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Sarah Chiche

Sarah Chiche

Sarah Chiche est une écrivaine française née le 21 mai 1976 à Boulogne-Billancourt.

Egalement psychologue clinicienne et psychanalyste, elle est l'auteure de plusieurs essais et de romans.

Articles en lien avec Sarah Chiche (1)

Avis sur cet auteur (46)

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    Couverture du livre « Les alchimies » de Sarah Chiche aux éditions Seuil

    Laurelyn13 sur Les alchimies de Sarah Chiche

    La première partie de ce roman m'a tenu en éveil avec Camille qui nous dévoile l'univers d'un médecin légiste et le côté obscur de l'hopital.
    Ses parents sont morts lors d'un accident de plongée et tout cela reste bien mystérieux, elle grandit autour de mystères, du crane volatilisé de Goya....
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    La première partie de ce roman m'a tenu en éveil avec Camille qui nous dévoile l'univers d'un médecin légiste et le côté obscur de l'hopital.
    Ses parents sont morts lors d'un accident de plongée et tout cela reste bien mystérieux, elle grandit autour de mystères, du crane volatilisé de Goya. L'histoire me surprend, j'y adhère complètement....
    la suite sur la deuxième partie, trop longue , trop descriptive avec une nouvelle narratrice, un nouveau personnage, qui nous livre un monologue sans fin, qui va lui apporter un nouveau regard sur toute la vie de ses parents, ne m'a pas du tout convaincue dommage. Goya et l'histoire du crâne volé m'intrigue besoin d'un éclairage sur ces hypothèses inventées, romancées?
    Je referme ce livre sans trop d'enthousiasme.

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    Couverture du livre « Les alchimies » de Sarah Chiche aux éditions Seuil

    Les Lectures de Cannetille sur Les alchimies de Sarah Chiche

    Médecin légiste, la narratrice Camille Cambon se défend des sombres et macabres réalités du monde et de son métier en cultivant l’humour noir et la froideur. Médecins eux aussi – éminent légiste pour l’un, généraliste pour l’autre –, ses parents n’ont pas survécu à un accident de plongée survenu...
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    Médecin légiste, la narratrice Camille Cambon se défend des sombres et macabres réalités du monde et de son métier en cultivant l’humour noir et la froideur. Médecins eux aussi – éminent légiste pour l’un, généraliste pour l’autre –, ses parents n’ont pas survécu à un accident de plongée survenu une trentaine d’années plus tôt, quand elle avait seize ans. Ils se passionnaient pour Goya, le peintre aragonais inhumé en 1828 à Bordeaux, mais… sans sa tête. C’est à leur propos que Camille reçoit un jour un e-mail en provenance d’un mystérieux correspondant bordelais. Celui-ci a des révélations à lui faire quant au passé de ses parents, à leur passion dévorante pour la partie la plus noire de l’oeuvre de Goya et aux extrémités auxquelles leur quête du crâne disparu les a menés.

    « Toute cette histoire restera énigmatique à qui n'accepte pas de s'armer de sa propre part de ténèbres pour aller à la rencontre de ce qui peut arriver aux êtres humains. » Le cadre est posé d’emblée et ne va cesser de nous confronter à nos aspects les plus sombres, au gré d’un terrifiant jeu de miroir rapprochant certaines violences actuelles de celles dont Goya se fit l’écho brutal dans ses œuvres les plus noires. Aux suppliciés peuplant de leur douleur nue les toiles du peintre vont d’abord répondre, dans une première partie lui empruntant le titre « Les désastres de la guerre », une tout aussi horrifique mosaïque de faits récents. Scandale du charnier de l’université Paris-Descartes et révélation dès 2019 d’un trafic de corps humains, hécatombe de la pandémie de Covid dans des hôpitaux déjà en crise, aspects les plus sordides accompagnant les fonctions d’un médecin légiste… : un condensé de scènes effroyables, évoquées sans fard dans leur vérité la plus macabre, soufflète le lecteur, saisi entre horreur et émotion, au fil d’un récit dont la férocité caustique n’a d’égale que sa lucidité désespérée.

    C’est aux côtés d’une narratrice ébranlée et au bord de la crise de nerfs que l’on s’engage alors dans la seconde partie du roman, très différente de ton puisque relatée, non sans mélancolie cette fois, par une vieille connaissance des parents de Camille. Intitulée, toujours d’après Goya, « Le songe de la raison », cette portion du récit va faire la lumière sur la véritable histoire d’un trio que « le démon de la connaissance » aura fini par « dévorer jusqu’à la folie ». Des errances phrénologiques à la quête du crâne disparu de Goya en passant par d’étranges sabbats dans les catacombes de Paris, c’est un visage totalement inattendu, de ses parents et du parrain qui l’a prise en charge orpheline, que Camille va découvrir en même temps qu’un monstrueux secret de famille. A trop flirter avec « la ligne de partage entre les vivants et les morts », les apprentis médecins qu’ils furent ne surent pas résister à leur fascination pour les gouffres. « Le sommeil de la raison engendre des monstres », soulignait il y a deux siècles le titre d’une gravure de Goya… « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme » a t-ton envie de lui répondre.

    Egalement psychologue clinicienne et psychanalyste, Sarah Chiche cache dans les plis de ce thriller gothico-macabre l’anamnèse d’une femme parvenue au point de rupture et qui, comme lors d’une cure psychanalytique, prend soudain conscience des courants souterrains et des transmutations à l’oeuvre dans son histoire familiale : toute une alchimie mise au jour par le verbe, terriblement vrai, de l’écrivain. Coup de coeur.

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    Couverture du livre « Les alchimies » de Sarah Chiche aux éditions Seuil

    Marie Kirzy sur Les alchimies de Sarah Chiche

    Camille, la narratrice de 48 ans, est médecin légiste. On fait sa connaissance lors d'un sidérant premier chapitre qui fait écho à un sordide fait divers de juillet 2022 : après la découverte d'un charnier au Centre du don de corps de l'université de médecine Paris-Descartes ( des corps...
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    Camille, la narratrice de 48 ans, est médecin légiste. On fait sa connaissance lors d'un sidérant premier chapitre qui fait écho à un sordide fait divers de juillet 2022 : après la découverte d'un charnier au Centre du don de corps de l'université de médecine Paris-Descartes ( des corps démembrés, entassés dans des conditions de conservation indignes ), c'est un trafic d'organes qui se dessine. Camille est sous le choc - le lecteur aussi - comme une annonce des révélations à venir sur sa famille qui vont ébranler ses certitudes et bouleverser sa vie.

    « Je regardais les immeubles, la foule. Je vis soudain toutes les maisons de verre et d'acier, et avant cela de pierre, et avant cela de brique, et avant ce la de torchis et de bois, qui avaient été construites là. Et, sous le bitume, la terre gorgée de larves et de feuilles, de rêves héroïques, de sang, et d'ossements. Il ne faut jamais mentir à personne, me dis-je en contemplant un masque chirurgical usagé qui gisait à mes pieds. A personne, sauf peut-être aux gens qu'on aime. »

    Les parents de Camille, lui célèbre médecin légiste, elle généraliste, décédés lors d'un accident de plongée, lui ont beaucoup menti. Ou plutôt, ils lui ont caché beaucoup de choses. Il est temps pour Camille D explorer la part d'ombre de ses légendes familiales avec lesquelles elle a grandi et s'est construite.

    La première partie surprend par sa description enlevée du quotidien d'un médecin légiste, teintée d'une ironie feutrée et d'un certain humour qui n'excluent pas l'émotion ( magnifique scène où Camille mange des chocolats avec la maman d'un fils dont elle a autopsié le corps ). On sent qu'il y a un mystère à résoudre, on est surpris par ces références à Goya qui détonne ... avant de se rendre compte que l'énigmatique titre du premier chapitre ( Les Désastres de la guerre ) est celui d'une oeuvre du peintre espagnol.

    « Chaque corps était un royaume qui s'était donné pour centre à l'univers. Chaque cas composait un pan de la fresque qui, quand j'aurais résolu toutes les énigmes, me donnerait une peinture synoptique, définitive, de la nature humaine. Il fallait continuer, je devais continuer. Je continuais. C'est alors que Goya a fait de nouveau irruption dans ma vie, qu'en fait il n'avait jamais quittée. »

    Et puis arrive la deuxième partie, « Le Songe de la raison » ( aussi un titre emprunté à Goya ). Sarah Chiche opère un changement de braquet spectaculaire, en changeant de narratrice avec l'irruption inattendue d'un personnage, à peine mentionnée dans la première partie au point qu'il n'avait qu'à peine attiré mon attention, et qui va apporter un éclairage saisissant sur l'histoire des parents de Camille. On est happé par son quasi récit monologue face à Camille, mise en scène virtuose dans laquelle des détails de la première partie prennent sens et s'enflamment.

    Et la captivante trame autour de Goya se déploie, Goya qui a dévoré la vie de ses parents puis la sienne sans qu'elle s'en rende compte, tel Saturne dévorant ses enfants . Goya et l'histoire dingue de son crâne volatilisé lors de son inhumation en 1828 dans le cimetière de la Chartreuse à Bordeaux. Sarah Chiche présente les théories classiques sur la disparition du crâne de Goya et en invente de nouvelles autour de cette relique d'un génie.
    Sarah Chiche régale en mêlant magnifiquement quête familiale et enquête sur le crâne de Goya.

    Depuis Les Enténébrées et Saturne, on connait les obsessions de l'autrice : l'expérience du deuil au centre du rapport au monde et la difficulté d'inventer sa vie hors du tracé familial. Avec Les Alchimies, elle va au-delà. Lorsque Camille reprend la narration, elle va devoir regarder en face l'emprise de héritage parental sur sa vie et percer le secret de « ce qu'il y a dans toutes les têtes (qui) s'apparente à un opération alchimique ».

    Même si le dénouement est un peu timide par rapport à la flamboyance qui a précédé, j'ai refermé le livre acquis à lui, à son romanesque qui souffle haut, à ce portrait de femme singulier et lumineux, à cette écriture puissante qui vibre de partout.

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    Couverture du livre « Les alchimies » de Sarah Chiche aux éditions Seuil

    Miss Marple sur Les alchimies de Sarah Chiche

    Alchimie, chimie, deux mots qui ne me parlent pas trop, mais Goya et Bordeaux oui, puisque c'est là que j'habite et que comme beaucoup de bordelais j'ai vu le tombeau de Goya, réputé vide ! Avait on enfin retrouvé le crane du peintre, avait on enfin réussi à éclaircir ce mystère, où allait me...
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    Alchimie, chimie, deux mots qui ne me parlent pas trop, mais Goya et Bordeaux oui, puisque c'est là que j'habite et que comme beaucoup de bordelais j'ai vu le tombeau de Goya, réputé vide ! Avait on enfin retrouvé le crane du peintre, avait on enfin réussi à éclaircir ce mystère, où allait me conduire ce roman qui débute par un fait qui nous met d'emblée dans l'ambiance : la découverte d'un charnier à l'université Descartes où des corps accumulés là pour les recherches des étudiants en médecine ont dépassé la date de péremption !
    Nous sommes à la morgue, auprès d'une médecin légiste Camille Cambon, fille de deux médecins, qui analyse méticuleusement chaque événement de sa vie, d'un style ciselé au scalpel, petites phrases courtes, sans verbe, balancées ou murmurées nous donnant quelques précisions sur sa vie, un peu compliquée depuis la mort de ses parents, ensemble, alors qu'elle avait 16 ans.

    Autant j'ai beaucoup apprécié la première partie qui lui faisait découvrir la vraie vie de son père, passionné par Goya au point d'écrire un livre sur cet artiste en même temps qu'il poursuit ses études de médecine, autant j'ai eu du mal à accorder autant d’intérêt au crime commis et ignoré de presque tous sauf d'un personnage qui le révèle tardivement.
    Ce fut cependant la découverte d'une autrice dont je vais aller lire les précédents ouvrages sans aucun doute.