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Aragon parle avec Dominique Arban

Couverture du livre « Aragon parle avec Dominique Arban » de Louis Aragon aux éditions Seghers
  • Date de parution :
  • Editeur : Seghers
  • EAN : 9782232123511
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Au printemps 1968, Dominique Arban se rend pour trois longs entretiens rue de Varenne, au domicile de Louis Aragon. L'homme s'est déjà livré à plusieurs reprises à cet exercice, avec Jean Cocteau, Francis Crémieux puis Jean Ristat, mais il amorce depuis quelques années un vaste mouvement... Voir plus

Au printemps 1968, Dominique Arban se rend pour trois longs entretiens rue de Varenne, au domicile de Louis Aragon. L'homme s'est déjà livré à plusieurs reprises à cet exercice, avec Jean Cocteau, Francis Crémieux puis Jean Ristat, mais il amorce depuis quelques années un vaste mouvement d'analyse rétrospective qui caractérisera la dernière partie de son oeuvre. " Il règne sur mon compte d'extraordinaires légendes. Tellement de légendes que je n'arrive pas du tout à les briser ", avoue-t-il à l'âge de 71 ans. Après des années passées à brouiller les pistes, Aragon semble prêt à se raconter et à livrer la cohérence d'un cheminement complexe entre poésie/roman ou surréalisme/réalisme. Dans un souci de clarté, Dominique Arban emprunte la voie chronologique. Ainsi se déroule devant nous le fil de leurs échanges et, à travers lui, la mémoire d'Aragon, tour à tour précise ou volontairement floue, depuis son enfance de garçon aux origines incertaines, avec ses premiers souvenirs de théâtre, ses chocs de bibliophile précoce, ses (prétendues) études de médecine et sa rencontre fondatrice avec Breton en 1917. S'ensuit la création de la revue Littérature, le dadaïsme puis l'histoire du mouvement surréaliste qu'il entend une fois pour toutes démystifier. Et enfin, les années sombres, où les poèmes deviennent des armes de combat idéologique, qui infléchiront durablement le cours de son travail, bien après la guerre. Au cours de la conversation, Aragon s'attache à quelques personnages qui ont compté dans son parcours intellectuel - Larbaud, Claudel ou Colette -, les oeuvres qui lui apparaissent fondamentales - Barrès, Céline, Maïakovski - et celles qu'il dénigre ostensiblement - Gide, Proust. Il fait toute la lumière sur ses voyages à Moscou, sa tentative de suicide de 1928 à Venise et la publication du roman Les Voyageurs de l'impériale, passée en 1940 à la moulinette de la propagande. Et, deux ans seulement avant la mort de sa compagne, il chante " la rumeur d'Elsa ", sujet et destinataire de tous ses poèmes, amour longtemps quotidien et amour toujours sublimé.

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