Avec la collection "La BD en classe", le Syndicat national de l’édition propose des supports pédagogiques autour de thématiques précises
Deux sections dans ce livre. La première est intitulée «Langage», la seconde «Image». Apparemment cet ordre - d'abord le langage, ensuite l'image - vient contredire le titre de l'ouvrage, Avant d'être celui qui parle, l'homme est un voyant. Pourtant il n'y a pas là de contradiction car Jean-Claude Rolland n'entend pas établir une hiérarchie entre langage et image ni les opposer ; il s'emploie à montrer ce qui les lie l'un à l'autre tout autant que ce qui les délie : union et séparation. Les questions avec lesquelles il se débat et sans doute avec lui tout psychanalyste sont les suivantes : quel rapport entretient le langage avec ce qu'on appelle assez improprement l'image ? Y a-t-il entre eux quelque accointance ou bien s'agit-il d'une rupture entre deux «registres» incompatibles ? À quoi renonçons-nous en cessant d'être voyants ? Et d'ailleurs, est-il vrai que nous cessions de l'être ? Que gagnons-nous dans cet éventuel renoncement qui nous ferait devenir sujet parlant ? Gain ou perte ? C'est une question similaire que nous rencontrons quand nous abandonnons nos objets d'amour primaires qualifiés d'oedipiens pour pouvoir pleinement en investir d'autres. Alors devons-nous guérir du «don de voyance» comme nous nous efforçons de «guérir du mal d'aimer» (titre du précédent livre de l'auteur) ? Sans succès dans les deux cas... L'auteur n'entend pas décider pour nous des réponses à ces questions. Il nous maintient dans l'incertitude où il réside lui-même. Incertitude qui ne témoigne pas d'une hésitation mais qui indique une tension permanente entre deux pôles.
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