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Vainer/Vainer

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    Couverture du livre « L'evangile du bourreau » de Vainer/Vainer aux éditions Gallimard

    JuanGarciaMadero sur L'evangile du bourreau de Vainer/Vainer

    Bienvenu à vous dans la belle et grande Union des républiques socialistes soviétiques ! Les frères Arkadi et Gueorgui Vaïner seront vos guides, venez en admirer les beautés et les tourments, les splendeurs et les monstruosités !

    Première étape : la mort de Iossif Vissarionovitch Djougachvili,...
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    Bienvenu à vous dans la belle et grande Union des républiques socialistes soviétiques ! Les frères Arkadi et Gueorgui Vaïner seront vos guides, venez en admirer les beautés et les tourments, les splendeurs et les monstruosités !

    Première étape : la mort de Iossif Vissarionovitch Djougachvili, le père des peuples qui s’en va en 1953… Dès ce premier chapitre sur le trépas du Saint Patron, le ton du roman est donné. Ce sera brutal, littéraire, sans concession, une claque tragi-comique à vous dévisser la tête, comme les coups des tchékistes et autres membres du Guépéou que nous allons croisé dans ce récit halluciné et hallucinant. Ce n’est qu’ensuite que nous comprendrons qu’il s’agit de l’histoire de Pavel Egorovitch Khvatkine, le narrateur, qui fut membre de ces sections spéciales du KGB aux missions douteuses et inavouables, ordonnateur des basses besognes du régime stalinien, malin metteur en scène des complots les plus imaginaires, et accessoirement antisémite, machiste, rongé par le cancer, alcoolique, et manipulateur. Tout au long de sa confession, il va nous prendre à partie, nous pauvre et innocent lecteur, nous montrant à travers le récit de ses forfaits qu’il ne s’agissait que de sa survie, que le système était ainsi, que l’ogre stalinien veillait impitoyable, que les ténors du Parti manœuvraient sans cesse dans de sombres intrigues, que personne n’était innocent et qu’il est parfois trop facile de chercher les coupables… Mais le jour où débarque, dans une de ces soirées trop arrosée, un homme se prétendant « gardien des fourneaux de l'enfer », Khvatkine va paniquer. On ne lui demande pas impunément des comptes sur sa carrière passée, sur son histoire qu’il veut oublier, enfouir sous des litres d’alcool. S’en suivra alors le récit de la confession de l’assassin croisée avec celui du bourreau qui tente d’échapper à son passé quand ce dernier le rattrape. Pas sûr que cet évangile soit une bonne nouvelle…

    L’ensemble donne un résultat d’une force incroyable, à l’écriture extraordinaire. Instructif et nécessaire, en plus d’être un véritable objet littéraire tant le style accompagne brillamment le contenu. Cynique, plein d’un humour noir et désabusé, c’est une leçon magistrale sur ce qu’a été le système soviétique, et de manière générale sur ce que sont les régimes totalitaires et de terreur. Et sur la vie des hommes et des femmes qui vivent sous de tels régimes. Le montage du complot des blouses blanches, ce groupe de médecins — en majorité d'origine juive — chargé de la santé des dirigeants soviétiques et qui aurait cherché à les empoisonner, au cœur du roman, sera la parfaite illustration de l’absurdité du système, et des ses conséquences terribles pour ceux qui le subissent.

    En bref, une formidable découverte, je ne manquerai pas de poursuivre ma lecture des œuvres de MM. Arkadi et Gueorgui Vaïner, tant ils prouvent avec cet évangile leur immense talent.

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    Couverture du livre « 38, rue petrovka » de Vainer/Vainer aux éditions Folio

    GeorgesSmiley sur 38, rue petrovka de Vainer/Vainer

    Un roman policier soviétique ! Intéressant de lire en creux ce qu’il était possible d’écrire dans l’URSS de Brejnev (pour les plus jeunes c’est l’homme qui, régnant 18 ans, fit, entre autres, interner et déchoir de sa nationalité Soljenitsyne, fit arrêter les dirigeants polonais de Solidarnosc...
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    Un roman policier soviétique ! Intéressant de lire en creux ce qu’il était possible d’écrire dans l’URSS de Brejnev (pour les plus jeunes c’est l’homme qui, régnant 18 ans, fit, entre autres, interner et déchoir de sa nationalité Soljenitsyne, fit arrêter les dirigeants polonais de Solidarnosc puis déclencha la guerre d’Afghanistan).
    Le héros du roman s’est illustré pendant la « Grande Guerre Patriotique » comme on appelait là-bas la seconde guerre mondiale. Couvert de médaille, il est courageux, intelligent et droit. Démobilisé, il intègre la police de Moscou et va rapidement y faire ses preuves. Il réussit même à faire respecter la présomption d’innocence et les droits de la défense avant de faire éclater la vérité. Rien n’est caché des terribles privations alimentaires de ces années 50 mais elles sont magnifiées par l’assurance de voir demain un monde meilleur bâti par les sacrifices et le courage de ces policiers défendant la veuve et l’orphelin. Les discours du komsomol sont clairs et porteurs d’espoir, tout semble possible car après avoir vaincu Hitler comment ne pas imaginer qu’on puisse éradiquer la criminalité ?
    C’est parfois très émouvant (les souvenirs de guerre du héros sont pathétiques et témoignent bien des souffrances endurées) même si le lecteur de 2018, ayant eu tout le temps de prendre connaissance des innombrables exactions de certains de ces gentils policiers qu’on appelait aussi « tchékistes », a un peu de mal à ne pas penser à autre chose.
    L’intrigue est de qualité, les deux personnages principaux très sympathiques, l’héroïne charmante et, même si l’avenir qui s’annonçait radieux se trouve repoussé aux calendes grecques, un héros restant un héros, soyons en sûr : Volodia Chaparov continuera à avancer bravement. On comprend que cet ouvrage ait été un grand succès en URSS.
    A lire par curiosité.

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