Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Owen Sheers

Owen Sheers

La biographie de cet auteur n'est pas encore disponible, connectez-vous pour proposez la vôtre :

/1200

Merci d’utiliser une photo au format portrait en indiquant les copyrights éventuels si elle n’est pas libre de droits.

Nous nous réservons le droit de refuser toute biographie qui contreviendrait aux règles énoncées ci-dessus et à celles du site.

Les textes à caractère commercial ou publicitaire ne sont pas autorisés.

Avis sur cet auteur (7)

  • add_box
    Couverture du livre « J'ai vu un homme » de Owen Sheers aux éditions Rivages

    Henri-Charles Dahlem sur J'ai vu un homme de Owen Sheers

    En refermant ce livre, une image m’est revenue en mémoire. Terrible. Celle de ce film montrant une bavure de l’armée américaine lors de la guerre en Irak. En juillet 2007, deux journalistes de l’agence Reuters et deux enfants ont notamment été tués «par erreur» par des tirs de l’armée...
    Voir plus

    En refermant ce livre, une image m’est revenue en mémoire. Terrible. Celle de ce film montrant une bavure de l’armée américaine lors de la guerre en Irak. En juillet 2007, deux journalistes de l’agence Reuters et deux enfants ont notamment été tués «par erreur» par des tirs de l’armée américaine.
    C’est une histoire semblable qui sert de point de départ au roman du Gallois Owen Sheers, en s’attachant aux conséquences d’un tel acte, à ce que l’on appelle prudemment les dégâts collatéraux, et qui feront trois victimes supplémentaires. Michael Turner est la première à entrer en scène. En rencontrant Caroline, ce journaliste devenu écrivain, a trouvé non seulement une âme sœur ¬– elle est grand reporter – mais au fil des semaines, elle devient aussi son épouse et la future mère de leurs enfants. Mais le rêve se brise lors d’un reportage au Pakistan. Un drone de l’armée américaine fait exploser son convoi. Michael se retrouve veuf, désemparé et cherche à tromper sa peine en partant s’installer à Londres. En emménageant, il croise son voisin Josh Nelson.
    Ce banquier est la seconde victime. En décidant de prendre son voisin sous son aile protectrice, en lui faisant partager sa vie de famille, il ne se doute pas combien des conséquences de sa bonne action. Michael devient si proche de Josh, de Samantha son épouse et des enfants qu’il n’hésite pas à pénétrer dans l’appartement du voisin quand il constate qu’une porte est restée ouverte. Il voulait simplement récupérer un tournevis. Seulement voilà, en le voyant, la fille bascule de l’escalier et se tue. Michael décide de fuir. La suite ne se raconte pas, je vous laisse la découvrir tant elle est bien racontée.
    Reste la troisième victime, le commandant McCullen. Il s’agit d’un pilote de drones sur une base près de Las Vegas. C’est lui qui a tué par méprise, Caroline. Et qui ne supporte plus cette mort qu’il a sur la conscience et qui, pour sa hiérarchie, fait partie des «risques du métier». Mc Cullen décide quant à lui de prendre la plume et d’écrire à Michael. Plus pour mettre des mots sur le drame qu’il vit que pour s’excuser. Puis, il prend la route, entend essayer de se reconstruire en vivant une nouvelle vie on the road again
    La force de ce roman est de mettre en scène ces trois hommes qui ne sont pas coupable, mais qui tous se sentent responsables de la situation dramatique qu’ils ont contribué à engendrer. Comment peuvent-ils continuer à vivre avec ce poids ? Construit comme une enquête qui rend vite le lecteur addictif (on sent par exemple très bien sur les pas de Michael que quelque chose n’est pas normal dans la maison de son maison), excellent dans l’analyse psychologique, voilà sans aucun doute l’un des romans étrangers les plus réussis de la dernière rentrée littéraire. Ne passez pas à côté, comme j’aurais pu le faire sans le pouvoir de persuasion d’un libraire passionné, dont c’est ici l’occasion de souligner combien ils demeurent indispensables!
    http://urlz.fr/3qsJ

  • add_box
    Couverture du livre « J'ai vu un homme » de Owen Sheers aux éditions Rivages

    Josiane GUIBERT 45110 sur J'ai vu un homme de Owen Sheers

    Roman déroutant. L'architecture est très bien maîtrisée. Parce qu'il s'est introduit dans la maison de ses amis pour chercher un tournevis, Michael déroule peu à peu les chemins de sa vie et on arrive à comprendre le personnage, complexe et ambigu.
    Mais, avec tous ces flash-back imbriqués les...
    Voir plus

    Roman déroutant. L'architecture est très bien maîtrisée. Parce qu'il s'est introduit dans la maison de ses amis pour chercher un tournevis, Michael déroule peu à peu les chemins de sa vie et on arrive à comprendre le personnage, complexe et ambigu.
    Mais, avec tous ces flash-back imbriqués les uns dans les utres, on arrive à se perdre... et à perdre le fil de la situation. De bons passages sensibles et poétiques, notamment sur le deuil de sa compagne. mais il faut s'accrocher pour lire jusq'au bout !

  • add_box
    Couverture du livre « J'ai vu un homme » de Owen Sheers aux éditions Rivages

    Benoit LACOSTE sur J'ai vu un homme de Owen Sheers

    « L’événement qui bouleversa leur existence survint un samedi après-midi de juin, quelques minutes à peine après que Michael Turner, croyant la maison des Nelson déserte, eut franchi le seuil de la porte du jardin »

    C’est ainsi que démarre le roman. Le lecteur est de suite capturé par les...
    Voir plus

    « L’événement qui bouleversa leur existence survint un samedi après-midi de juin, quelques minutes à peine après que Michael Turner, croyant la maison des Nelson déserte, eut franchi le seuil de la porte du jardin »

    C’est ainsi que démarre le roman. Le lecteur est de suite capturé par les mots utilisés par Owen Sheers et ce dernier ne relâchera sa proie que 350 pages plus loin après la chute de ce véritable page turner aux allures de thriller. En effet, si les sujets de base sont le deuil, l’amitié entre voisins, l’amour et la nécessaire reconstruction après la mort d’un proche, la construction du roman, son rythme, sa narration sont empruntés aux thrillers. Quel est cet événement ? Pourquoi Michael va fureter dans la maison de ces voisins

    Michael Turner, écrivain d’un premier roman à succès, vit dans un cottage du Pays de Galles quand sa femme est tuée lors d’un reportage de guerre au Pakistan par un drone américain. Michael revend alors leur maison pour retrouver la capitale, Londres. Nouveau quartier, nouveaux voisins (Josh et Samantha Nelson), nouvelles amitiés, tout est en place pour que Michael se reconstruise. Mais peu à peu, le chagrin et la douleur ressurgissent, des questions surviennent. En plus de Michael et de Josh, un troisième homme entre en scène : le commandant Daniel McCullen, membre de l’US AirForce ayant été en mission au Pakistan…

    Tout au long du roman, la sensation de malaise est présente, comme une sorte de huis clos persistant. Le lecteur est maintenu en haleine, du moins l'auteur essaye de s'y employer. Le roman étant très contemporain, on peut s’identifier sans problème aux trois hommes. Owen Sheers apporte d’ailleurs une attention toute particulière à bien détailler les contextes, expliciter les états d’esprits de chacun (rien à envier au thriller psychologique par moment) et faire en sorte que l’histoire de chacun des personnages se dévoile. Fausses pistes, mensonges, trahisons, rebondissements, manipulations, tout est fait pour que la tension narrative et le suspense soient à leur paroxysme.

    En cela, le roman est parfaitement maitrisé, aussi sensible que troublant. C’est une belle réussite de l’auteur.

    Malheureusement, ce sentiment est terni par les trop nombreuses longueurs et le style utilisé.

    A trop vouloir détailler, l’auteur finit par se perdre dans des chapitres trop longs plutôt que d’aller à l’essentiel. Ces trop nombreuses digressions diluent petit à petit l’intérêt du lecteur et font fondre la note de ce roman pourtant si prometteur. Comme s'il fallait remplir du papier...pour remplir du papier. J'ai trouvé en effet aussi que l’auteur n’apportait que peu d’attention au style. Du coup, l'écriture n’est pas belle. Au contraire, c'est plat, standard… et vite énervant ! Comme cette coquille par exemple dans le 1er quart du roman :

    «il ria, se moquant de lui-même. C’est un peu tiré par les cheveux, je sais, mais… »

    Le lecteur ne peut donc pas totalement être immergé dans l’histoire même si le tout reste assez fluide.

    C’est réellement dommage. Je reste sur un sentiment de déception en refermant la dernière page, alors même que l’idée de départ est bonne et que j’ai finalement dévoré le livre!

    3/5
    http://alombredunoyer.com/2015/10/12/jai-vu-un-homme-owen-sheers

  • add_box
    Couverture du livre « J'ai vu un homme » de Owen Sheers aux éditions Rivages

    Sandrine Fernandez sur J'ai vu un homme de Owen Sheers

    Par un samedi après-midi de juin, Michael Turner pénètre chez ses voisins par la porte du jardin, ouverte alors que la maison semble déserte. Depuis son installation à Londres, Michael est un ami intime des Nelson. Il est donc tout naturel qu'il aille explorer la maison, à la recherche d'un...
    Voir plus

    Par un samedi après-midi de juin, Michael Turner pénètre chez ses voisins par la porte du jardin, ouverte alors que la maison semble déserte. Depuis son installation à Londres, Michael est un ami intime des Nelson. Il est donc tout naturel qu'il aille explorer la maison, à la recherche d'un éventuel cambrioleur. Au fil de sa déambulation, Michael s'attarde sur les photos de la famille heureuse qui vit en ces lieux. Josh et Samantha Nelson lui ont été d'un grand secours quand il est arrivé dans le quartier, dévasté par la mort de son épouse Caroline, une journaliste abattue accidentellement par un drone américain lors d'un reportage au Pakistan. Michael s'est peu à peu reconstruit, soutenu par l'amitié du couple et l'espièglerie de leurs deux petites filles, Rachel et Lucy. Aussi se sent-il légitime à fureter chez ses voisins, inconscient du drame que va déclencher sa curiosité...

    Malgré le personnage de Michael qui n'inspire pas l'empathie et semble par moment d'un égoïsme féroce, le livre d'Owen SHEERS est un roman élégant et sensible qui évoque le deuil, la culpabilité, la rédemption. Bien que britannique, l'auteur a écrit un roman ''américain''. On pense à Tom Wolfe pour la description des étapes de la vie d'un homme, on pense aussi à Laura Kasischke. Comme chez la romancière américaine, il y a au départ une situation somme toute banale qui, lentement, inexorablement, monte en tension et tourne au drame. Les secrets, les non-dits, les trahisons, cachés sous les apparences de bonheur font surface pour bouleverser des vies bien tranquilles. Si Michael n'est pas touchant, trop tourné vers lui-même, presqu'indifférent à la douleur d'autrui, McCullen, le militaire américain qui guidait le drone qui a tué Caroline, est lui, plus intéressant. Ses questionnements sur la ''guerre propre'' que mènent les Etats-Unis au Proche-Orient introduisent un débat sur le sort de ces soldats qui ne combattent plus, qui tuent sans se salir les mains. Son cheminement vers l'acceptation de ses actes et le pardon qu'il recherche sont à la fois justes et émouvants.
    J'ai vu un homme est un roman troublant, sombre et dérangeant qui tient en haleine jusqu'aux dernières pages. Une belle réussite.