Le jury de la 16e édition, présidé par Jean-Christophe Rufin, a délibéré
L'archéologie de la mort, à la croisée des sciences humaines et des sciences naturelles par ses méthodes, alimente les sciences sociales par ses résultats.
Elle s'est développée à partir des années 1980 grâce à l'essor de l'archéologie préventive, qui a permis d'appliquer des méthodes d'analyse issues de la recherche fondamentale à des échelles de temps et d'espace démultipliées, ouvrant des champs de recherche renouvelés. A travers une approche thématique et chronologique, Archéologie de la mort en France aborde la question du sens des gestes funéraires.
En effet, toutes les sociétés humaines ont dû affronter la mort de leurs membres, les implications de leur disparition et le devenir de leurs cadavres. Le processus mortuaire se caractérise par une succession d'étapes significatives et de messages de la communauté et des proches du défunt. Ce qui va être déposé dans la tombe, l'architecture de celle-ci, sa mise en scène, ostentatoire ou discrète, sont des témoignages de la société, de son idéologie, de la place qu'y tenait le défunt et des pratiques de son groupe social.
Le "monde des morts" n'est pas le reflet du monde des vivants, mais exprime le discours de ceux-ci, qui organisent une représentation, certainement idéalisée, de leur propre monde.
L'archéologie permet d'aborder ces phénomènes avec une grande profondeur de champ.
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