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Lorsque Velázquez se représente dans Les Ménines, il introduit un glissement dans la perception des activités artistiques : la valeur d'une oeuvre d'art dépasse sa fonction d'ornementation pour exprimer le génie de son créateur.
Elle reflète moins un coût de production ou l'importance des personnages mis en scène qu'elle n'exprime cette qualité souvent insaisissable. Trois questions s'enchaînent ici : le visiteur ou le spectateur reconnaît-il la créativité des services ou des biens artistiques ? L'éditeur ou le producteur se prévient-il contre cette incertitude ? L'artiste retire-t-il de son oeuvre ses moyens de vivre sans compromettre sa liberté de création ? Face à la difficulté de répondre à ces questions, certains observateurs déplacent le problème : la valeur de l'art pourrait se déduire de celle des industries de la créativité qu'il irrigue : la valeur de l'art serait celle des dépenses touristiques qu'il suscite.
Mais ces manières de faire sont bancales et fallacieuses si elles ne partent pas de l'interrogation initiale : comment fonctionnent les marchés artistiques ? Trois chantiers en éclairent alors les dynamiques : quels sont les liens entre le patrimoine et la création ? Comment passe-t-on de l'oeuvre d'art au produit culturel ? Comment arbitrer entre un pessimisme culturel qui justifie l'intervention de l'Etat et un optimisme culturel qui affiche la créativité des marchés artistiques ? L'économiste peut ainsi analyser les empreintes économiques de l'art, sans prétendre arbitrer les débats esthétiques au nom de la rationalité économique.
Là encore Les Ménines nous délivre un message indélébile : l'image que reflète le miroir n'épuise pas la vérité.
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