On aime "Islanova", le polar à quatre mains de Jêrome Camut et Nathalie Hug
On aime "Islanova", le polar à quatre mains de Jêrome Camut et Nathalie Hug
De nombreuses critiques désignaient ce roman comme LE polar de l’année(2022), à juste titre.
J’ai choisi la version audio et je l’ai terminée au bord des larmes, complètement bouleversée. Le talent de @Carolineklaus a beaucoup contribué à ressentir cette émotion.
Après une première partie classique pendant laquelle j’étais un peu agacée par le personnage de Jeanne, et une fin heureuse, je me suis demandée pourquoi le roman se poursuivait et où les auteurs nous conduisaient.
Cette seconde partie est époustouflante et nous amène à nous poser des questions sur le Bien et le Mal. Le personnage de Jeanne s’éclaire pour moi avec toute son humanité.
Camut et Hug sont pour moi une révélation : un vrai talent pour plonger dans la psychologie des personnages et nous entraîner dans un thriller plein de rebondissements et de suspense.
Démoniaque, machiavélique, laissez vous emporter par ce thriller.
Aucun fan de thrillers n’est passé à côté de ce livre. Encensé dans toutes les chroniques, récompensé du Prix Festival Sans Nom, il faisait partie des livres marquants de l’année 2022. Malgré mon appétence pour ce genre, je n’avais pas pris le temps de m’y plonger. Sa sortie en livre audio m’a permis de rattraper mon retard !
Nathalie Hug et Jérôme Camut nous entraîne dans un univers qu’ils avaient déjà développé dans certaines de leurs œuvres : la séquestration. Ils maîtrisent toutes les ficelles de cette expérience dramatique et sont capables de parfaitement retranscrire les émotions de la victime. Dans ces scènes oppressantes et stressantes, leurs talents de narration fonctionnent à merveille.
L’enfermement est le centre de l’intrigue mais les auteurs s’intéressent surtout aux effets collatéraux. Une grande partie du récit se focalise sur les conséquences psychologiques d’une disparition. Le projecteur est mis sur les personnes qui restent, en l’occurrence la mère de la victime.
Aux trois quarts du texte, j’ai ressenti une petite lassitude. Les emprisonnements successifs des protagonistes devenaient redondants et je ne voyais pas où les auteurs voulaient en venir. J’avais l’impression que toutes les violences étaient gratuites et je commençais à me renfrogner. Et c’est à ce moment que le dénouement arrive avec fracas, pour recentrer l’ensemble et nous glacer le sang. Tout est alors expliqué. Le puzzle se reforme et mes doutes se sont envolés.
Une fois ces informations digérées, vient alors le temps de la sidération. Ce texte nous met face à l’indicible et face à des situations que personne n’oserait envisager. On en sort groggy, percuté par une réalité désarmante et violente. « Nos âmes au diable » est de ces livres qui marquent au fer rouge et dont on ne se relève pas facilement. Un thriller coup de poing ! Un indispensable du genre !
https://leslivresdek79.wordpress.com/2023/03/09/831-jerome-camut-nathalie-hug-nos-ames-au-diable/
Coup de cœur pour ce thriller diabolique, surprenant, haletant et non dénué d’humanité pour autant !
Je l’ai aimé de bout en bout, j’ai été happée dès les premiers chapitres. L’écriture est simple et efficace et nous embarque dans une histoire infernale où le mal règne profondément. L’innocence est balayée au cœur d’un dénouement qui nous laisse pantois.
Il y a beaucoup de noirceur mais aussi une folle empathie pour cette mère orpheline. En effet, entre son mariage bancal et ses heures à n’en plus finir au travail, Jeanne va devoir revoir ses priorités. Sa fille Sixtine, dix ans, a disparu et avec elle son monde bien rodé et ses croyances.
Ce roman pourrait être un énième récit de disparition d’enfant mais croyez-moi, vous êtes loin d’imaginer tout ce qu’il enferme. Les coupables ne sont pas toujours ceux que l’on imagine et ce duo unique d’auteurs français nous démontrent tout leur talent en nous offrant un suspense insoutenable, des renversements de situation effroyables, des chapitres courts excellemment rythmés passant de Sixtine à Jeanne, d’un lieu à un autre, d’une ambiance à une autre. Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde, j’ai même eu du mal à refermer le livre pour dormir un peu. Assez peu de livres me font cet effet et je dois dire que c’est une expérience extraordinaire, de plonger au cœur d’une intrigue aussi intensément !
J’ai vraiment apprécié le fait que ce récit ne soit pas qu’ombre malgré un enchaînement affolant d’évènements et de révélations plus terribles les uns que les autres. Je suis passée par des émotions très diverses durant cette lecture et le réconfort ainsi que l’espoir et l’empathie en font partie. Les personnages ainsi que leur psychologie sont bien développés et c’est ce qui les rend réalistes.
Donner son âme au diable prend tout son sens dans ce thriller renversant.
Je ne peux que vous le recommander pour sa richesse en rebondissements, en sentiments variés et en décortication de l’âme. Ces 400 pages ne laissent aucun répit et j’ai adoré ça !
Sur mon blog : https://ducalmelucette.wordpress.com/2023/01/23/lecture-coup-de-coeur-nos-ames-au-diable-de-jerome-camut-et-nathalie-hug/
J’ai aimé que ce polar se concentre sur la mère qui perd sa fillette de 10 ans. Son mariage n’y résistera pas, son mari étant un égoïste de première, et sa belle-famille ne pouvant pas la saquer.
J’ai aimé sa rencontre avec Guillaume, le père du petit Luka, disparu lui aussi. Un homme qui a tout perdu au moment de cette disparition et qui vit sur un banc dans Paris.
J’ai aimé D., alias Dahlia de son vrai prénom, qui enquête, d’abord officiellement puis officieusement. Et j’ai aimé que cette lettre D soit l’initiale de pleins d’aspects de la personnalité de D : désirable, distante, dépannage ou encore deuxième choix).
J’ai trouvé un peu facile le leitmotiv de l’araignée, mais j’ai adoré celui sur les chocolats, et notamment les Mon chéri.
J’ai aimé La Guilde des Emmerdeurs, qui regroupe les parents d’enfants disparus.
J’ai aimé les différentes vie de Jeanne, la mère : d’abord publicitaire, puis charger de mettre en rayon dans un supermarché, enfin apicultrice.
Un thriller qui montre que les enfants ne sont pas tous innocents et gentils.
Une citation :
Or, celui qui aime ses punitions est prisonnier de la douleur pour toujours. (p.267)
L’image que je retiendrai :
Celle du biberon de lait avec du sirop qui est donné à la fille de Jeanne, Sixtine, lorsqu’elle se retrouve enfermée après son enlèvement.
https://alexmotamots.fr/nos-ames-au-diable-jerome-camut-et-nathalie-hug/
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