Une plume vive, des héros imparfaits et une jolie critique de notre société
L'oeuvre d'Alberto Garcia-Alix (1956) est empreinte de mélancolie ; elle parle au passé et montre ce qui n'est plus.
La conception que l'artiste a de son médium est à mettre en parallèle avec sa façon de vivre au jour le jour parce que sa vie, menacée par la drogue et la maladie, est précaire. En s'intéressant à son entourage et à lui-même, l'artiste montre un mode de vie à la marge, celui des motards ou des héroïnomanes. Son point de vue impliqué ne décrit pas une marginalité mais une autre façon de vivre, une nouvelle norme.
Alberto Garcia-Alix est aussi un artiste éminemment urbain. Il décrit une ville de plus en plus aliénante et déshumanisée où ce qui était à la marge (l'uniformité caractéristique des banlieues) devient la norme. Il incite ainsi le spectateur à porter un regard différent sur ces deux notions et questionner un cloisonnement qui favorise l'exclusion.
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