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Trevanian

Trevanian
TREVANIAN est l'un des auteurs les plus mystérieux de ces dernières années. On sait peu de chose de lui. Américain, il a vécu dans les Pyrénées basques et est probablement mort en 2005. Ses romans se sont vendus à des millions d'exemplaires dans le monde et ont été traduits en plus de quatorze la... Voir plus
TREVANIAN est l'un des auteurs les plus mystérieux de ces dernières années. On sait peu de chose de lui. Américain, il a vécu dans les Pyrénées basques et est probablement mort en 2005. Ses romans se sont vendus à des millions d'exemplaires dans le monde et ont été traduits en plus de quatorze langues.

Avis sur cet auteur (41)

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    Couverture du livre « Nuit torride en ville » de Trevanian aux éditions Gallmeister

    Les Lectures de Cannetille sur Nuit torride en ville de Trevanian

    Mystérieusement caché derrière des pseudonymes qui alimentèrent les rumeurs les plus folles, l’auteur américain (1931 – 2005) qui vécut longtemps incognito dans les Pyrénées basques françaises serait peut-être retombé dans l’oubli, malgré ses millions d’exemplaires vendus partout dans le monde...
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    Mystérieusement caché derrière des pseudonymes qui alimentèrent les rumeurs les plus folles, l’auteur américain (1931 – 2005) qui vécut longtemps incognito dans les Pyrénées basques françaises serait peut-être retombé dans l’oubli, malgré ses millions d’exemplaires vendus partout dans le monde par la seule force de son aura légendaire, si la maison Gallmeister n’avait entrepris la réédition progressive de son œuvre, inclassable et protéiforme. Après, dernièrement, le doux-amer roman L’été de Katya, c’est au tour d’un recueil de nouvelles, paru en anglais en 2000, de nous faire partager le regard incisif et ironique de l’écrivain sur la nature humaine.

    Une histoire encadre l’ouvrage, en lui donnant son titre et en l’ouvrant, mais aussi, d’une manière plus originale, en lui servant de clôture avec cette fois un autre dénouement qui en change totalement les perspectives. Illustration de l’idée que « les gens gentils [peuvent] être pires que les méchants, parce qu’il est impossible de lutter contre les gens gentils », la narration se joue à brouiller notre perception du danger quand une pauvre fille malade de solitude rencontre un mauvais garçon tout ce qu’il y a de plus empathique et désarmant. La surprise sera par deux fois au rendez-vous, montrant fort ironiquement qu’il ne faut jamais se fier aux apparences, que l’on soit personnage ou lecteur.

    Entre les deux manches de cette partie de colin-maillard opposant traîtreusement ange et démon, l’on sautera des combines d’un vieux forain aux supercheries d’un écrivain dans l’Amérique des années 1930, d’une légende amérindienne que n'aurait pas reniée Jean de La Fontaine et d’un truculent ensorcellement dans une forêt anglaise au temps du roi Arthur aux étonnements contempteurs d’un Ponce Pilate aux prises avec les irrationnelles fièvres messianiques de la Judée, ou encore d’une curieuse scène de drague dans un café de Dallas à un vaudeville mené à fond de train – ou plutôt de calèche – dans les rues de Paris. Le tout ponctué, pour le grand plaisir de nos zygomatiques, de scènes basques résolument satiriques et hilarantes, dénonçant les attaches régionales de l’auteur.

    Entre tendresse et acidité, l’ironie s’en donne à coeur joie dans ces pages des plus variées qui pointent toutes quelque travers de la nature humaine, en une série de portraits et de situations si réalistes jusque dans leur fantaisie que l’on en frissonne autant que l’on en rit. Chacune de ces nouvelles est un petit bijou de maîtrise littéraire, à déguster de surprise en surprise. Coup de coeur.

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    Couverture du livre « The main » de Trevanian aux éditions Gallmeister

    Alex-Mot-à-Mots sur The main de Trevanian

    J’ai aimé le travelling avant de l’ouverture du roman : cette longue description de ce qu’il se passe sur ce boulevard Saint-Laurent de Montréal un soir d’hiver. Une même description clôt le livre.

    Et il y en a, de la vie, sur cette artère un peu oubliée de la ville où se côtoient différentes...
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    J’ai aimé le travelling avant de l’ouverture du roman : cette longue description de ce qu’il se passe sur ce boulevard Saint-Laurent de Montréal un soir d’hiver. Une même description clôt le livre.

    Et il y en a, de la vie, sur cette artère un peu oubliée de la ville où se côtoient différentes nationalités : les italiens et les juifs, les SDF et les prostituées. Artère que les anglos appelle the Main : la rue principale.

    Un policier veille sur eux tous, rassurant par sa présence, faisant en sorte que rien ne dérape.

    J’ai aimé le lieutenant LaPointe, policier solitaire et veuf qui connait toutes et tous, qui joue aux cartes (au pinocle) deux soirs par semaine avec 2 commerçants et un prêtre, son pardessus pelucheux qu’il ne quitte jamais, sa relecture sans fin de Zola.

    J’ai adoré découvrir le vocabulaire spécifique à cette ville : le jouaf est la langue populaire des Québécois francophones de Montréal ; les robineux sont les clochards…

    J’ai aimé sa nouvelle aide Guttman, tout juste entré dans la police, qui voit d’un mauvais oeil les façons de faire de LaPointe. Pourtant, ces méthodes portent leurs fruits quand il s’agit d’éloigner du quartier un proxénète de mineures.

    J’ai eu plus de mal à cerner la jeune prostituée que LaPointe prend chez lui : va-telle le voler ? va-t-elle se servir de lui ?

    J’ai aimé la résolution de l’enquête, le meurtrier que l’on ne pouvait pas deviner.

    Bien sûr, j’ai aimé l’humour discret de l’auteur et l’ambiance du roman.

    J’ai quitté à regret ce boulevard et ses habitants.

    L’image que je retiendrai :

    Celle de l’appartement froid de LaPointe, qu’il ne chauffe que les rares nuits où il y dort.

    https://alexmotamots.fr/the-main-trevanian/

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    Couverture du livre « Shibumi » de Trevanian aux éditions Gallmeister

    Sandrine Fernandez sur Shibumi de Trevanian

    Apatride né à Shangaï, d'une mère russe et d'un père prussien, élevé au Japon par un maître de go, Nicholaï Hel, après une carrière de tueur à gages, vit désormais dans son château du Pays basque. Son temps se partage entre l'entretien de son jardin japonais, les plaisirs de la chair avec sa...
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    Apatride né à Shangaï, d'une mère russe et d'un père prussien, élevé au Japon par un maître de go, Nicholaï Hel, après une carrière de tueur à gages, vit désormais dans son château du Pays basque. Son temps se partage entre l'entretien de son jardin japonais, les plaisirs de la chair avec sa maîtresse Hana et les explorations spéléologiques avec son ami le Cagot. Une vie de retraité paisible avec pour seul objectif d'atteindre le shibumi. Mais une vie qui va être chamboulée par l'arrivée d'une jeune fille en détresse. Hannah Stern, seule survivante d'un commando qui s'apprêtait à abattre des terroristes palestiniens, le replonge dans son ancienne vie et le met face à son plus grand ennemi : La Mother Compagny. Un consortium nébuleux, riche et influent, plus fort et plus implacable que la CIA, qui dirige le monde sans en avoir l'air. Pour honorer une vieille dette, Nicholaï reprend du service et s'oppose à la Mother Compagny, malgré les risques.

    Encore un super héros dont Trevanian a le secret. Nicholaï Hel est séduisant, polyglotte, doué d'une perception hors du commun et peut, tout en conservant un calme olympien, donner la mort de moultes façons et avec n'importe quel objet à sa portée. Oui, entre ses mains expertes, un stylo ou un trombone deviennent des armes mortelles ! On l'aura compris, Nicholaï est un homme exceptionnel, paré de toutes les qualités. Mais ce qui pourrait le rendre imbuvable, au contraire, fait de lui quelqu'un qu'on a bien envie d'aimer. Parce qu'il a beau être un tueur, il a aussi des valeurs, le sens de l'honneur, celui de l'amitié et des opinions très arrêtées sur les Etats-Unis, le monde occidental en général, le capitalisme, la marche du monde.
    Adepte du shibumi, une philosophie japonaise qui tend à se détacher des contingences bassement matérielles du monde, l'homme est une sorte de samouraï moderne qui reprend les armes au nom de l'amitié.
    Face à lui, le Mal est incarné par une compagnie qui étend son hégémonie sur le vaste monde en contrôlant les finances, les politiques, le pétrole.
    Roman initiatique, roman d'aventures, roman d'espionnage, Shibumi est une vaste fresque portée par ce personnage si parfait qu'il en devient parodique. Était-ce le but de Trevanian ? le parer de tant de vertus qu'il en fait une caricature ? Ou correspond-il à l'idéal masculin de l'auteur ? Quoi qu'il en soit, on adore ce personnage et ses tribulations en Asie, son attachement au Pays basque, sa grande culture, sa bonté.
    Shibumi est un bon, gros, grand roman qu'on ne lâche plus une fois entamé, tant on est subjugué par son lyrisme, sa poésie, son humour, son cynisme, son envergure. A dévorer !

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    Couverture du livre « L'été de Katya » de Trevanian aux éditions Gallmeister

    PLK sur L'été de Katya de Trevanian

    Dans ma série des titres avec Été : L’été de Katya de Trévanian
    J’ai été attirée par son auteur à l’identité longtemps restée mystérieuse — on sait aujourd’hui qu’il s’appelait Rodney William Whitaker (1931-2005) et qu'il a passé pas mal d'années au Pays Basque - qui délaisse ici, l'espionnage...
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    Dans ma série des titres avec Été : L’été de Katya de Trévanian
    J’ai été attirée par son auteur à l’identité longtemps restée mystérieuse — on sait aujourd’hui qu’il s’appelait Rodney William Whitaker (1931-2005) et qu'il a passé pas mal d'années au Pays Basque - qui délaisse ici, l'espionnage pour le drame romantique.

    Un roman aux airs de Daphné du Maurier, lu d'une traite.

    À l’été de 1914, Jean-Marc Montjean, notre héros, jeune médecin tout juste diplômé, revient s’installer à Sallies, petit village du Pays basque dont il est originaire. Il officie dans la clinique du docteur Gros. Rapidement, il est appelé à soigner Paul Tréville dont la jolie sœur Katya, l’intrigue.
    Le roman fait la part belle à la folie, au mensonge, à Freud, à la place des femmes, ambiguïté, aux non-dits, des rumeurs, de bruits de bottes, folklore basque, l’atmosphère de la Belle-époque…

    Les personnages sont attachants voire truculents : le héros misanthrope, imbu et cynique, Paul le frère, le père érudit complétement immergé dans le Moyen-âge, le docteur Gros spécialisé dans les cures pour femmes souffrant de troubles liés à la ménopause. .

    J’ai adoré l'élégance de la plume, le romantisme, le rythme lent, le phrasé des dialogues tellement mélancolique, au charme suranné et si beau..
    Quelle belle découverte et quel plaisir de lecture ! laissez-vous tenter !