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Tango est un baroudeur des temps modernes qui officie comme skipper / convoyeur de navires de plaisance avec son ami Mario, bourru à souhait. Le propriétaire du navire étant retenu par des obligations professionnelles ils doivent attendre quelques semaines et en profitent pour s’offrir une petite balade dans les îles de l’archipel des Philippines. Et plus particulièrement aller dans l’ile Mactan, où est mort Magellan d’une flèche empoisonnée, à la recherche du casque de Magellan.
Matz est expert dans la capacité à tirer des fils et à les tisser pour construire ses histoires, tout en ménageant suspens (on commence avec un Tango en prison sans savoir pourquoi … et on remonte dans le temps pour replonger dans le présent), intérêts (la quête impromptue du casque de Magellan avec une Ile étrange, …) sans oublier certains ingrédients des aventures du baroudeur.
C’est plaisant, d’autant que le dessin de Philippe Xavier et les couleurs de Jérôme Maffre sont au service de l’histoire avec de réelles qualités graphiques et certaines planches (ou vignettes) qui sont un plaisir pour les yeux.
Mais il va falloir attendre le tome 8 pour connaitre (avec impatience) la fin de la quête et les probables surprises associées.
Matz nous livre une double chasse à l’homme entre gangsters mafieux, politiciens et flics dont l’honnêteté est quelque peu suspecte.
Le bal s’ouvre sur un homme qui se confie avec une grande envie de parler, on sent que ce n’est pas un saint maison ne sait pas encore si c’est un méchant de l’histoire…
Une narration, qui au départ m’a fait peur par son côté un peu trop verbal sur certaine planches, m’a finalement entraînée dans les confidences de cet homme à coup de flash Back et de rebondissements bien temporisés.
De même pour le dessin, pas vraiment celui qui va m’attirer et pourtant ça a fonctionné. En même temps difficile de bouder les décors et paysages de Philippe Xavier magnifiés par les couleurs de Jerôme Maffre. Une mise en page rythmée en phase avec le récit qui se joue des découpages et des angles de vue, superbe !
Un polar noir efficace sur fond de road trip avec quelques clins d’œil ciné qui font plaisir.
Dans cette très belle collection « Signé » chez Le Lombard vient de sortir cet excellent polar d’un duo affûté par 6 tomes de "Tango », Matz au scénario et Philippe Xavier au dessin.
On y fait la rencontre de Joe, un homme seul dans son vieux camping-car, perdu au milieu de l’Arizona. Enfin seul, pas vraiment. Son compagnon de route, un jeune coyote, est peu bavard mais il sait écouter. Et ça tombe bien, Joe a des choses à raconter.
Cette habile trouvaille narrative va nous permettre de remonter dans le temps et d’écouter les souvenirs de Joe. On va comprendre pourquoi il bénéficie, et c’est l’un des premiers, du programme de protection des témoins. Joe est seul oui, seul contre tous ou presque mais il doit témoigner à un nouveau procès, coûte que coûte…
Je n’en dirai pas plus sur le récit assez classique mais efficace et sacrément bien mené par le dessin de Philippe Xavier. Les 10 premières pages sans texte se suffisent à elles-mêmes… elles posent le décor, chaud, sec, tendu… Des pages sépias raconte le passé de Joe, on a de belles grandes cases très visuelles mais aussi des scènes d’action rythmées et dynamiques.
On a dans cet album un condensé de ce que la BD franco-belge peut faire de mieux aujourd’hui. Pourquoi hésiter ?
Des ellipses, non identifiées, sont à déplorer, rendant le récit confus sur le moment, un petit encart précisant la date antérieure aux évènements précédemment racontés n'aurait pas été un luxe.
Concernant les dessins : je déplore là aussi des ressemblances entre certains personnages qui m'ont perturbée, et des scènes de bataille parfois confuses . De plus l'histoire n'a de cesse de parler de Camisards là où il s'agit d'Huguenots. Les Camisards c'est les Cévennes, l'histoire se passe du côté du Poitou...
Toutefois, les paysages et décors sont superbes, la couleur leur rendant totalement justice. Enfin, malgré quelques manques de précisions l'histoire reste intéressante évoquant la période assez méconnue de l'Histoire de France qu'est ce mini âge glaciaire). Mais le gros manque de précisions historiques pour bien saisir tous les pourquoi du comment sont un gros point négatif à mon sens (ou alors il fallait faire une triptyque)
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