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L'écriture, sa place, son emprise sur nos vies : le nouveau Blondel rend un hommage très personnel à la littérature, cette étrange et irremplaçable life-supporting machine.
La langue française n'a pas d'équivalent pour cette belle expression anglaise, et pourtant pour beaucoup la littérature est bel et bien un refuge, qui permet de rester en vie. À travers l'histoire de Hugo et de Jean, ce sont ces gens là que raconte le septième roman de Jean-Philippe Blondel. Pour la première fois, ce romancier qui est avant tout un grand lecteur nous entraîne à sa suite sur un thème qui lui est crucial : que se passe-t-il si l'écriture nous quitte ?
Entre Paris et Londres, des années 1970 à nos jours, la rencontre aussi inattendue qu'attachante d'un lecteur adolescent et d'un écrivain oublié.
Hugo, jeune provincial affamé de fiction, débarque à Paris pour y suivre des études de lettres. Jean, son logeur, peu aimable, peu loquace, a toutes les apparences du personnage tristement passe-muraille. Et puis, peu à peu, à cause d'un roman tombé sur sa route presque par hasard et qui a eu beaucoup de succès dans les années 1970, Hugo va percer la véritable identité de Jean : c'est lui l'auteur de ce roman. Et s'il le cache avec tant de soin, c'est parce qu'il n'y en a eu qu'un : il est, depuis, un écrivain raté. Par-delà les plis du temps, le jeune étudiant va rendre son histoire à l'homme qui a perdu l'écriture.
Un roman sur la transmission qui écorne au passage, avec une douce ironie, le petit monde de l'édition et ses cruautés.
En toile de fond de l'histoire de Hugo et de Jean, on croise des personnages hauts en couleur - une libraire, une éditrice, des romanciers. À contretemps brosse avec une énergie communicative un portrait gentiment satirique du milieu éditorial des années 1970 (a-t-il tant changé ?.) dans lequel on rit de bon coeur.
Que lit Jean-Philippe Blondel ? « Environ 80 livres par an, presque uniquement des romans, les autres genres ne m’intéressent pas. »
La suite ici : http://actualitte.com/blog/sophielit/2010/09/25/5-questions-a-jean-philippe-blondel/
Le narrateur, jeune homme avide de lectures, s'installe à Paris pour poursuivre des études de lettres et accessoirement pour échapper à l'emprise de sa mère. Il sous-loue une chambre chez un homme souvent absent et taciturne le reste du temps. Une suite de hasards (?) font découvrir au jeune homme, chez une amie libraire, un livre écrit 30 ans plus tôt et oublié : A contretemps. L'auteur n'est autre que son logeur qui veut oublier cette période de sa vie.
Après une entrée en matière un peu longue, le livre enfin décolle. Certes, la ficelle -les hasards successifs- est un peu grosse, mais elle permet une présentation sans concession du milieu littéraire des années 70/80 -est-il réellement différent de nos jours ?- et une réflexion intéressante sur la production les doutes et les interrogations d'un écrivain : si tout est mis dans le premier roman, comment en écrire un second ?
C'est aussi le livre du passage à l'âge adulte pour ce jeune narrateur, confronté aux adultes, à leurs faiblesses, leurs peurs.
Roman plutôt pas mal, malgré queqlues longueurs, qui vaut qu'on dépasse les 40 ou 50 premières pages un peu ennuyeuses. Le meilleur est après.
À contretemps est à deux vitesses. Le récit mené par Hugo, étudiant en lettres venu de sa province, agite autour de lui un petit nombre de personnages aux pieds de Montmartre et de la Montagne Sainte Geneviève ; ils vivent, se croisent, se reniflent, s’aiment : c’est assez banal. Émerge parmi eux la silhouette misanthrope de Jean Debat alias Pascal Cami, auteur oublié d’un seul livre - À contretemps, qui a eu son petit succès à la fin des années 70 ; il n’a jamais pu rien écrire de valable après. C’est l’objet d’un deuxième chapitre brillant (4 chapitres en tout, ce deuxième est le plus long) qui raconte le parcours de l’homme au pseudonyme, de l’écriture d’une auto-fiction à la vitrine des libraires en passant par Apostrophes… puis le vide littéraire, l’imagination en panne, le style en perdition et la psychologie qui va avec. Ce chapitre (et ses résurgences dans les deux suivants) est d’autant plus passionnant que Jean-Philippe Blondel décrit, au travers de Michèle la libraire de la rue Mouffetart, l’évolution des mœurs littéraires depuis ces années à aujourd’hui. Pour ceux qui derrière les livres cherchent des hommes, leur univers et leurs comédies.
Quand on aime les livres, on ne peut qu'être touché par celui ci parce qu'il nous
présente deux des aspects que peut revêtir cet amour:on peut n'aimer que la lecture et la vivre comme une drogue, ou bien ressentir le désir impérieux d'écrire et d'être lu. Les deux héros de cette fiction sont émouvants dans leurs confidences respectives.D'ailleursl'auteur adopte un style différent pour les faire s'exprimer: rapide et hâché pour le jeune étudiant accro aux romans et des phrases plus longues et plus denses pour son interlocuteur.Le suspense est bien rendu et les personnages sont attachants.
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