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Philippe Forest

Philippe Forest
Philippe Forest est né en 1962 à Paris. Il est professeur de littérature à l'université de Nantes. Critique, il collabore aux revues Art Press et Rond-Point. II est l'auteur de nombreux essais consacrés à la littérature et à l'histoire des avant-gardes (notamment Histoire de Tel Quel, Seuil, 1995... Voir plus
Philippe Forest est né en 1962 à Paris. Il est professeur de littérature à l'université de Nantes. Critique, il collabore aux revues Art Press et Rond-Point. II est l'auteur de nombreux essais consacrés à la littérature et à l'histoire des avant-gardes (notamment Histoire de Tel Quel, Seuil, 1995). Il a déjà publié aux Éditions Gallimard trois romans, L'enfant éternel, Prix Femina du Premier Roman (collection blanche, 1997, Folio n° 3115), Toute la nuit (collection blanche, 1999) et Sarinagara (collection blanche, 2004, Folio n° 4361), et un essai, Raymond Haros (Art et Artistes, 2004). Il a publié plusieurs romans et essais aux Éditions Gallimard, dont Le Nouvel amour en 2007 et Araki enfin en 2008.

Articles en lien avec Philippe Forest (1)

  • Des chats entre les pages : des livres et des matous
    Des chats entre les pages : des livres et des matous

    Un ami éditeur me disait, "Les livres sur les chats se vendent toujours, on ne peut pas en dire autant des livres sur les chiens", aussi les librairies proposent des rayonnages entiers pour comprendre ceux que Cocteau, lui-même amoureux des chats, appelait "l'âme visible de la maison" et dont Aldous Huxley disait : "Si vous voulez devenir écrivain, ayez des chats".  

Avis sur cet auteur (23)

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    Couverture du livre « Pi ying xi ; théâtre d'ombres » de Philippe Forest aux éditions Gallimard

    SIMMARANO sur Pi ying xi ; théâtre d'ombres de Philippe Forest

    Depuis de nombreuses années le voyage de Philippe Forest se poursuit dans le monde des ombres, entre légendes et réalité, au fil du deuil qui le transporte, le guide parfois d'un signe. Tous ceux qui suivent ce périple seront à nouveau emportés de façon hypnotique par cette approche de la Chine...
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    Depuis de nombreuses années le voyage de Philippe Forest se poursuit dans le monde des ombres, entre légendes et réalité, au fil du deuil qui le transporte, le guide parfois d'un signe. Tous ceux qui suivent ce périple seront à nouveau emportés de façon hypnotique par cette approche de la Chine à nulle autre comparable. Littérature, politique et mysticisme se croisent et s'entrecroisent comme les dragons de papier d'un quartier chinois en fête. Ombres et fantômes cohabitent avec des acteurs de l'histoire. On ne saurait trouver facilement autant de virtuosité littéraire aujourd'hui dans ce type d'exercice d'auto-fiction, autant de poésie et de lucidité sur le monde. Du treizième arrondissement de Paris à Pékin il n'y a qu'un pas.

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    Couverture du livre « Je reste roi de mes chagrins » de Philippe Forest aux éditions Gallimard

    Léane sur Je reste roi de mes chagrins de Philippe Forest

    « Le monde entier est un théâtre, et tous, hommes et femmes, n'en sont que les acteurs. Et notre vie
    durant nous jouons plusieurs rôles. »
    Cette association du théâtre et de la vie que fait Shakespeare sert de point de départ au
    roman et aux réflexions de Philippe Forest, et même de fil...
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    « Le monde entier est un théâtre, et tous, hommes et femmes, n'en sont que les acteurs. Et notre vie
    durant nous jouons plusieurs rôles. »
    Cette association du théâtre et de la vie que fait Shakespeare sert de point de départ au
    roman et aux réflexions de Philippe Forest, et même de fil conducteur. En effet, les citations du
    célèbre dramaturge britannique accompagnent le récit, lui donnent du relief. Le titre même en est le
    parfait exemple. Je reste roi de mes chagrins se divise en plusieurs parties, comme le serait une
    oeuvre théâtrale, avec ses quatre actes entrecoupés d'intermèdes (pièces très courtes jouées entre
    deux actes selon la tradition britannique), son prologue, son épilogue, et deux chapitres hors de la
    scène qui ouvrent et clôturent le roman. Cette forme originale permet à l'auteur de développer deux
    contenus différents mais cependant liés : la pièce de théâtre et les réflexions de l'auteur.
    La pièce reprend l'histoire du portrait de Winston Churchill commandé par le Parlement au peintre
    Graham Sutherland à l'occasion de l'anniversaire du premier ministre, et se concentre plus
    précisément sur le dialogue entre les deux personnages, dialogue fictif venu tout droit de
    l'imaginaire de l'auteur.
    Dans un premier temps, Je reste roi de mes chagrins constitue une oeuvre déroutante.
    Pourquoi cette histoire ? Il s'agit d'une pièce de théâtre, certes, mais en quoi représente-t-elle la vie,
    ses drames ? En quoi peut-elle être l'illustration des propos de Philippe Forest, en quoi peut-elle être
    leur point de départ ? Car après les deux premiers « chapitres », nous ne nous attendons pas à voir
    ces deux personnages en scène, l'un en train de peindre, l'autre de parler. En effet, le lecteur pourrait
    s'attendre à un drame plus universel, et non à une scène aussi spécifique (qui a déjà peint un
    portrait, qui a déjà servi de modèle ?) et intimiste. Cependant, l'interlude qui suit se nourrit de cette
    scène pour ses réflexions autour de ce qu'est un nom. Il est vrai qu'aucun des personnage n'est
    jusqu'alors nommé, et cela donne une dimension un peu plus universelle à la pièce.
    À mesure que l'histoire se déroulant sur scène avance, elle prend un ton un peu plus dramatique qui
    permet des confidences de part et d'autre, jusqu'à celle qui donne un sens à toute l’oeuvre : la perte
    d'un enfant. C'est là le véritable point central du roman, c'est ce qui explique en partie le choix de
    représenter cette rencontre entre le peintre et le ministre, qui ont tout deux perdu un enfant, et c'est
    ce qui fait la liaison entre eux et l'auteur, qui a lui aussi subi cette perte.
    « Car pour une mère qui a perdu son enfant, c'est toujours le premier jour. Cette douleur-là ne
    vieillit pas. » (Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, VIII, 5)
    S'il existe bien un drame qui se répète, il s'agit de celui-ci. Voilà donc l'exemple parfait de
    tout ce qu'a énoncé l'auteur : les drames de nos vies ne nous appartiennent pas, ils sont les drames
    de tous et donc de personne. Finalement, nous ne sommes rois que de nos chagrins.
    Cette progression permise par la structure bien pensée de cette oeuvre permet d'intriguer, et
    surtout de happer le lecteur qui se met alors à la recherche d'un sens à la pièce, d'un sens aux mots
    de l'auteur. Une fois la clé en main, représentée par cette confidence concernant la perte
    d'un enfant, tout semble limpide, et il est difficile de contredire ce qui nous est démontré. Le roman
    est rendu intéressant aussi bien par la pièce de théâtre, dont on veut connaître le dénouement, que
    par les divers sujets de réflexions qui nous sont proposés, de la vie à la mort, en passant part l'art
    (théâtre, peinture). Nous terminons la lecture, reposons le livre, mais lui ne nous quitte pas.
    Ce livre ne laisse pas indifférent et nous pousse à réfléchir à notre propre vie, à son étroitesse, à tous ces drames qui nous semblent personnels, et qui pourtant ont été vécus par d'autres, et le seront toujours. Face à cette réalisation, l'individu s'efface pour devenir un personnage mille fois joué, et qui le sera mille fois encore.
    « Il n'y a qu'une seule histoire au monde, mais nul ne sait qu'il s'agit de la sienne tant que le
    malheur ne lui tend pas le miroir où il reconnaît son visage. »
    Cette citation issue de l’oeuvre en exprime parfaitement l'essence.

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    Couverture du livre « Je reste roi de mes chagrins » de Philippe Forest aux éditions Gallimard

    Francinemv sur Je reste roi de mes chagrins de Philippe Forest

    Ce n'est pas en trébuchant sur une histoire qui trainait à terre mais en regardant la série The crown qu'a germé chez Philippe Forest l'idée de ce roman qui relate le dialogue imaginaire entre Churchill et son portraitiste Graham Sutherland. Et ce n'est pas anodin ... L'un comme l'autre ont...
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    Ce n'est pas en trébuchant sur une histoire qui trainait à terre mais en regardant la série The crown qu'a germé chez Philippe Forest l'idée de ce roman qui relate le dialogue imaginaire entre Churchill et son portraitiste Graham Sutherland. Et ce n'est pas anodin ... L'un comme l'autre ont perdu un enfant en bas âge ... Tout comme l'auteur lui-même. Alors bien sûr, outre le récit, Philippe Forest nous livre ses réflexions sur la vie, la mort, le temps qui passe...
    Passons maintenant à la forme où le théâtre est omniprésent. le roman n'est pas découpé en chapitres mais en actes et en scène sans omettre prologue et choeurs. Shakespeare nous accompagne tout au long de ce périple lui qui a également perdu un jeune enfant.
    It all makes sense.

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    Couverture du livre « Je reste roi de mes chagrins » de Philippe Forest aux éditions Gallimard

    EmmanuelleM06 sur Je reste roi de mes chagrins de Philippe Forest

    « Je reste roi de mes chagrins » de Philippe Forest
    @editions_gallimard
    « On ne sait jamais rien d’une vie.
    Fut-ce sa vie à soi!
    Alors, imaginez, celle d’un autre. » p 142

    C’est un livre « pas évident » à lire, et encore moins facile de le décrire mais je vous le recommande, une «...
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    « Je reste roi de mes chagrins » de Philippe Forest
    @editions_gallimard
    « On ne sait jamais rien d’une vie.
    Fut-ce sa vie à soi!
    Alors, imaginez, celle d’un autre. » p 142

    C’est un livre « pas évident » à lire, et encore moins facile de le décrire mais je vous le recommande, une « trouvaille » de ma bibliothèque préférée !
    il s’agit là de belle écriture, de poésie « théâtralisée » et donc de littérature qui certes semble nous échapper un peu, parfois, mais nous réjouit et nous enrichit pleinement,
    Et ça, ça fait du bien !

    Les dialogues de 2 hommes et la « voix off » de l’auteur mis en scène subtilement sur le papier... : « Une langue étrange, pourtant. (...) Elle ne vaut que sur la scène.
    Des mots qui n’ont pas cours ailleurs.
    Et dont l’absence de naturel, paradoxalement, est nécessaire à la vérité qu’ils expriment.» (p43)
    Des tas de phrases que l’on a envie de relire, de mémoriser, pour les replacer, «- Maïs comment me voyez-vous ?
    - je le saurais quand je vous aurais peint. » p77
    nous sommes lecteurs ET spectateurs à la fois, c’est magique : « l’action a commencé avant même le lever de rideau » cela s’appelle une scène d’exposition « drame ou comédie ? Le spectacle peut maintenant commencer, qui raconte à chacun le récit de ce que fit sa vie. »

    Vertigineux façon Shakespeare, le « what’s in a name? » (extrait de « Roméo & Juliette ») nous donne à réfléchir comme le mythique « to be or not to be»... Notre attention est happée par cet homme et son modèle qui philosophent le temps d’un livre, le temps d’une pièce :
    « Il parle comme on se jette dans le vide. »
    biographie ? fiction?
    « Ils réalisent, pour finir, qui ils sont.
    C’est à dire qu’ils comprennent que, comme tout le monde, ils ne sont, qu’ils n’ont jamais été personne. » p267
    Le peintre, c’est Sir Winston Churchill... et la peinture sa dernière, 3 ans avant sa mort.

    A lire au calme pour ne rien en perdre, sous la couette ou au soleil peu importe, car vous tiendrez l’ivresse entre les mains!
    Bonne lecture à vous! On se retrouve sur Instagram EMMANUELLEM06