Une plume vive, des héros imparfaits et une jolie critique de notre société
Anastasia Krupnik a une verrue rose, des lunettes rondes, des taches de rousseur et très peu de seins. Elle est beaucoup trop grande et, la plupart du temps, elle trouve ses cheveux immondes. Elle estime que, partie comme ça, elle ne se mariera jamais. Ses parents n'accordent pas beaucoup d'importance à sa souffrance. Son père, Myron, fume la pipe, écrit de la poésie qui ne se vend pas, et enseigne la littérature à des étudiants rétifs.
Sa mère, Katherine, est peintre, ce qui explique qu'elle se balade toujours en jean et T-shirt, couverts de taches de peinture. Monde cruel. Autant dire que, sans la lecture assidue de Cosmopolitan, Anastasia aurait beaucoup de mal à trouver des informations valables pour se repérer dans l'existence. Pour s'en sortir, elle est obligée de réagir. Par exemple, elle fait des listes. Elle se prépare au beau métier de journaliste.
Elle se prend de passion pour sa prof de gym. Elle parle à Sigmund Freud. Elle fait, à fond, tout un tas de choses très drôles et très intelligentes (au bout du compte).
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