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Au pays de la fille électrique

Couverture du livre « Au pays de la fille électrique » de Marc Graciano aux éditions Corti
  • Date de parution :
  • Editeur : Corti
  • EAN : 9782714311733
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

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Avis (1)

  • http://www.leslecturesdumouton.com/archives/2016/12/18/34703027.html

    Avec ce roman, je pense très sincèrement détenir la lecture la plus éprouvante et la plus étonnante de l’année.
    Ce court roman s’ouvre sur un prologue de près de vingt pages racontant avec minutie et barbarie le viol d’une...
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    http://www.leslecturesdumouton.com/archives/2016/12/18/34703027.html

    Avec ce roman, je pense très sincèrement détenir la lecture la plus éprouvante et la plus étonnante de l’année.
    Ce court roman s’ouvre sur un prologue de près de vingt pages racontant avec minutie et barbarie le viol d’une jeune femme par quatre hommes. Les descriptions donnent la nausée, servies par une quasi-absence de ponctuation. On se prend la violence, la barbarie en pleine gueule. En lisant ce passage éprouvant, j’ai eu l’impression de me retrouver devant la scène de viol de Monica Bellucci dans Irréversible de Gaspar Noé. Je me suis d’ailleurs demandée s’il était vraiment nécessaire d’en écrire autant, aussi longuement sur le sujet. Est-ce pour rendre la suite plus intéressante, plus belle ? Car oui, une fois ce prologue terminé, on plonge dans un autre univers. Si les différents chapitres ne contiennent qu’une seule phrase, ils sont beaucoup plus courts. Ils racontent le périple à pied de la jeune femme pour rejoindre l’océan, cet océan où elle souhaite se plonger pour se laver, laver l’horreur qu’elle a subie. Durant ce voyage, elle va croiser quatre hommes – même nombre que les violeurs, est-ce un hasard ? – qui redonnent foi en l’Homme et l’homme : l’homme au fourgon, le jeune infirmier et les deux gendarmes. Ces différentes pages sont écrites dans un style qui étonne. En effet, le récit est rempli de répétitions (« c’était », « il y avait », « et puis ») qu’on a pour habitude de déconseiller aux auteurs. Mais là, ce style rend le texte éminemment poétique. Il permet de faire ressortir l’humanité des rencontres, la fragilité mais aussi la force de la jeune femme et la beauté du rapport entre l’homme et la nature. La nature joue en effet son rôle dans l’apaisement, le retour à soi. Un épilogue de toute beauté vient clôturer ce roman qui m’a rendue exsangue.

    Je ne sais pas si je peux vraiment conseiller la lecture de ce livre car je pense que le prologue peut choquer plus d’une personne mais je suis stupéfaite du traitement littéraire par l’auteur des thèmes de la violence et de la résilience. Un roman qui sort des sentiers battus et invite à sortir de sa zone de confort.

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