Des ouvrages pour les adultes et les plus jeunes, qui aident à découvrir et comprendre la culture sourde
Un petit garçon passe toutes ses journées devant l’enclos d’un loup solitaire dans un zoo. Ce loup n’a qu’un œil ouvert. Qu’a t il bien pu lui arriver ? Ils vont se fixer longtemps, intensément et réussir, par leur regard, à se découvrir et à s’apprivoiser. Et ils ont tous les deux d’intenses histoires à raconter.
C’est une très belle histoire adaptée du roman de Daniel Pennac. Je n’ai pas lu le roman donc c’était vraiment une découverte pour moi. Et j’ai passé un très bon moment de lecture.
Je crois fermement que l’on peut faire passer, simplement avec les yeux, les plus belles des émotions. En général, je ne suis pas spécialement conquise par les illustrations de Mathieu Sapin mais là j’ai trouvé qu’elle servait très bien le propos. Et j’ai eu un gros coup de cœur pour la chute !
Une BD sur le Portugal: ça fait des années que Mathieu Sapin doit en faire une. Il a bien une idée de polar avec un détective privé lisboète un peu foireux...mais il décide finalement de raconter la vie d'un personnage haut en couleurs, son beau-père.
Marxiste engagé, résistant pendant la dictature de Salazar, parti trouver refuge en France ... Edgar a beaucoup de choses à raconter. Et il le fait bien volontiers, livrant sa vérité, son histoire en arpentant les rues de sa jeunesse à Lisbonne, Ribamar et ailleurs avec le dessinateur à ses trousses.
Une vérité forcément un peu floue, que Mathieu Sapin agrémente d'apports historiques, qui revisite les moments forts du Portugal: la révolution des œillets notamment. C'est surtout la version d'un homme convaincu, peut-être un peu parano mais entier et sincère.
Mathieu Sapin, comme à son habitude, se met en scène dans ce reportage à la fois intime et historique et les scènes sont souvent drôles tant il semble interloqué, dubitatif même parfois, devant les récits de son beau-père.
"En te disant la vérité, je te trompe". Les mots d'Edgar sèment un trouble savamment entretenu durant tout l'album. Une lecture instructive, amusante et agréable avec de belles photos des carnets de Mathieu Sapin en cadeau final !
IL y a un plaisir gourmand à se glisser dans les pas de mathieu Sapin, quand lui meme se met dans les pas d une personnalité, apres gerard depardieu, francois hollande, ou emmanuel macron , l auteur s interesse à un autre monument : son propre beau pere , Edgar , portugais pur souche. Un personnage de roman, marxiste convaincu, résistant sous la dictature de salazar, dont l engagement politique et social ne s est jamais démenti. Sans parler de la déclaration d amour de l auteur pour Lisbonne et ses alentours, malgré les constructions nouvelles qui alterent leur beauté.La recette de l auteur , c est justement qu il n en a pas, il s adapte à chacun de ses personnages , avec une totale intégrité et beaucoup d humour. Une vraie réussité.
Voilà une étrange promenade que cet album !
Inconditionnelle de la collection Métamorphose, je l'ai acquis sans même savoir de quoi il retournait, et grand bien m'en a pris.
Sur une ouverture appelant la douceur du Vent dans les Saules, on descend bien vite de sa tasse d'earl grey pour jongler entre de l'onirisme pur, et de l'effroyable quête.
La dureté de la vie, sous toute ses formes !
Les chemins se croisent, se lient et se délitent sans même parfois s'en rendre compte.
Ce petit personnage (un peu flippant et aussi très touchant il faut l'avouer) totalement affranchi de quelque norme que ce soit, grandit au gré de ses rencontres, sans notion de bien ou de mal, porté par ses envies, ses découvertes et ses peurs.
Là ou l'horreur de la civilisation et ses dérives les plus tordues s'enchainent et s'entremêlent il traverse, sans même s'en apercevoir, les effroyables événements de vies qui s'échappent.
Il peut avancer, alors il le fait.
C'est un album qui se lit vite et sur lequel on revient !
Ne serait-ce que pour se délecter de ce dessin fin et délicat, de cette lumière enveloppante, de cette douceur.
Douceur étonnamment implacable, sans beaucoup d'espoir, à l'avenir incertain, à l'ironie macabre.
Comme une fuite en avant, inexorable.
Notre lot à tous ?
Peut-être...
Encore une pépite dans ma collection préférée, cela au moins est certain !
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