Une plume vive, des héros imparfaits et une jolie critique de notre société
Eliasville, Texas, 1922.Il a traversé la rue, placé son foulard sur son visage puis mis la main sur son colt, John Bartolomew l'a regardé entrer dans son armurerie. Le jeune homme, hésitant, a crié "Les mains en l'air !". Bartolomew, lui, garde son sang froid et se mue en conteur...
Il devient le narrateur de la criminalité de l'ouest américain. C'est lui le lien entre ces 12 histoires, toutes inspirées de faits et de personnages historiques, qui vont balayer 150 ans de hors-la-loi. Après "Go west young man" et "Indians", Tiburce Oger nous emmène à nouveau dans les légendes du western.
Il réunit pour la troisième fois un collectif d'auteurs et dessinateurs. De Paul Gastine à Christian Rossi, de Ronan Toulhoat à Laurent Hirn, tous mettent en scène des figures, connues ou pas, de l'ouest criminel, de Apache Kid à Billy the Kid, brillamment animé par Dominique Bertail qui conclut l'album en beauté.
En épilogue, on retrouve les portraits, réels, de quelques-uns de ces personnages marquants, ce qui donne un poids supplémentaire à cet album collectif plutôt réussi. Tiburce Oger ne semble pas vouloir s'arrêter là. Cette série collective devrait avoir une suite...
Le tome 2 éclaircit le lecteur car il revient sur les origines du vengeur masqué et sur le début des éventements de la Commune de Paris en mai 1871.
'Paris rouge' est mené tambour battant et on s'ennuie pas une seconde. L'intrigue policière est bien ficelée et l'action est toujours au rendez-vous.
Ce diptyque offre au lecteur un savant mélange d'aventure et d'histoire. J'aimerais qu’un jour cette BD soit adaptée au cinéma ou à la télévision (en téléfilm ou série TV).
Pour ma part, ce fut une belle découverte.
'L'Enfer pour Aube', au titre tiré d'un poème de Victor Hugo, se déroule dans un Paris en pleine transformation, sur fond de Commune, d'idéal révolutionnaire, et de désenchantement face au modernisme [source : editions-soleil.fr]
J'ai pris du plaisir à lire cette bande dessinée composée de 2 tomes même si j'ai eu du mal parfois à suivre l’histoire.
Les dessins en gris avec quelques teintes de rouge pourront déplaire à certains lecteurs mais après réflexion je trouve que ce style convient à l’histoire.
Les personnages sont bien dessinés, leurs visages suffisamment expressifs. Personnellement je trouve qu'ils ressemblent aux personnages du manga intitulé 'Jojo's Bizarre Adventure'.
Les thèmes sur la vengeance, les idéaux révolutionnaires, la justice sociale sont bien exploités.
Les auteurs ont apporté un soin tout particulier à la reconstitution du Paris début 1900 : décors, dialogues, coutumes, habits, etc. Ils ont passé du temps à se documenter à ce sujet et le résultat est sans appel : c'est une vraie réussite.
En conclusion, le premier tome m'a séduit. Pour le tome 2 je vous renvoie à ma critique.
Chronique précédemment parue sur le blog www.sambabd.net
Nombre d’historiens ne font pas spécialement correspondre les siècles avec les dates rondes. Par exemple, le XIXème siècle est un peu décalé puisqu’il commence vraiment en 1815 avec la chute de Napoléon et se termine en 1914 au début de la Première Guerre Mondiale. Donc, malgré une action se déroulant en 1903, c’est bien d’un XIXème siècle finissant dont nous parlent les auteurs. Et même, plus précisément, des conséquences sociales et politiques de la Commune de Paris (et d’autres villes françaises d’ailleurs…) où la Réaction a remis « à sa place » le petit peuple, c’est à dire dans la misère et la fange d’où il n’aurait jamais dû avoir l’outrecuidance d’essayer de sortir, le tout dans une violence extrême.
Après, les capitalistes aiment à dire que tout se paye… Et c’est exactement ce qui arrive dans cette magnifique BD. Je dis magnifique car le dessin de Tiburce Oger est véritablement splendide. Entre les cadrage, la gestion du mouvement, le trait et les couleurs, le dessinateur virtuose coche décidément toutes les cases ! Mais revenons au scénario qui, s’il n’est pas d’une originalité exceptionnelle – récit d’une vengeance et flic « torturé » (par la maladie) qui court après le vengeur masqué…- se laisse néanmoins lire très facilement. Il faut dire que c’est bien construit et très bien rythmé, notamment par la présence de unes de journaux elles mêmes magnifiquement illustrées. Et puis, justement, le mélange entre injustice sociale, la canaille et la vengeance personnelle rend le tout très plaisant.
Bref, vous l’aurez compris, j’ai vraiment bien aimé ce premier tome que je vous recommande clairement en attendant le deuxième avec impatience.
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