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Mary Beard

Mary Beard
Figure académique anglaise, Mary Beard est professeur à Cambridge. Personnalité hors norme, alliant une hauteur de vue unique à une écriture rare, elle est membre de la British Academy et de l'American Academy of Arts and Sciences. Auteur de nombreux livres acclamés par la presse et plébiscités p... Voir plus
Figure académique anglaise, Mary Beard est professeur à Cambridge. Personnalité hors norme, alliant une hauteur de vue unique à une écriture rare, elle est membre de la British Academy et de l'American Academy of Arts and Sciences. Auteur de nombreux livres acclamés par la presse et plébiscités par le public, dont The Roman Triumph, The Parthenon, et Pompéi, elle est également chargée de l'Antiquité pour le prestigieux Times Literary Supplement. Brillante pédagogue, elle conseille la BBC pour ses émissions historiques.

Avis sur cet auteur (3)

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    Couverture du livre « Le Colisée ; l'histoire et le mythe » de Mary Beard et Keith Hopkins aux éditions Tallandier

    Florel sur Le Colisée ; l'histoire et le mythe de Mary Beard - Keith Hopkins

    http://encreenpapier.canalblog.com/archives/2019/07/24/37517874.html


    Le Colisée qui tire son nom du colosse de Néron et construit sous Vespasien et Titus, est un lieu fantasmé, inconnu et connu à la fois. Les historiennes Keith Hopkins et Mary Beard qui connaissent nos défaillances sur ce...
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    http://encreenpapier.canalblog.com/archives/2019/07/24/37517874.html


    Le Colisée qui tire son nom du colosse de Néron et construit sous Vespasien et Titus, est un lieu fantasmé, inconnu et connu à la fois. Les historiennes Keith Hopkins et Mary Beard qui connaissent nos défaillances sur ce monument, nous emmènent à la découverte de ce lieu mythique qui n’a pas encore livré tous ses secrets. Divisé en six chapitres, les auteures vont balayer quelques idées reçues et rétablir ce qui peut être rétabli. Dans le cas contraire, ça sera des suppositions.


    Les sources :
    Suppositions et vérités, car les sources des autrices sont principalement l’archéologie et la lecture d’auteurs antiques comme Dion Cassius, de fait ces dernières ne sont pas toujours fiables ou compréhensibles. Cela étant et malgré ces handicapes et l’évolution du Colisée au fil du temps, il faut dire que dans l’ensemble l’approche a été assez efficace, à l’arrivée on aura en effet une meilleure vision spatiale, humaine et historique de ce bâtiment. Même s’il est vrai que le monceau de supposition peut parfois agacer et frustrer le lecteur, ainsi que le manque d’image en couleur (pourquoi grises !?).
    Toutefois, si les autrices arrivent à-peu-près à nous rendre correctement visible ce monument en parlant des gladiateurs, des fondations, des écoulements d’eau, du nombre de spectateur, de la largeur des sièges, de la protection contre le soleil, etc., elles montrent aussi la difficulté de comprendre entièrement ce monument qui soulève encore aujourd’hui quelques questions par rapport aux écrits qui existent sur lui, comme par exemple la bataille navale que Dion Cassius raconte alors qu’apparemment le sol peut difficilement être étanche avec tout le système de monte-charge existant.


    Miroir de la société :
    Mais aborder le Colisée ce n’est pas qu’aborder un bâtiment. En effet, approcher ce monument c’est aussi approcher la société qui l’occupe et l’a construit. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il raconte beaucoup sur la société de l’époque, quand bien même les autrices ne peuvent pas être catégoriques, là aussi par manque de source. Ceci est par exemple manifeste quand elles abordent la hiérarchisation de la société visible dans les gradins, et où dans le même temps elles pensent que la frontière peut vite être troublée lorsqu'il y a des délégations, des amis qui accompagnent le sénateur, des esclaves, etc.
    Cependant, sur le point politique, là, elles semblent un peu plus sûres de ce qu'elles avancent. De fait, on va vite se rendre compte et avec certitude que cet édifice est un excellent témoignage de la vie politique dans la capitale de l’empire. Les spectacles d’animaux ou de gladiateurs (qui meurent quand même pas mal) qui sont donnés par les empereurs ou les aristocrates, révèlent en effet une volonté d’étaler sa puissance, sa richesse, et de se faire voir par le peuple. Toujours d’un point de vue politique, son emplacement n’a rien d’anodin non plus, et indique une volonté de Vespasien de restituer au peuple romain un espace occupé par le faste de Néron, marquant ainsi une coupure nette avec ce dernier et une nouvelle politique.
    Le site et ses spectacles, sont donc un miroir de la société, mais ils sont aussi un des meilleurs témoignages qui existent sur les empereurs, puisque ce lieu permet de jauger un empereur par son comportement dans le Colisée. Par ailleurs, il permet de sentir l'esprit romain face à ces empereurs : quiétude d'être commandé par un sage ou peur d'être commandé par un fou.


    Occupation :
    Mais le Colisée ce n’est pas qu’une histoire antique et païenne. C’est aussi une histoire chrétienne, médiévale, botanique, d’imagerie populaire, de construction et de déconstruction que les autrices ont pris soin d’aborder.
    Partant donc de la fin de la splendeur romaine, qui marque la fin de l’amphithéâtre et le début de sa ruine, les historiennes Beard et Hopkins vont nous apprendre comment une fois les temps païens passés et le christianisme bien établit, le Colisée a été utilisé ou perçu. Spoiler, il a eu plusieurs vies.
    De la vision botanique de l’anglais Richard Geakin, en passant par l’occupation médiévale, à sa reconversion en carrière de pierre (qui a bien failli finir de l’achever), le Colisée a été par la volonté des hommes ou du hasard, un champ d’expérience varié. Toutefois, le plus surprenant pour moi, a été de découvrir l’utilisation catholique de ce monument païen. J’avoue que jamais je n’aurai imaginé, que ce lieu devienne un lieu de culte chrétien, avec ses offices, sa petite chapelle, sa croix, ses croyants, etc. Plus étonnant, jamais je n’aurai imaginé que cette enveloppe chrétienne allait participer à sa préservation et diminuer sensiblement le pillage des pierres.
    Bref ! Les autrices ont pris soin d’aborder le Colisée après sa fastueuse période, d'aborder aussi ses études et reconstructions dans le passé, et c’était très enrichissant et agréable. Je ne regrette pas ces parties où j'ai appris beaucoup. Peut-être même celles où on en apprend le plus avec certitude.


    Défauts et conclusion :
    Qu’on ne s’y trompe pas, j’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce livre car j’ai appris beaucoup de chose sur le Colisée et ce qui l’entoure. La petite touche d’humour des autrices n’était pas non plus pour me déplaire. Néanmoins et outre les photos grises que je dénonçais au début - en plus de la couverture pas terrible -, je n’ai qu’un reproche à faire à ce livre, c’est sa fastidiosité (je ne sais même pas si le mot existe). En effet, les passages un peu trop techniques avec moult mesure et chiffre qui nous échappent aussitôt lus, étaient pour moi assommant à lire et je m’en serais passée bien volontiers… Mais heureusement il y en avait peu, et finalement le positif l’emporte largement sur le négatif.
    En conclusion, c’était une lecture enrichissante. Un livre à lire pour balayer les idées reçues et découvrir ce monument si méconnu.

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    Couverture du livre « SPQR » de Mary Beard aux éditions Profile Books

    Florel sur SPQR de Mary Beard

    Je n’aurais jamais pensé qu’il m’aurait fallu à peu près 15 jours pour lire ce livre. J’étais bien partie, j’étais aux anges quand j’ai commencé ce livre qui me replaçait l’histoire romaine dans un ensemble ; en voyageant dans les premiers temps de la royauté avec Romulus, dans la République et...
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    Je n’aurais jamais pensé qu’il m’aurait fallu à peu près 15 jours pour lire ce livre. J’étais bien partie, j’étais aux anges quand j’ai commencé ce livre qui me replaçait l’histoire romaine dans un ensemble ; en voyageant dans les premiers temps de la royauté avec Romulus, dans la République et en m’arrêtant au 3ème siècle (qui correspond à un certain déclin), j’allais enfin avoir une belle grosse vision de cet empire qui commença bien avant le régime d’Auguste ; et je l’ai eu !!! Mais c’était sans compter sur la lassitude de lire des longs passages sur l’histoire politique romaine qui m’étaient déjà connus, ce qui correspond grosso-modo dans le livre aux frères Gracchus, Marius et Sylla, les 2 triumvirats, la dynastie Julio-Claudienne.
    Alors je ne dis pas que je connaissais tout, même dans certains de ces passages j’ai découvert des choses très intéressantes sur la politique, mais pour le plus gros c’était déjà du connu, du coup j’avoue que dans ces cas-là j’ai eu du mal à avancer car je n’avais plus trop le plaisir de la découverte.
    Ce plaisir de la découverte que j’ai eu en lisant la naissance de Rome, les rois oubliés, le conflit entre Cicéron et Catilina, la vie du petit peuple ou encore en lisant l’approche démystificatrice que Mary Beard a eu sur la fondation de cette ville, de ses institutions, de cet empire. En effet la République Romaine avaient tendance à tout faire remonter au temps de la création ou chose étrange au temps de la royauté détesté, Mary Beard va réguler cette vision en mettant en avant les incohérences des discours et dû au temps.
    Bref. Comme vous le voyez, l’auteure a eu une approche approfondie mais aussi élargie de l’histoire romaine. On peut dire qu’elle n’a pas eu peur d’écrire !

    Et je dis tant mieux ! Car malgré le fait que ce fut une lecture en dent de scie et malgré le fait que je me tape déjà des heures et des heures d’histoire dans le cadre de mes cours, j’ai adoré ce livre qui a donné une vision d’ensemble à mes cours d’histoire romaine - où la citoyenneté, le contact centre-périphérie, etc. est plus qu’abordé -, qui m’a fait découvrir des choses nouvelles et qui m’a même aidé à mieux cerner certaines notions.
    Mais au-delà de l’approche étudiante que j’ai pu avoir, j’ai aussi apprécié ce livre pour son histoire certes, mais aussi pour son approche et son écriture. Mary Beard a le don d’une conteuse et sait approcher l’histoire sous différents angles (pauvre, riche, femme, esclaves, SPQR...) et surtout sans parti pris. Ici point de débordement pour tel ou tel personnage ou événement, j’ai trouvé que l’auteure gardait un regard neutre sur son histoire romaine et aussi un regard sincère sur l’Empire Romain. Elle ne le diabolise ni le porte aux nues, elle remet juste les choses en ordre.

    En résumé, c’était une lecture passionnante malgré quelques défauts de passion chez-moi, mais cependant je ne conseille pas ce livre à ceux qui ne connaissent rien à l’histoire romaine, même si l'auteure prend le temps de tout éclairer et d'expliquer par plusieurs exemples, je pense qu’il vaut mieux avoir quelques bonnes connaissances dans le domaine pour ne pas s’endormir devant ce pavé où se perdre.

    http://voyagelivresque.canalblog.com/archives/2016/11/20/34588623.html

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    Couverture du livre « Pompéi, la vie d'une cité romaine » de Mary Beard aux éditions Points

    Marguerite O'Donovan de FONTAINE Kléber sur Pompéi, la vie d'une cité romaine de Mary Beard

    Ceci ne raconte pas l'éruption du Vésuve en 79 mais la vie à Pompéi avant : une bourgade prospère du sud de l'Italie, sans importance politique ni économique à l'échelle nationale.
    Comme l'ouvrage est organisé par thème, on peut y piocher, sauter de chapitre en chapitre. Les métiers, les...
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    Ceci ne raconte pas l'éruption du Vésuve en 79 mais la vie à Pompéi avant : une bourgade prospère du sud de l'Italie, sans importance politique ni économique à l'échelle nationale.
    Comme l'ouvrage est organisé par thème, on peut y piocher, sauter de chapitre en chapitre. Les métiers, les passe-temps, les meubles, les bars, l'alimentation - tout y est. Et on peut s'y fier : l'auteur (professeur d'histoire antique à l'Université de Cambridge) est d'une érudition des plus solides et au courant des dernières avancées archéologiques. Elle est aussi dotée d'humour et de bon sens. On goûtera les illustrations très bien choisies.
    Le livre est vif et frais, une lecture très divertissante. On peut l'apporter sur place, bien sûr, mais il invite aussi à un voyage (même dans le temps !) entre ses pages.

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