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Peut-on rire des dieux, de leurs pompes et de leurs prophètes ? Après Lucien, après Voltaire, après Anatole France, notre millénaire tout neuf découvre à son tour, amnésique ou mal appris, cette interrogation récurrente, comme si elle surgissait elle aussi toute neuve. L'historien lui doit une réponse. Cet ouvrage contribue à nous l'apporter en exhumant un jalon du long parcours de la dérision envers le sacré dans la littérature occidentale. En arrêtant nos regards sur ce XVIIe ? siècle français que l'on a parfois nommé « le siècle des saints » ; en y détachant un fragment d'histoire identifié par le terme moqueur de « Fronde » ; en isolant dans ce moment à la fois bouffon et tragique (est-il de conflit plus douloureux que la guerre civile ?) un courant d'écriture et de goût qui se qualifia lui-même de « burlesque » ; et en choisissant d'y analyser comment le Panthéon des Anciens fit les frais du travestissement cocasse dont Scarron et ses pairs l'affublèrent - ce livre à la fois savant et piquant se situe dans l'oeil d'un cyclone mû par l'énergie du paradoxe. Le sacré et le prosaïque, le savoir et l'amusement, la mythologie descendue à l'office et Virgile travesti en marchand d'oublies, le Mont Olympe arasé par la trivialité et le roi des dieux, épris de Léda, devenu « Jupin qui faisa[i]t l'oie », toutes ces irrévérences d'érudit en goguette sont ici scrutées pour qu'en soient restituées à juste proportion de savoir et de goût l'origine, la manière, la saveur et la portée, tendues à s'en écarteler entre le sublime et le sordide, l'infime et l'infini.
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