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Selva Almada

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Avis sur cet auteur (16)

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    Couverture du livre « Après l'orage » de Selva Almada aux éditions Metailie

    Patrice Gourmel sur Après l'orage de Selva Almada

    Un huis-clos en plein air, quatre personnages, la nature rude, la chaleur accablante et la nature humaine qui, après l'orage, se révèle sous l'écorce des adultes et se devine dans le cocon de l'adolescence.
    Une belle écriture pour le récit bien mené de destinées chaotiques, d'êtres abandonnés...
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    Un huis-clos en plein air, quatre personnages, la nature rude, la chaleur accablante et la nature humaine qui, après l'orage, se révèle sous l'écorce des adultes et se devine dans le cocon de l'adolescence.
    Une belle écriture pour le récit bien mené de destinées chaotiques, d'êtres abandonnés qui cherchent un sens et le trouvent peut-être. La fin est magistrale.

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    Couverture du livre « Ce n'est pas un fleuve » de Selva Almada aux éditions Metailie

    Dominique Sudre sur Ce n'est pas un fleuve de Selva Almada

    Quelle étrange sensation cette lecture. Trois hommes, un bateau pour aller à la pêche, une île, des sœurs jumelles et leur mère qui est sans cesse attirée par les feux qu’elle allume, sont quelques uns des personnages que l’on rencontre au bord de ce fleuve qui n’en est peut-être pas...
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    Quelle étrange sensation cette lecture. Trois hommes, un bateau pour aller à la pêche, une île, des sœurs jumelles et leur mère qui est sans cesse attirée par les feux qu’elle allume, sont quelques uns des personnages que l’on rencontre au bord de ce fleuve qui n’en est peut-être pas un.

    Trois hommes mènent un combat sans merci, une véritable bagarre pour sortir de l’eau une raie gigantesque qui ne leur avait rien fait et dont ils ne vont rien faire. Puis vient la nuit, et l’un d’entre eux disparaît…
    Deux jeunes femmes rêvent de s’amuser comme les autres jeunes gens, aller au bal, de l’autre côté du fleuve, boire, danser, et revenir au petit matin, ou pas…
    Sur l’île, les hommes décident de venger la mort de cette raie, cette bête magnifique que tous connaissaient mais qu’aucun n’aurait jamais sortie de l’eau. Une mort inutile et sauvage.

    Avec des phrases et des chapitres courts, presque des paragraphes, l’auteur mène ses lecteurs au bord d’un rêve éveillé, au fil de l’eau, des rencontres. Au fil du temps qui passe dans tous les sens car les histoires se télescopent et se rejoignent quand on ne les attend pas. Et nous donne à entrevoir une partie du mystère qui règne là, au bord du fleuve. L’atmosphère du lieu est particulièrement bien rendue, à la fois moite, secrète, mystérieuse, sauvage. Elle nous laisse entrevoir une nature qui ne pardonne pas les erreurs des humains qui viennent la troubler sans la respecter. Mais la dureté et la violence des hommes n’est pas oubliée non plus, les temporalités se bousculent pour laisser deviner les liens entre les différents personnages, fils père, frère, amants, amis, parents ou ennemis.


    https://domiclire.wordpress.com/2023/03/03/ce-nest-pas-un-fleuve-selva-almada/

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    Couverture du livre « Ce n'est pas un fleuve » de Selva Almada aux éditions Metailie

    Les Lectures de Cannetille sur Ce n'est pas un fleuve de Selva Almada

    Les femmes ne vont pas à la pêche. Elles regardent partir leurs hommes au petit matin, entre copains, la musette bien garnie de remontants solides et liquides, et les voient rentrer, le soir ou à la fin du week-end, souvent sans poisson mais avec la gueule de bois. Ses souvenirs d’enfant...
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    Les femmes ne vont pas à la pêche. Elles regardent partir leurs hommes au petit matin, entre copains, la musette bien garnie de remontants solides et liquides, et les voient rentrer, le soir ou à la fin du week-end, souvent sans poisson mais avec la gueule de bois. Ses souvenirs d’enfant intriguée par les escapades halieutiques paternelles ont inspiré à l’auteur ce bref récit aux confins du mystère et de la magie, là où, dans les eaux troubles du fleuve, se reflète et se réfracte un univers masculin teinté de fantasmagorie.

    C’est donc l’une de ces sorties viriles, aux couleurs de la liberté au grand air, de l’alcool et de l’amitié, qui réunit sur le même bateau deux hommes et le fils d’un troisième, mort noyé au cours d’une autre partie de pêche des années auparavant. Dans la touffeur et sous les nuées de moustiques qui les assaillent sur le fleuve cerné par la forêt tropicale, leur journée de pêche bien arrosée s’achève dans un moment fort : la capture de haute lutte, conclue par trois coups de feu, d’une raie géante qu’ils ont suspendue comme un pavois entre les arbres qui enserrent leur campement sauvage sur une île.

    S’ils pensaient être seuls, de multiples présences ne cessent en réalité de se manifester. Celle de l’ami disparu en ces mêmes lieux, bien sûr, alors que cette journée les renvoie à celle d’autrefois, qui mit si tragiquement fin à une longue camaraderie, entamée dans la plus tendre enfance et poursuivie jusqu’à l’âge mûr, avec ses hauts et ses bas, ses joies et ses trahisons. Celles aussi d’autres fantômes, prisonniers de l’île et du chagrin qu’ils ont laissé dans le coeur d’une mère depuis leur propre tragédie. Et puis, les habitants bien vivants de l’île, ceux pour qui le fleuve n’est pas un fleuve, mais leur fleuve, n’en déplaise aux étrangers ignorants.

    Tandis que les bois craquent et bruissent d’invisibles souffles plus ou moins tangibles, que les remous et les réverbérations du fleuve laissent entrevoir des profondeurs aussi insondables que celles de l’âme humaine, et que les drames passés viennent mêler leurs brumes à celles du futur, se déploie l’atmosphère poisseuse d’un huis clos autour duquel virevoltent de noires ombres, créatures naturelles ou fantasmagoriques, issues du remords et de la culpabilité. Et dans la nuit où les mauvaises consciences se laissent envahir par les peurs les plus primitives, c’est comme si la nature, dans sa dimension la plus sacrée, n’avait de cesse d’expulser les intrus sacrilèges, pêcheurs tombés au rang de pécheurs.

    Passablement déconcerté par l’étrangeté onirique du récit, le lecteur y trouvera un sens en se laissant porter par ses sensations poétiques. Comme dans un caléidoscope, au gré d’une succession d’impressions aussi changeantes et fugitives que la lumière à la surface de l’eau, alors que, tantôt l’on s’enfonce dans des tourbillons menant à d’obscures profondeurs, tantôt l’on s’aveugle de réverbérations trompeuses, c’est finalement l’image de la vie, avec ses magnificences et ses traîtrises, qui transparaît dans cet univers masculin, chamboulé par l’intervention des femmes. Alors non, ce n’est peut-être pas un fleuve, mais plutôt une image de la destinée humaine, que Selva Almada nous peint ici avec un impressionnant talent.

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    Couverture du livre « Après l'orage » de Selva Almada aux éditions Metailie

    MAPATOU sur Après l'orage de Selva Almada

    Ce roman argentin démarre comme un road-movie et se termine en huis-clos entre quatre personnages.
    Il y a le Révérend Pearson qui se déplace de ville en ville avec sa fille Léni, adolescente de 16 ans, qui l'accompagne partout depuis le jour où il a abandonné sur le bord de la route sa...
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    Ce roman argentin démarre comme un road-movie et se termine en huis-clos entre quatre personnages.
    Il y a le Révérend Pearson qui se déplace de ville en ville avec sa fille Léni, adolescente de 16 ans, qui l'accompagne partout depuis le jour où il a abandonné sur le bord de la route sa femme.

    Alors qu'ils traversent sous une chaleur accablante la province du Chaco dans le nord de l'Argentine, leur voiture tombe en panne. Heureusement pas très loin du garage de El Gringo Brauer et de son apprenti Tapioca dont on apprendra par la suite qu'il pourrait être son fils biologique.

    Le garagiste va faire tout son possible pour réparer le véhicule du révérend Pearson dans la journée afin qu'il puisse reprendre la route rapidement. Mais la chaleur étouffante annonce un orage violent qui empêchera tout départ.

    L'auteure dresse les portrait de ces quatre personnages, leurs regrets pour les deux pères, leurs attentes pour les deux adolescents. Au fur et à mesure que l'histoire avance, on sent bien que l'atmosphère devient de plus en plus lourde, pesante ; que le paroxysme sera atteint pendant l'orage et qu'ensuite plus rien ne sera comme avant.

    Surtout que le révérend Pearson sent se réveiller en lui sa foi de prédicateur et voit en Tapioca un être destiné au Christ mais El Gringo Brauer ne l'entend pas de cette oreille. L'affrontement devient alors inévitable.

    Ce n'est pas tellement l'histoire que j'ai appréciée dans ce roman ml'écriture qui exprime de façon magistrale l'atmosphère du lieu où elle se déroule ainsi que les émotions des personnages.

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