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À la verticale de soi

Couverture du livre « À la verticale de soi » de Stephanie Bodet aux éditions Paulsen Guerin
Résumé:

Stéphanie Bodet redonne à la littérature alpine une fraîcheur et une intensité que l'on croyait perdues.

Jean-Christophe Rufin C'est l'histoire d'une enfant asthmatique qui serre très fort un caillou dans sa main pendant le supplice du cours de gym. D'une petite fille sensible qui aime se... Voir plus

Stéphanie Bodet redonne à la littérature alpine une fraîcheur et une intensité que l'on croyait perdues.

Jean-Christophe Rufin C'est l'histoire d'une enfant asthmatique qui serre très fort un caillou dans sa main pendant le supplice du cours de gym. D'une petite fille sensible qui aime se perdre hors des sentiers. Qui d'aussi loin qu'elle se souvienne, a choisi de regarder sa vie de haut, à la verticale de soi. Surtout depuis cette fêlure, celle d'une petite soeur disparue trop tôt et qui lui a donné ses ailes : Vivre. Vivre intensément , écrit-elle. Perdue pour le sport, Stéphanie Bodet s'est pourtant donnée à l'escalade. Elle raconte l'entraînement intensif, les podiums en compétition, puis les années de vagabondages verticaux sur des parois égarées dans des jungles, les bivouacs glacials sous les étoiles. Et cet amour fertile qui l'unit à Arnaud Petit. La corde entre eux ne signe aucune entrave. Synonyme de liberté et de confiance, elle leur permet de flâner les yeux grands ouverts dans ces lieux vertigineux qu'ils affectionnent ensemble depuis plus de vingt ans.

À l'heure des rendez-vous avec soi-même, elle se raconte avec une totale sincérité, à l'écoute des tourments de son âme et de son corps. Plus qu'un terrain de jeux, les parois sont pour Stéphanie un territoire de connaissance, de reconnaissance. Se fondre dans la nature, ne faire qu'un avec l'hirondelle ou le pin funambule, pour éprouver sa nature véritable. La grimpeuse vit l'ascension comme un acte poétique, une voie d'intrépidité et de sagesse. Acquiescer à la vie coûte que coûte, et peut-être réussir à s'élever, dans tous les sens du terme...

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Avis (2)

  • La dédicace disait: "En vous souhaitant de douces heures suspendues". Au delà de l'exercice physique dans lequel nous entraine Stéphanie BODET, j'ai partagé ses moments de doutes ,de joies ,les grandes peines de sa vie, son regard de femme sur la vie ,sur le monde, la société . Une très grande...
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    La dédicace disait: "En vous souhaitant de douces heures suspendues". Au delà de l'exercice physique dans lequel nous entraine Stéphanie BODET, j'ai partagé ses moments de doutes ,de joies ,les grandes peines de sa vie, son regard de femme sur la vie ,sur le monde, la société . Une très grande douceur jaillit de ce livre ,une immense poésie .Je sus très touchée par cette lecture .Un livre qui emporte sur les hauteurs au sens physique ,intellectuel, et culturel.
    Elle se livre simplement sans étalage et je pense que chaque âme un tant soi peu sensible se retrouve dans le récit de Stéphanie Bodet.
    Je suis ravie d'avoir lu ce livre qui m'accompagnera longtemps.

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  • A la Verticale de soi est bien davantage qu’un témoignage d’une jeune femme habitant le monde et grimpant aux sommets de son immensité. C’est un infini de bienveillance, de douceur, une ode à la nature et à ses pouvoirs mirifiques, un baudrier pour les jours sombres et incertains, un bréviaire...
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    A la Verticale de soi est bien davantage qu’un témoignage d’une jeune femme habitant le monde et grimpant aux sommets de son immensité. C’est un infini de bienveillance, de douceur, une ode à la nature et à ses pouvoirs mirifiques, un baudrier pour les jours sombres et incertains, un bréviaire pour celles et ceux qui souhaitent, qui aimeraient que le temps soit parfois suspendu pour mieux admirer les vallées, pour mieux recueillir les petites choses de l’univers qui vous entourent et en tirer toute la beauté qui en découle.

    Mariant aisance du récit et volupté de la plume, Stéphanie Bodet raconte son enfance, ses premiers pas sur les rochers, les falaises ; raconte cette envie de se reconvertir en lézard humain pour ramper sur les pierres d’où se dégage une puissance insoupçonnable ou en chamois des hautes montagnes pour escalader les longueurs de l’existence ; ce désir d’ouvrir de nouvelles voies pour rencontrer l’autre, qu’il soit humain, animal ou végétal. Et apprendre combien l’infiniment grand transforme votre âme en guide de l’humilité.

    Une large place est évidemment dédiée à sa principale activité depuis plus de vingt ans : l’escalade. De ses falaises de Céüse au massif du Mont-Blanc, l’alpiniste aventurière a franchi toutes les parois qui paraissent, aux yeux du profane, inaccessibles, et parfois surmontées dans des conditions plus que périlleuses et quasi surhumaines. De sa chute depuis la paroi de Tagougimt dans le Haut-Atlas et sa « pierre miraculeuse » jusqu’au Salto Angel, en passant par El Capitan, le Karakoram… sans oublier cette paroi à couper le souffle : la majestueuse Fleur de Lotus. Vertigineux ! Et encore plus lorsque soi-même on commence à déjà chanceler en haut d’un escabeau de cinq marches…

    Cette progression vers les hauteurs ne s’est pas effectuée en solitaire. En février 1995 lors d’un stage professionnel à Aix-en-Provence elle rencontre celui qui est déjà un champion et qui deviendra son compagnon de cordée et de vie : Arnaud Petit. Une complémentarité exemplaire pour franchir les défis de l’impossible, un binôme équilibré pour des chemins d’équilibristes. Entre eux des parallèles de différences mais pourtant les croisements se forgent au gré des verticales. Un amour est né, un amour vivra, un amour se forgera comme si la caresse des pierres devenait un catalyseur pour enflammer les deux cœurs.

    Deux cœurs à l’unisson pour un terriblement blessé, meurtri. Le 23 juillet 1996, dans tout l’éclat de ses quinze ans, Emilie, la petite sœur s’en va rejoindre les étoiles. Comment expliquer l’inexplicable… Pour qui connaît hélas ces drames au sein d’une famille, une empathie se forme pour cette résilience que Stéphanie et ses proches vont se forger. Continuer pour ne pas oublier, rallumer les étincelles d’une trop courte vie dans l’invisible du firmament.

    Une narration d’une sensibilité extrême mais qui laisse entrevoir en transparence un tempérament de courage, et, la fragilité d’un corps – l’auteure est asthmatique – qui puise ses forces dans des rêves, dans la conviction de surpasser ses craintes et angoisses. Page après page, les mots suivent une cordée avec des refuges de réflexion, de philosophie, de déclarations à la beauté de l’espace. Même pour un non alpiniste, aucun décrochage, juste la curiosité et la satisfaction de suivre l’ascension livresque grâce à ces pitons de poésie si justement posés.

    Pour qui lira lentement, pour qui franchira dans un lâcher-prise les 290 pages, apparaîtra une source de bien-être, un pétillant d’énergie positive pour dynamiser l’appétit de vivre. Le tout baigné dans les effluves d’une encre scripturale qui fait monter d’un cran notre soif de littérature et nous porte vers une précieuse alacrité. Le vœu d’Hörderlin a été exaucé, Stéphanie Bodet faisant « habiter poétiquement la terre ».

    Verticalement harmonieux, harmonieusement vertical.

    Blog => https://squirelito.blogspot.com/2020/08/une-noisette-un-livre-la-verticale-de.html

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