Une plume vive, des héros imparfaits et une jolie critique de notre société
Duchamp vint en fin d'après-midi et m'emmena dans un café des boulevards oú les jeunes écrivains dadaïstes, se retrouvaient régulièrement avant dîner.
Une demi-douzaine d'hommes et une femme étaient assis autour d'une table, dans un coin isolé. après les présentations, nous essayâmes de converser. jacques rigaut, qui parlait quelques mots d'anglais, traduisait les questions et les réponses. c'était assez sommaire, et pourtant je me sentis à l'aise avec ces inconnus qui semblaient m'accepter comme un des leurs, sans doute à cause des goûts qui m 'étaient attribués.
En outre, ils semblaient déjà au courant de mes activités new-yorkaises. andré breton, qui devait quelques années plus tard fonder le mouvement surréaliste, paraissait déjà dominer les autres et portait sa tête imposante comme un défi; louis aragon, écrivain et poète, semblait également sûr de lui et quelque peu arrogant. le poète paul eluard, avec son grand front, ressemblait à une version, en plus jeune, du portrait de baudelaire que j'avais vu dans un livre.
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