L'art de conduire des attelages n'est pas perdu, il séduit encore aujourd'hui toute une frange de jeunes ruraux qui le pratiquent avec passion et dynamisme dans l'attelage de loisir et de compétition ou dans des activités agricoles et forestières comme par exemple le décavaillonnage des vignes et le débardage des grumes.
Les jeunes comme les anciens trouveront dans ce beau livre très illustré une documentation historique et instructive mais aussi l'émotion du souvenir. Si l'âge d'or du cheval de trait agricole entre 1880 et 1914 semble assez bien connu, son apogée (1925-1935) surprend, à la fois par sa brièveté et par les sommets qualitatifs obtenus par la sélection animale en vue d'adapter cet équidé à l'accomplissement de missions de plus en plus exigeantes.
Entre le simple outil manuel et la machine automotrice à moteur de notre époque, la mécanisation agricole, initiée au début du XIXe siècle, a dû son développement aux machines animées et tractées grâce à une énergie essentiellement animale. Qu'il s'agisse de labours, de transports ou de moissons, le héros incontesté de cette transition fut le cheval de trait associé en attelage ou en attelée. Il tire encore aujourd'hui de cette grande période son étonnante popularité et son rayonnement.
C'est un souvenir impérissable pour ceux qui vécurent cette épopée. Marcel Mavré est l'un d'eux. Il se propose, par l'image, le commentaire et le document, de partager avec le lecteur l'ambiance de sa prime jeunesse dans les années 40 et de nous initier à ce qui fut l'un des aspects les plus spectaculaires des grandes mutations du monde agricole entre les XIXe et XXe siècles.
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