sophistiquées et des réflexions de fond côtoient du trivial sans que le contraste soit le but recherché, au contraire, l'auteur cherchant la fusion du réel et de la fiction. Oui, on dévorera les dernières pages du livre, mais sans pour autant être convaincu de la solidité de l'ensemble, c'est dommage.

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  • Carlos (écrivain raté) et Carmen (responsable dans une maison d’édition) sont divorcés, et parents d’un ado de 14 ans, prénommé Jorge.
    Un garçon surprotégé par sa mère, aime à se répéter Carlos, d’ailleurs le père trouve son fils trop rondouillard, trop pleurnichard. Bref ces deux là, ont...
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    Carlos (écrivain raté) et Carmen (responsable dans une maison d’édition) sont divorcés, et parents d’un ado de 14 ans, prénommé Jorge.
    Un garçon surprotégé par sa mère, aime à se répéter Carlos, d’ailleurs le père trouve son fils trop rondouillard, trop pleurnichard. Bref ces deux là, ont des rapports plutôt confus. L’un et l’autre s’aiment mais aucun n’ose le montrer, n’ose le dire.

    Le week end est prévu entre hommes, dans un chalet à la montagne. Ce petit séjour angoisse terriblement Jorge (ayant peur de ne pas être à la hauteur), ainsi que Carmen.

    En récupérant son fils chez sa mère, Carlos lui laisse discrètement un manuscrit qu’il a écrit. Ayant pour titre : « Sur la femme morte », il a ajouté une note, pressant Carmen de le lire.

    Le week end commence alors pour le père et le fils. Les relations sont très tendues, et son énorme penchant pour l’alcool, qu’il consomme à chaque instant n’arrange rien.

    Quand à Carmen, elle démarre la lecture du manuscrit, et plus le récit avance, plus elle trouve certaines similitudes entre « leur » ancienne histoire, et l’histoire d’un enlèvement, et pire encore.

    L’angoisse l’étreint doucement mais surement, Carlos aurait il enlevé leur fils ?

    Alors que Carlos et Jorge avancent dans leur randonnée mouvementée, car ils se perdent en route, ils arrivent finalement à destination.
    Au chalet, les attend Yolanda, l’amie de son père, qui a apparemment quelque chose à apprendre au garçon. Mais là non plus, ça ne se déroulera pas comme prévu !!

    J’ai trouvé cette histoire assez déconcertante, et parfois assez confuse.
    Il m’a fallu un petit moment pour comprendre qu’à chaque chapitre, on est :
    Soit avec Jorge et son père, soit avec la mère qui lit avec angoisse le roman laissé à son intention, soit on plonge dans l’histoire noire, sordide et glauque écrite par Carlos.
    Petite anecdote, les chapitres ayant rapport avec le kidnapping finissent toujours par une définition de mots croisés, la solution se trouve au début du chapitre suivant.

    Est-ce que les nombreux protagonistes du roman : « Ce qui n’est pas écrit », vous offriront un mélange détonnant pour le final ?
    Je vous laisse le soin de lire le livre, pour vous faire votre propre opinion.

    J’ai aimé les chapitres entre le mal être du père/fils, l’angoisse de la mère, mais la lecture des passages avec les kidnappeurs, m’a souvent mise mal à l’aise, j’ai trouvé ça parfois assez sordide.
    Néanmoins, je suis contente d’avoir lu mon premier polar de Rafael Reig.

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