Vanda ou l'amour un peu braque d'une mère pour son fils ; Noé son petit bulot.
Un roman social qui aborde la précarité, les troubles psychiatriques, la lutte des classes et le besoin de liberté.
Rien n'est blanc, rien n'est noir et chaque personnage est ambivalent avec ses failles, ses faiblesses mais aussi ses courages et ses générosités.
Il y a de l'amour, des enfances cabossées, de la pauvreté, des cicatrices et beaucoup de solitude.
La pression monte lentement ; les prémices d'un drame annoncé.
On assiste impuissant et c'est poignant.
Ab Stenson, jeune femme hors la loi après avoir braqué une banque dans l’espoir d’assurer l’avenir de sa fille Pearl confiée à la garde de Jenny (16 ans) prend en otage le jeune Garett pour couvrir sa fuite. Une cavale pleine de rebondissements transforme l’otage en ami embrassant la cause d’Ab Stenson, surtout après avoir fait la connaissance de Jenny dont il tombe amoureux. Violence, amitié, amour, urgence de vivre font de ce roman une aventure où l’humanité se trouve plutôt du côté du hors la loi.
Deux jeunes françaises , tout juste bachelières, partent en vacances à Madagascar. Elles font la connaissance d’une jeune malgache, Fanja, qu’elles vont vouloir aider à se libérer de l’emprise d’un homme . C’est le début d’une aventure non sans danger qui va bouleverser leurs vies.
L’intrigue se déroule à Madagascar. C’est assez rare que l’île rouge serve de cadre à un roman. L’autrice y a vécu . Elle la connaît bien, des plages pour touristes aux quartiers mal famés de Tana jusqu’à la vie dans un village de campagne où elle évoque la tradition du retournement des morts. La faune, la flore, les paysages sont décrits avec précision et une certaine poésie.
Le livre n’est pas épais et je pense qu’elle aurait pu développer davantage les personnages. Ils sont quatre.
Deux françaises, Mathilde extravertie et casse-cou, Lou timide et timorée. Amies depuis l’enfance, la première prend les décisions . La seconde se contente de suivre. Les deux caractères très différents vont se révéler dans leur vérité l’une à l’autre. Lou se sent soumise à Mathilde. Arrivera -t - elle à s’émanciper?
Fanja , la jeune malgache , a quitté son village et se prostitue à Tana pour envoyer de l’argent à sa famille. L’évocation du tourisme sexuel à la base de ce thriller attire l’attention sur une des misères de ce pays.
Les deux amies vont l’aider à s’enfuir et la suivent dans la brousse sans vraiment la connaître.
Le personnage de Fanja n’est pas assez fouillé . J’ai même envisagé la possibilité d’un coup monté par elle contre les deux amies avec la complicité du tatoué.
Le tatoué, le client de Fanja , est blanc, riche et dangereux. C’est tout ce qu’on sait de lui. Qui est il? Comment est-il là ? Que lui est-il arrivé ? J’aurai aimé en savoir plus.
Le style est alerte, le suspense maîtrisé. L’écriture est belle. Chaque chapitre débute par une réflexion dont on se demande qui parle et ajoute une part d’inquiétude au récit.
J’ai apprécié cette lecture malgré ces quelques réserves. L’autrice sait nous tenir en haleine. On ne peut s’empêcher de trembler pour nos deux aventurières dans cette longue course- poursuite.
Céline et Jo, deux sœurs de seize et quinze ans traînent leurs journées près de leur lotissement. C'est l'été dans le Lubéron. Les journées se ressemblent avec un peu de piquant au passage de la fête foraine. Parents et amis ainsi que les filles s'apprêtent à passer un bon moment.
En descendant d'un manège Céline est prise de vomissements. Bientôt elle ne pourra plus cacher sa grossesse et s'interdira de nommer le père.
Le morne quotidien d'une famille dans une région que l'on imagine peuplée de riches, d'artistes et de touristes.
Mais dans ce coin magnifique il y a aussi la pauvreté, les ados désœuvrés, l'alcoolisme, le racisme, la colère et la violence. Il y a des vies ordinaires qui peinent.
L'autrice décrit très bien le médiocre la souffrance et l'engrenage , d'une plume expressive et méticuleuse.
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