Des ouvrages pour les adultes et les plus jeunes, qui aident à découvrir et comprendre la culture sourde
Une de mes plus lectures. Un roman qui prend son temps, nous embarque dans des idées grandioses et évocatrice, sans user ou abuser de pseudo-rebondissements ou d'un rythme de film d'action. Wilson prend autant de temps avec ses personnages que le ferait un auteur romantique. Sauf qu'il les plonge dans un monde où tout a basculé. Formidable récit.
Spin. Même s’il y a des fusées sur sa couverture, on ne quitte pas la terre dans ce roman de RC Wilson. On y rencontre trois ados âgés de 12 à 14 ans qui voient leurs vies basculer une nuit du mois d’octobre, quand une mystérieuse barrière vient recouvrir le ciel et en effacer les étoiles. On les suivra alors toutes leurs vies, l’un se consacrant au phénomène, l’autre à la médecine et la dernière à la religion. Des personnages très attachants pour comprendre ce nouveau monde, le pourquoi et le comment. Un brin cérébral pour nous interroger sur la condition humaine face au cosmos…
Un homme qui découvre un passage lui permettant de retourner dans le passé et plus précisément en 1962, ça fait tout de suite penser au très bon "22/11/63" de Stephen King. Mais la comparaison s'arrête là. En effet, rien à voir, nous sommes ici beaucoup plus dans la science fiction.
J'ai bien aimé suivre le personnage principal, l'auteur a eu beaucoup d'idées pas mal du tout.
Pas le meilleur bouquin jouant avec la machine à remonter le temps mais sympathique.
4ème de couverture :
Tout juste licencié, largué par Barbara, sa compagne, Tom Winter sombre dans la dépression et l’alcool.
Aidé par son frère, il décide de revenir dans sa ville natale, Belltower, où il acquiert une maison banale et loin de tout.
Elle a autrefois appartenu à un certain Ben Collier qui a mystérieusement disparu, dix ans plus tôt.
Mais Tom sent que cette maison pourrait lui permettre de prendre un nouveau départ.
Ce qu’il ignore, c’est que Collier était en fait un voyageur temporel ; il a été assassiné dans le jardin où il faisait des plantations et son corps a été caché dans la forêt voisine.
Dans ce roman étiqueté « Science Fiction » car il se déroule dans un futur proche, il est question des réseaux sociaux tels qu’ils pourraient devenir, avec leur conséquences sur les structures sociales et familiales. L’auteur imagine la possibilité pour les humains de se rassembler par affinités (d’où le titre), suite à un test (payant), qui établit si vous faites partie d’une Affinités (il en existe 22) ou pas, et si oui, laquelle. Ces affinités sont sensées permettre à des personnes partageant les mêmes visions du monde de se rencontrer et de nouer des liens. Adam, étudiant en graphisme un peu perdu fait le choix de passer le test malgré son scepticisme, apprend qu’il est un « tau » et découvre petit à petit l’intérêt et le plaisir d’appartenir à cette affinité, une des plus importantes. Mais bien sûr, rien n’est aussi simple qu’il parait.
Le parti pris de Robert Wilson est intéressant car il pousse la logique des réseaux sociaux jusqu’à une extrême parfaitement plausible. Car après tout que sont déjà les groupes Facebook et les multitudes de communautés et forum existantes sur le net, si ce n’est que le regroupement de personnes autour d’un point commun, d’une passion commune (et je pourrais en parler, faisant partie de plusieurs groupes FB et communautés de lecteurs avec lesquels j’échange régulièrement sur tout et rien, jusqu’à rencontrer « dans le réel « certains d’entre eux et nouer des liens pas seulement virtuels !) ? Et plutôt que de nous parler technique et psychologie (qui sont la base du test), il préfère mettre en avant les aspects humains et relationnels : relations entre membres d’une même affinité ; relation entre membres d’affinités différentes ; relation avec ceux qui ne font partie d’aucune affinité.
Il cherche aussi à montrer les transformations sociologiques qu’amènent ces nouvelles formes de liens, notamment leur impact sur les structures familiales : à quoi bon conserver des liens familiaux parfois compliqués, voire conflictuels, quand au sein d’une affinité on partage les mêmes gouts, les mêmes reflexes, la même façon de voir le monde et d’y réagir, et tout cela sans avoir besoin de vraiment expliquer quoi que cela, puisque cette unité coule de source !
Mais au-delà des transformations, il démontre que malgré tout certaines choses ne n’évoluent pas, et semblent inhérentes aux humains, quelle que soit au fond leur forme d’organisation sociale. Quête du pouvoir, sentiment de supériorité et surtout ségrégation, des éléments qui arrivent progressivement durant le récit jusqu’à s’imposer parfois. Apparait alors la violence (sous toutes ses formes, physiques et mentale), à laquelle Adam va finir par être confronté, et qui va l’obliger à faire des choix.
C’est ce dernier aspect que j’ai trouvé le plus intéressant, comment d’une idée de base assez humaniste finalement (vous aider à trouver ceux avec lesquels vous vous sentirez le mieux), on en arrive à une situation de rejet de l’autre. Guère optimiste tout de même …
Concernant le récit dans sa globalité, il se lit avec plaisir même s’il manque par moment de rythme, et je suis un peu restée sur ma faim par rapport à certains sujets qui auraient mérité plus de développement, notamment ce que deviennent les « sans affinités ». Bref, un roman qui, à mon goût, aurait certainement mérité quelques pages de plus pour être totalement abouti, mais ce n’est que mon avis !
http://desmotssurunepage.eklablog.com/vous-avez-dit-reseau-social-a126115076
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