Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Pierre-Henry Gomont

Pierre-Henry Gomont

Pierre-Henry Gomont, né en 1978, dessine en 2011 son premier album, Kirkenes, chez Les Enfants Rouges. Puis il écrit et dessine Catalyse, publié chez Manolosanctis. Début 2012, paraît Crématorium chez Kstr avec Eric Borg au scénario. Il a signé un album BD remarqué avec Eddy Simon paru en 2014 ch...

Voir plus

Pierre-Henry Gomont, né en 1978, dessine en 2011 son premier album, Kirkenes, chez Les Enfants Rouges. Puis il écrit et dessine Catalyse, publié chez Manolosanctis. Début 2012, paraît Crématorium chez Kstr avec Eric Borg au scénario. Il a signé un album BD remarqué avec Eddy Simon paru en 2014 chez Sarbacane : Rouge Karma. Puis Les Nuits de Saturne en 2015. Il vit et travaille à Bruxelles.

Avis sur cet auteur (20)

  • add_box
    Couverture du livre « Slava Tome 2 : les nouveaux russes » de Pierre-Henry Gomont aux éditions Dargaud

    Michel Giraud sur Slava Tome 2 : les nouveaux russes de Pierre-Henry Gomont

    Tandis que Nina et son père, aidés de Slava, tentent toujours de sauver leur mine, Lavrine, amputé de la main droite, erre en ville à la recherche d'une arnaque à monter. Il réussit à escroquer les détenteurs de bons de privatisation de l'industrie, avant d'être recruté par une étrange femme...
    Voir plus

    Tandis que Nina et son père, aidés de Slava, tentent toujours de sauver leur mine, Lavrine, amputé de la main droite, erre en ville à la recherche d'une arnaque à monter. Il réussit à escroquer les détenteurs de bons de privatisation de l'industrie, avant d'être recruté par une étrange femme d'affaires qui fait de lui son bras droit.
    Du côté de la mine, Slava et Nina filent le parfait amour, sous le regard bienveillant du père de cette dernière.

    Le scénario de la bande dessinée continue à exploiter les errements de la fin de l'empire soviétique et du dépeçage de son économie par quelques oligarques bien introduits auprès du nouveau pouvoir.
    Mais, pour forger les personnalités des principaux protagonistes, l'auteur s'égare parfois dans de multiples digressions, et l'on a alors un peu de mal à suivre tous les fils et à comprendre où il veut emmener ses lecteurs.
    Après avoir lu le tome 1, il y a près d'un an et demi, j'avais très envie de découvrir le tome 2. C'est malheureusement une petite déception...
    Je l'ai déjà dit, le scénario est quelque peu déroutant...
    Il me semble ensuite que l'auteur hésite à choisir son héro. Le titre est bien "Slava", mais la place laissée à Lavrine entretient un doute. Et finalement, n'est-ce pas Nina et son combat qui prennent la première place ?
    Le graphisme des images a peu évolué ; peut-être un peu plus coloré ? J'ai bien aimé l'utilisation de petits dessins plutôt que d'onomatopées dans les bulles de dialogue pour décrire les réactions des personnages.
    Enfin, ce qui m'a le plus gêné, c'est le graphisme des textes. Je ne sais pas si c'est ma vue qui a baissé et mes lunettes qui ne sont plus adaptées, mais la lecture des textes a été pénible : utilisation exclusive de majuscules, lettres manquant de rondeurs et souvent trop petites, notamment les narrations entre images. J'attendais une amélioration par rapport au tome 1, et je constate plutôt une régression. Dommage !

    Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2024/01/07/slava-2-les-nouveaux-russes-de-p-h-gomont-chez-dargaud-petite-deception/

  • add_box
    Couverture du livre « Slava Tome 2 : les nouveaux russes » de Pierre-Henry Gomont aux éditions Dargaud

    bulle.noire sur Slava Tome 2 : les nouveaux russes de Pierre-Henry Gomont

    Mais où est passé Lavrine ? Faire des affaires en Russie à l'heure où le pays explose n'est pas sans danger... Dimitri Lavrine, escroc professionnel, va l'apprendre à ses dépens. Il n'a pas dit son dernier mot pour autant et sa route va à nouveau croiser celle de Slava, artiste peintre loupé, et...
    Voir plus

    Mais où est passé Lavrine ? Faire des affaires en Russie à l'heure où le pays explose n'est pas sans danger... Dimitri Lavrine, escroc professionnel, va l'apprendre à ses dépens. Il n'a pas dit son dernier mot pour autant et sa route va à nouveau croiser celle de Slava, artiste peintre loupé, et Tina, sa belle rebelle.
    Voilà la suite tant attendue de la trilogie de PH Gomont. On retrouve la Russie post communisme, ceux qui la subissent et ceux qui essaient de tirer leur épingle du jeu. Slava et Lavrine tentaient de vendre le matériel d'une mine avant de se voir séparés...
    Le récit et le dessin de Pierre-Henri Gomont s'accordent à merveille: vif, drôle,  trépidant, expressif, c'est un bonheur de retrouver ces personnages et ce contexte russe déliquescent. La voix off nous prend par la main et ne nous lâche qu'une fois la dernière page tournée... où une dernière info va garder le lecteur sous tension jusqu'au prochain et dernier tome.
    Slava est une de mes séries préférées du moment ! Pas seulement réjouissant et savoureux, le récit montre aussi l'arrivée du capitalisme mettant face à face ceux qui savent manier le bâton et l'argent face à ceux qui "ont perdu la partie depuis si longtemps".... Coup de cœur !

  • add_box
    Couverture du livre « Slava Tome 1 : après la chute » de Pierre-Henry Gomont aux éditions Dargaud

    Laulau Bob sur Slava Tome 1 : après la chute de Pierre-Henry Gomont

    Slava, du nom du personnage fictif qui peignait la révolution se voit aujourd'hui relégué au rang de peintre du dimanche. En 1990 après la chute du communisme, les Russes se divisent : d'un côté les patriotes nostalgiques de la période et de l'autre les libéraux qui comptent bien profiter des...
    Voir plus

    Slava, du nom du personnage fictif qui peignait la révolution se voit aujourd'hui relégué au rang de peintre du dimanche. En 1990 après la chute du communisme, les Russes se divisent : d'un côté les patriotes nostalgiques de la période et de l'autre les libéraux qui comptent bien profiter des changements pour s'engraisser financièrement.

    J'aime beaucoup les personnages représentatifs des différentes strates de la population post-soviétique. Slava suit le mouvement, il aimait sa Russie d'antan mais se laisse désormais vivre au rythme de la nouvelle ère auprès de son ami Lavrine un négociant/trafiquant hors-pair qui a la vente dans les tripes. Au cours de leur périple au fin fond du Causase, ils recontrent différents personnages comme Nina et son père, archétype type du Russe, certains près à tout pour sauver l'âme slave, d'autre préférant la spéculation pour s'enrichir sur le dos du peuple.
    J'ai adoré les notes d'humour qui accompagnent le récit et qui mettent une pointe de légèreté à l'histoire.

    Au départ réticente face aux illustrations, je me suis finalement accommodée de ces visages simples mais efficaces aux couleurs froides bien représentatives de l'environnement des pays de l'est. J'ai plus qu'adoré les visages quelque peu caricaturaux des oligarques, avec leurs traits voraces, qu'on sent prêt à tout pour voler leur propre pays et vendre leur âmes aux capitalistes.

    J'ai adoré le prologue de l'auteur qui nous exprime les «pourquoi» de cette BD, qui nous livre ses sentiments envers l'histoire d'hier et d’aujourd’hui. Un auteur qui parle du peuple et des dommages causés par les dirigeants censés protéger et rendre un pays perenne.

    Cette BD nous plonge avec brio dans l'ère post-soviétique. Adorant la culture russe, j'ai vraiment apprécié cette histoire, les illustrations de ces grandioses paysages, l'évocation de sa richesse, de son architecture et de son art même si je me suis parfois perdu dans la mise en forme (les descriptifs narratifs entre deux planches m'ont parfois perturbé dans ma lecture d'un point de vue visuel). On y découvre également ce que les communistes ont construit, le contraste entre l'avant, le pendant et l'après. Un premier tome réussit qui nous plonge facilement dans un pan de l'histoire pourtant complexe.

  • add_box
    Couverture du livre « Slava Tome 1 : après la chute » de Pierre-Henry Gomont aux éditions Dargaud

    Géraldine C sur Slava Tome 1 : après la chute de Pierre-Henry Gomont

    Session roman graphique. Pas n'importe lequel, puisqu'il s'agit d'un titre qui a fait parler de lui, qui a même été conseillé par Le libraire se cache, célèbre sur Twitter, qu'il a été mis à l'honneur par Babelio le mois dernier, Slava - Après la chute. L'auteur, Pierre-Henry Gomont, scénariste,...
    Voir plus

    Session roman graphique. Pas n'importe lequel, puisqu'il s'agit d'un titre qui a fait parler de lui, qui a même été conseillé par Le libraire se cache, célèbre sur Twitter, qu'il a été mis à l'honneur par Babelio le mois dernier, Slava - Après la chute. L'auteur, Pierre-Henry Gomont, scénariste, dessinateur et coloriste, a publié le premier tome d'une trilogie dont il me tarde de lire les deux prochains tomes. Auteur reconnu et primé, Pierre-Henry Gomont a fait plusieurs séjours en Russie, Dargaud, l'éditeur, explique que La fin de l'homme rouge de Svetlana Alexievitch a été l'une de ses inspirations. Mais également les mines de Chiatura qui se trouvent en Géorgie et qui fut l'une des plus grandes exploitations de manganèse au monde. Slava est l'oeuvre d'un idéaliste désenchanté, un utopiste revenu brusquement les pieds sur terre lorsque l'idéologie communiste soviétique s'est révélée être une dictature. Et qui a laissé place à une Russie, comme à d'autres anciennes RSS, l'Ukraine et la Géorgie pour ne citer qu'elles, sucée jusqu'au sang par les vautours qui se réclamaient de ce tout nouveau capitalisme.

    En couverture : Slava Segalon, le protagoniste éponyme des trois tomes, accompagné de Lavrine, commercial, marchand, trafiquant, escroc, pilleur un peu tout à la fois. Slava est un artiste, un peintre talentueux, mais le vent a tourné, l'URSS n'existe plus et sa peinture, engagée contre le pouvoir en place d'alors, n'a plus aucun sens pour lui. Pour survivre, il espère prendre la relève de Lavrine, qui s'en sort en monnayant les ruines soviétiques laissées à l'abandon. Le roman s'ouvre sur les deux hommes en train de récupérer vitraux et lustre somptueux vendus à peine à la moitié de leur valeur à un gouverneur corrompu parmi d'autres. Prenant la route, chargés de leur marchandise, les choses ne se passent pas comme prévu, et en plein milieu des montagnes caucasiennes, leur convoi est attaqué par un équipage d'hommes armés, évidemment, nous sommes en Russie. Perdus dans le Caucase, alors que Slava est simplement vêtu d'un léger blouson de sky, qui en dit long sur sa capacité à devenir un autre Lavrine, ils sont sauvés par Nina, qui ramène ce drôle de duo de bras cassé chez elle dans un ancien complexe minier. Rebelote, Lavrine, toujours le dollar dans l'oeil, y voit une énième opportunité de se faire de l'argent.

    Pierre-Henry Gomont en fait part dans son introduction, il a lui-même fait plusieurs séjours en Russie, de cette page de l'histoire, la transition de l'état soviétique à la fédération russe, ou la privatisation en masse a vu ses profiteurs, de ceux qui en sont devenus millionnaires à se gaver d'un patrimoine national, ou pour survivre les plus retors, les moins susceptibles au remord ont entrepris de piller méthodiquement les vestiges et le mobilier plein de valeurs d'un pays qui veut se détacher de son passé. Tout est bon à prendre, tout est bon à piller. C'est d'ailleurs en partie l'objet du roman de Renaud S. Lyautey La baignoire de Staline avec une situation identique en Géorgie, le pays voisin, aussi riche en ruines soviétiques, dont les thermes de la ville natale de Staline.

    C'est un roman graphique très divertissant, ancré dans un contexte qui m'intéresse particulièrement, j'ai eu un coup de coeur pour les cases illustrant les paysages caucasiens et qui rendent hommage à la beauté des paysages concernés. La dynamique du duo de personnages Slava-Lavrine, le plus jeune grand et dégingandé, l'aîné, petit et bien en chair, le premier plutôt idéaliste, malgré l'afflux de désillusions, et totalement crédule, avec un bon fond, le second, fourbe, aigrefin et vénal. Les deux briscards se complètent bien et forment le genre de duo dont la dimension comique n'a d'égal qu'à la dimension dramatique, qui révèle une réalité bien moins reluisante que les hauts sommets du Caucase. Des travailleurs, des ouvriers, des mineurs qui ont voué leur vie à leur travail se retrouvent, à la chute de l'URSS, dépouillés de leurs outils de travail, ici la mine, ses machines hors de prix, et de la matière même qu'ils exploitent à coup de pioche et d'années d'espérance de vie en moins, pour manger à la fin du mois. Dépouillés par les mêmes rapaces, fruits pourris de ce nouveau capitalisme émergeant, qui pressent tout et tous jusqu'à la moelle. Derrière l'humour des scènes, des personnages un peu caricaturaux, des dialogues, se cachent une forme certaine de cynisme tout à fait russe. On y retrouve ces méchants toujours plus sardoniques les uns que les autres, Slave et Lavrine, issue de cette mine, détonnent dans ce monde totalement obscurci par l'appât du gain. Je le disais plus haut, au point de vue graphique, des cases entières s'étendent sur toute la largeur de la page, laissant davantage de marge pour proposer des scènes plus détaillées, plus explicitées, car le décor dans ce roman graphique est aussi important que l'action.

Thèmes en lien avec Pierre-Henry Gomont

Discussions autour de cet auteur

Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur

Soyez le premier à en lancer une !