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Bourj Hammoud, Armenians in the Lebanon

Couverture du livre « Bourj Hammoud, Armenians in the Lebanon » de Ariane Delacampagne aux éditions Images En Manoeuvres
Résumé:

Dernier multiconfessionnel du monde arabe, le Liban abrite une quinzaine de communautés religieuses aux origines diverses. La communauté arménienne -dont la population n'a cessé de diminuer, depuis trente ans, par suite de la guerre civile interlibanaise- est l'une des plus homogènes, sans être... Voir plus

Dernier multiconfessionnel du monde arabe, le Liban abrite une quinzaine de communautés religieuses aux origines diverses. La communauté arménienne -dont la population n'a cessé de diminuer, depuis trente ans, par suite de la guerre civile interlibanaise- est l'une des plus homogènes, sans être pour autant l'une des plus anciennes. C'est en réaction à la tentative de génocide déclenchée contre eux, en 1915, par les dirigeants de l'Empire ottoman, que les Arméniens de Turquie ont commencé à s'exiler en direction du sud : en Syrie d'abord puis, à partir de la fin des années 1920, au Liban. Ils se sont installés un peu partout dans le pays. Mais c'est surtout dans une banlieue située au nord-est de la capitale (Beyrouth), nommée Bourj Hammoud, qu'ils ont entrepris de se regrouper et de se réinventer une vie communautaire. D'abord simple camp de toile, ce quartier de réfugiés s'est peu à peu transformé en agglomération urbaine. Les survivants du génocide ont construit des petits immeubles et des maisons modestes au rez-de-chaussée desquelles se sont installées boutiques d'alimentation ou de vêtements, échoppes d'artisans, cafés. Des églises ont fait leur apparition, ainsi que des écoles, tandis que des services sanitaires et sociaux se sont reconstitués grâce au secours financier de la diaspora arménienne dans le monde. Mais l'histoire, hélas, ne s'arrête jamais. Dans les jours troublés que traverse actuellement le Liban, les enfants ou les petits-enfants des survivants de 1915 songent de plus en plus à refaire une nouvelle fois leur vie sur un autre continent. La spéculation immobilière, très vive à Beyrouth, menace par ailleurs leur quartier, situé non loin de la mer. Dans cinq ans, dans dix ans, Bourj Hammoud n'existera peut-être plus...
Les photographies d'Ariane Delacampagne -issues d'un reportage de plusieurs années sur le terrain- constituent un témoignage exceptionnel sur ce monde émouvant, mélancolique et vraisemblablement promis à la disparition.

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