Avec la collection "La BD en classe", le Syndicat national de l’édition propose des supports pédagogiques autour de thématiques précises
On ne triche pas avec les souvenirs, chaque auteur l'a compris.
Pour François Olivier Rousseau, la décennie est hideuse et truquée. Nadine Coleno ne parvient pas à s'enthousiasmer pour le Pop Art qui n'est autre que « consommable », mais sa plume reprend de la couleur vers la fin des Années Soixante, quand apparaît le minimal. Pour François Hébert Stevens, ces années verront sortir de terre de magnifiques réalisations, on peut parler de miracle : l'architecture est belle. Quand à la décoration et au mobilier, on constatera peu de changements. Le design nous envahit de formes inutiles, on veut faire clair et fonctionnel et tout devient fatras bariolé. Seuls quelques décorateurs travaillent déjà dans un intemporel qui s'épanouira dans les Années Soixante-dix, jusqu'en 1980. Mais la grande révolution se situe sur le plan culturel : l'ouverture à un très grand nombre d'individus des salles de théâtre, de ballet, de musique, d'opéra... Liée à une « nouvelle sensibilité », et au désir de « jouer contemporain ». Françoise de Bonneville ne s'est pas trompée et ne résiste pas à l'envie de nous faire partager son enthousiasme. La nouvelle vague atteint son apogée, alors que le cinéma américain décline, laissant la place, selon Serge Daney, au cinéma européen, pour lequel « un rien suffit à faire une histoire » et au cinéma japonais que l'on découvrira dix ans plus tard. C'est sur un air de nostalgie que Patrice Bollon se souvient de ces « départs immobiles », où la violence vous renvoie très vite au miroir-piège tendu par la société, auxquels seuls les chanteurs d'outre-Atlantique résisteront. Le prêt-à-porter uniformise la rue, et verra naître une nouvelle race de couturiers ; les stylistes, qui, à leur tour, provoqueront l'ouverture des boutiques de mode pour jeunes dont la plus exceptionnelle restera Biba, grand magasin essentiellement destiné aux teenagers, jusqu'à ce que le « bon vieux jean en toile Denim, cher à François Baudot, fasse son apparition.
Un livre constat - sans complaisance - qui a le souci d'informer, de nous faire retourner aux sources, et de restituer les antériorités. Un livre sans autre forme de sentimentalité que celle que chacun d'entre nous, dans son inconscient, décèlera au détour d'une page.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Avec la collection "La BD en classe", le Syndicat national de l’édition propose des supports pédagogiques autour de thématiques précises
Découvrez les auteurs, autrices et libraires qui accompagneront le président du jury Jean-Christophe Rufin !
Une plume vive, des héros imparfaits et une jolie critique de notre société
Sénèque écrit une ultime lettre, alors qu'il a été condamné à mort par celui dont il fut le précepteur, conseiller, et ami : l'empereur Néron