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Stephen Mitchell

Stephen Mitchell
Stephen Mitchell est mondialement reconnu pour la qualité, la modernité et l'originalité radicale de ses traductions de textes classiques, spirituels et poétiques. Il a reçu deux fois le Harold Morton Landon Translation Award de l'Academy of American Poets.

Avis sur cet auteur (5)

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    Couverture du livre « L'éternelle sagesse du tao ; le rire de Tchouang-tseu » de Stephen Mitchell aux éditions Synchronique

    Marie-Hélène Fasquel sur L'éternelle sagesse du tao ; le rire de Tchouang-tseu de Stephen Mitchell

    Comme tous les ouvrages de Synchronique Éditions, ce livre est superbe : couverture partiellement recouverte de tissu, magnifiques illustrations, sur la couverture et dans le texte, mêlant sobriété et simplicité.

    La sélection de textes est à l'aune de cet objet-livre. Stephen Mitchell a...
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    Comme tous les ouvrages de Synchronique Éditions, ce livre est superbe : couverture partiellement recouverte de tissu, magnifiques illustrations, sur la couverture et dans le texte, mêlant sobriété et simplicité.

    La sélection de textes est à l'aune de cet objet-livre. Stephen Mitchell a sélectionné et commenté des textes forts qui éclairent le passé comme le présent, et sont toujours aussi imposants et vrais.
    Faisant la part belle aux rêves et à la méditation, ces variations du célèbre Tao te king de Lao-tseu, réconcilient pour nous les contraires, et nous entraîne sur les traces des grands Maîtres vers la voie de la sagesse, celle qui fait fi des tensions et nous livre la vérité.

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    Couverture du livre « Gilgamesh ; la quête de l'immortalité » de Stephen Mitchell aux éditions Synchronique

    Marie-Hélène Fasquel sur Gilgamesh ; la quête de l'immortalité de Stephen Mitchell

    Très joli objet : le format de poche est extrêmement pratique et superbement illustré. L'introduction est fascinante et propose au lecteur moins averti le contexte de ce mythe fondateur. Il s'agit d'une "version" plutôt que d'une "traduction" (pour citer Stephen Mitchell (traducteur) et de...
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    Très joli objet : le format de poche est extrêmement pratique et superbement illustré. L'introduction est fascinante et propose au lecteur moins averti le contexte de ce mythe fondateur. Il s'agit d'une "version" plutôt que d'une "traduction" (pour citer Stephen Mitchell (traducteur) et de "rendre son souffle" à la littérature grâce à l'alexandrin (Aurélien Clause, traducteur). Il s'agit bien d'un mythe mais aussi, il ne fallait pas l'oublier, d'un œuvre littéraire et c'est certainement la raison pour laquelle j'apprécie tellement cette version de Gilgamesh : son écriture, qui mêle la poésie et une langue contemporaine :
    "A minuit, il s'éveille en sursaut et s'écrie :
    "Quoi ? Qu'était-ce, à l'instant ? M'as-tu touché mon frère ?
    Ou était-ce un esprit qui a frôlé ma peau ?
    Pourquoi ai-je si froid, et frissonne de peur ?
    Enkidu, mon ami, j'ai fait un autre rêve,
    Qui surpasse en horreur ceux des dernières nuits.
    J'ai vu un aigle atroce au faciès de lion,
    Il a plongé sur moi comme un nuage sombre,
    La face grimaçante, et sa gueule crachait
    Des colonnes de feu. Soudain, j'ai vu un homme
    A mes côtés. Il brillait comme un immortel.
    Il saisit la chimère et lui brisa les ailes,
    Puis lui tordit le cou et la jeta au sol.
    Dis-le moi, Enkidu -- que signifie ce rêve ? "
    L'intérêt de mettre en poésie actuelle permet de sensibiliser le lecteur d'aujourd'hui même si le texte d'origine, à l'état brut, est un véritable choc, souvent énigmatique, ce qui fait son charme.

    Je recommande vivement ce superbe texte, riche de symboles, de comparaisons et d'enseignements toujours aussi pertinents !

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    Couverture du livre « Bhagavad-Gîtâ » de Stephen Mitchell et Aurelien Clause aux éditions Synchronique

    Marie-Hélène Fasquel sur Bhagavad-Gîtâ de Stephen Mitchell - Aurelien Clause

    D’abord, un très bel objet éditorial, illustré d’images vectorielles, relié en cahiers, fait pour durer, comme son texte, et pourtant, il y a de cela quelques années, je dois avouer que nous avions essayé de l’aborder dans une version en prose, et que nous avions renoncé.
    Cette fois, la forme...
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    D’abord, un très bel objet éditorial, illustré d’images vectorielles, relié en cahiers, fait pour durer, comme son texte, et pourtant, il y a de cela quelques années, je dois avouer que nous avions essayé de l’aborder dans une version en prose, et que nous avions renoncé.
    Cette fois, la forme poétique adoptée, comme dans la version originale, restitue toute sa force à l’ouvrage et en rend l’accès plus aisé.
    Dans l’Evangile de Jean, il est écrit : et Dieu créa la parole. La parole précède l’écrit, et la poésie est avant tout art de l’oralité, comme le suggèrent les métriques, et lorsqu’ on lit la Bhagavad-Gita, on ne peut qu’être frappé par l’analogie qui existe entre ces textes et les psaumes de la Bible, textes également à vocation orale, les mots ayant depuis la nuit des temps une portée magique, le mot magique devant être pris au sens de pouvoir comme dans magush le mot persan d’origine.
    Le texte en vers impressionne par sa fluidité, sa simplicité et sa beauté. Les redites qu’on y trouve ne sont que les différentes voies d’accès à la sagesse que Krishna souhaite proposer à ses fidèles, car, dans son esprit compassionnel, même les plus modestes doivent pouvoir comprendre son enseignement. Livre sacré de l’hindouisme, la Bhagavad-Gita présente d’autres analogies avec la Bible. Ainsi le dieu suprême Krishna, qui est un avatar de Vishnou, est aussi, à l’instar de Jésus, un médiateur avec le divin, puisqu’il a participé aux côtés de son interlocuteur Arjuna à la grande bataille de Kurukshetra. Mais au-delà de ces ressemblances, la Bhagavad s’inscrit profondément dans la culture indienne. Gandhi, qui s’en est inspiré toute sa vie, l’explique très bien dans la postface. Krishna par exemple, appartient au clan Rishi, et il est dit dans le texte que toute personne renaîtra dans sa communauté, ce qui explique sans doute la puissance encore actuelle des castes.
    Livre de sagesse donc et de tolérance. Une fois encore, en tant qu’occidental, la croyance en la métempsychose - c’est-à-dire en la migration des âmes après la mort- nous étonne et nous fascine. Ne devrait-on pas dans ces conditions se souvenir de toutes nos vies antérieures ?
    Ce serait tellement extraordinaire et pratique pour réécrire l’Histoire !
    Mais Krishna en a décidé autrement, car, en tant qu’être suprême, il a le privilège d’être le seul à se souvenir de toutes ses vies depuis l’aube des temps…

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    Couverture du livre « Tao te king » de Stephen Mitchell et Lao-Tseu aux éditions Synchronique

    Marie-Hélène Fasquel sur Tao te king de Stephen Mitchell - Lao-Tseu

    Le Tao Te King, dao de jing dans la phonétique originale, est en réalité appelé tout simplement par les Chinois, le Lao Tseu, du nom de son auteur qui vécut quelques six siècles avant notre ère. Les plus anciens textes connus, tous fragmentaires, ont été découverts récemment dans des tombes, en...
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    Le Tao Te King, dao de jing dans la phonétique originale, est en réalité appelé tout simplement par les Chinois, le Lao Tseu, du nom de son auteur qui vécut quelques six siècles avant notre ère. Les plus anciens textes connus, tous fragmentaires, ont été découverts récemment dans des tombes, en 1973 à Tchang-Cha, et en 1993 à Guodian. Cette nouvelle édition, fidèle par sa haute tenue à la collection, présente, outre une préface passionnante, une traduction talentueuse. En effet, si l’on compare cette version à celle (qui a cependant le mérite d’être issue directement du chinois) faite en 1979 par François Houang, on ne peut qu’être subjugué par la beauté et la qualité poétique des traductions de Stephen Mitchell et de Benoît Labayle. Subjugué, on le sera encore à la lecture de cette œuvre, qui appartient sans nul doute au panthéon de l’humanité, et qu’il ne faudra pas chercher, comme tout livre sacré, à élucider complètement (les Chinois eux-mêmes y ont renoncé). C’est en cela que la forme poétique prend du reste toute sa pertinence (et sa conformité avec le texte d’origine) car le Tao Te King est – ce qui est surprenant pour un lecteur occidental - à la fois une œuvre esthétique, un livre religieux et un livre philosophique. Religieux, dans la mesure où il affirme que la Sagesse ne peut être obtenue que dans la solitude, et à travers une quête éloignée de toute domination, de toute compétition, de toute accumulation de biens matériels, philosophique – au sens de vision du monde - quand il prône sans ambiguïté une politique de justice sociale.
    De toute évidence, le Tao Te King, est également, parmi les textes mystiques, le plus féministe lorsqu’il proclame :
    Toutes choses sont adossées au féminin,
    et le plus écologiste (avant l’heure) lorsqu’il déclare :
    Quand l’homme interfère avec le Tao, le ciel devient sale, la terre s’épuise, les espèces s’éteignent, l’équilibre se désagrège.
    Au-delà, pour nous tous, il est une source inépuisable de méditations, un livre pour l’Eternité.

    Thierry Erhart et Marie-Hélène Fasquel.