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Au buffet de la gare d'Angoulême

Couverture du livre « Au buffet de la gare d'Angoulême » de Francois Bon aux éditions Publie.net
Résumé:

Au buffet de la gare d´Angoulême est une tentative de pièce en temps réel (1h20 la pièce, 1h20 l'événement), créé au Centre dramatique de Tours en 1998 par Gilles Bouillon, attente dans une gare de province pour cause de suicide sur la voie.
Le problème évoqué, suicides sur les lignes de TGV,... Voir plus

Au buffet de la gare d´Angoulême est une tentative de pièce en temps réel (1h20 la pièce, 1h20 l'événement), créé au Centre dramatique de Tours en 1998 par Gilles Bouillon, attente dans une gare de province pour cause de suicide sur la voie.
Le problème évoqué, suicides sur les lignes de TGV, est récurrent et grandissant. Mais pas question de prendre distance par la fiction : le mode d´écriture théâtral troue les personnages convoqués, et les renvoie heurter au décor réel.
Est-ce qu'il s´agit cependant d´un texte de théâtre, ou bien simplement ma pulsion à écrire la ville mais l´attraper par ses parleurs, toutes ces histoires dont on est lesté, racket sur chiens de petits retraités, trafic de cartes téléphoniques, représentants de commerce, rocades et hypermarchés - la convocation théâtrale par les deux actrices en tournée n´ayant comme légitimité que de produire le temps réel, la façon pour le texte d´épouser exactement les 1h50 d´attente dans la gare ?

Alors oui, ma propre poétique de la parole, et sans doute pour cela que ce texte me colle tellement...
Pour moi, aucune différence, à 10 ans d´écart, et malgré la joie évidente que j´avais alors à découvrir les techniques de l´écriture théâtre, son économie, sa rapidité, l´appui sur les entrées-sorties ou la façon dont la langue change en sautant d´un locuteur à l´autre, même si on reprend les mêmes mots, entre fiction et théâtre : il s´agit ici de mon roman de gare avec mort tout auprès. Et, chaque fois que je vais vers Bordeaux ou Toulouse, avec bref arrêt du TGV devant les vitres de l´intérieur jaune du réel buffet de la gare d´Angoulême, un petit pincement...

FB

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