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Doté d'une forte personnalité, le grand-duc Alexandre Mikhaïlovitch de Russie est souvent considéré comme un " trouble-fête " au sein de la famille impériale.
Ses idées d'avant-garde, son franc-parler dérangent et bousculent les coutumes ancestrales impériales. Opiniâtre et têtu, il obtient à grand-peine l'autorisation de devenir marin et peut ainsi assouvir son goût de l'aventure, loin de la cour de Saint-Pétersbourg qu'il déteste. Beau-frère de Nicolas II, il devient à sa demande son conseiller lorsque celui-ci monte sur le trône. Dès lors, il mène un combat constant pour sauver le régime qui tremble sur ses bases.
Il propose des réformes que personne n'ose mettre en application. Il pressent le désastre qui menace l'Empire, mais ses cris d'alarme se perdent dans le néant. Désabusé, il assiste impuissant à la descente aux enfers de sa patrie, qu'il a servie avec tant de foi auprès du tsar. Le grand-duc Alexandre passe les quatre années de la " Grande Guerre " sur le front, en tant que commandant en chef de l'aviation russe, qu'il a créée au milieu des railleries.
Début 1919, ses ultimes démarches entreprises auprès des Alliés, pour sauver la Russie tombée aux mains des bolcheviques, échouent. On lui tourne le dos. Deux mois plus tard, il réussit à faire évacuer de Crimée in extremis sa belle-mère l'impératrice Maria Fedorovna, son épouse la grande-duchesse Xenia Alexandrovna, soeur du tsar et ses enfants. Meurtri par les événements abominables subis par la Russie et la famille impériale, le grand-duc Alexandre termine sa vie en exil dans le sud de la France.
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