Avec la collection "La BD en classe", le Syndicat national de l’édition propose des supports pédagogiques autour de thématiques précises
Après deux beaux romans contemporains, Marina Carrère d’Encausse change complètement de registre et nous offre un polar glaçant.
Les enfants du secret est un polar parfaitement bien mené avec une enquête palpitante.
Deux corps atrocement mutilés sont retrouvés à quelques heures d’intervalle. L’un est décédé et l’autre est transporté dans un hôpital parisien.
L’affaire va se compliquer pour le commandant Marie Tebert et son adjoint Antoine. Cette affaire tourne au cauchemar puisque le médecin légiste a une fièvre hémorragique et son corps est porteur d' un virus mortel et contagieux.
Ce court roman est captivant puisque le lecteur est immergé au cœur d'une enquête et d’un scandale. Les sujets sont forts et intéressants, mais qui selon moi, ne sont pas assez développés.
D’une plume incisive et addictive, Marina Carrère d’Encausse nous tient en haleine. Les éléments s’enchaînent, le suspens est présent jusqu’au dénouement final. Je n’ai rien vu venir et j’ai été surprise par la fin.
Quant aux personnages, personnellement, je ne m’y suis pas attachée, mais j’ai aimé le caractère et la bienveillance de Marie Tebert.
Ce roman aborde des sujets sur les secrets de famille, la violence, les blessures, les traumatismes et les répercussions.
Un premier roman polar réussi par l’autrice et qui fait passer un bon moment de lecture.
2 cadavres totalement non identifiables sont retrouvés à quelques heures d'intervalles, et chaque fois que l'affaire avance d'un pas, un évènement survient et remet tout en cause. Peu à peu une sombre histoire d'adoption d'enfants entre la Crise et la Réunion va permettre de faire le lien et de boucler cette enqutête.
J'ai beaucoup aimé les romans précédents de Marina Carrère d'Encausse ( Une femme blessée et une femme entre deux mondes) J'étais moyennement convaincue par ce titre.
Alors que ça attaque vraiment fort au premier chapitre avec la découverte de ces 2 cadavres. On sent bien que l'enquête va être compliquée mais le soufflé retombe assez vite avec la mort de la légiste et cette histoire de virus qui m'a semblait un peu tiré par les cheveux. J'ai au final trouvé cette histoire assez décousue alors qu'elle aurait vraiment mérité plus de précision et d'approfondissement.
Beaucoup de sujets sont abordés mais trop survolés pour apporter une cohérence à cette histoire.
De plus, le style de narration est assez précis alors que les dialogues manquent de naturel ce qui a gêné ma lecture.
Une grosse déception pour moi et en regardant les avis sur Babelio, je me rend compte que je ne suis pas la seule !
Ce premier roman de Marina Carrère d'Encausse est le 3ème d'elle que je lis après "Une femme entre deux mondes", magnifique portrait de la relation de deux femmes qui m'avait particulièrement touchée et "Les enfants du secret", une incursion peu réussie dans le domaine du polar.
L'auteure situe son récit dans le Kurdistan irakien; Fatimah, 23 ans, mariée de force à Jalal, a 3 petites filles qu'elle aime plus que tout et a perdu un petit garçon, tué accidentellement. Elle vit dans sa belle-famille où elle n'est que supportée. Un jour, elle est admise à l'hôpital de Souleymanieh, brûlée au 3ème degré sur la moitié du corps. Marina Carrère d'Encausse nous décrit avec beaucoup d'émotion et d'empathie, la très lente reconstruction physique et morale de Fatimah aidée par les médecins, une amie proche et la pensée de ses enfants pendant que sa belle-famille essaie de gommer son existence en ne parlant plus d'elle à ses filles.
Ce roman est un réquisitoire poignant contre
* les crimes d'honneur ou plutôt d'horreur qui prennent pour cible des jeunes filles ou des femmes à qui l'on prête un comportement supposé qui mettrait en danger l'honneur de la famille; un homme de cette famille est chargé de laver l'honneur en assassinant l'impure. Il sera célébré comme un héros.
* les mariages forcés ou arrangés où de très jeunes filles sont souvent mariées à des hommes plus âgés qu'elles dont elles deviennent des esclaves ou à des veufs pour élever leurs enfants
* la place de la femme qui ne quitte son père que pour tomber sous la férule de son mari mais surtout de sa belle-famille pour laquelle elle reste une étrangère, corvéable à merci, à laquelle on réclame des fils.
* contre la perpétuation de l'asservissement par les femmes elles-mêmes, mères et grands-mères; comme dans "Le silence d'Isra" sur le destin de jeunes palestiniennes ou "Les impatientes" sur celui de jeunes filles du Sahel, la mère et la grand-mère ne défendent pas leurs filles et petites-filles ayant intégré les codes qu'une société patriarcale leur impose afin de survivre.
Ce roman est une fiction mais qui touche au cœur car on sait que des milliers de femmes, dans le monde, subissent un destin insupportable. Il le rend plus tangible, presque plus réel qu'un reportage ou un article de journal. Je vais attendre un peu avant de me lancer dans la lecture de"Que sur toi se lamente le tigre" qui m'attend dans ma PAL, le temps de respirer, de calmer les émotions que ce roman a déclenchées en moi.
Kurdistan irakien. Fatimah, jeune maman de 4 enfants, dont un garçon décédé, est hospitalisée à l'hôpital des grands brûlés. Elle est prête à se laisser mourir ; seul le bébé qu'elle porte en elle la rattache à la vie.
Progressivement, grâce au docteur Omar, à Kamal le kiné et surtout à sa rencontre avec Malika qui vient de perdre son fils, elle reprend confiance.
Pendant ce temps, au village, dans la belle-famille de Fatimah, la vie continue comme si la jeune femme n'avait jamais existé. Seules ses deux filles aînées semblent préoccupées par son absence.
C'est à Malika, devenue son amie, que Fatimah confiera une partie de son secret...
Le hasard a voulu que je lise ce livre au moment où les talibans reprennent le pouvoir en Afghanistan. Il y aura probablement, hélas, des milliers de nouvelles Fatimah dans les villes et les villages de ce pays...
L'histoire que nous raconte Marina Carrère d'Encausse est celle de la place des femmes, dans les familles et auprès des hommes, dans ces pays où les traditions sont pesantes et où la lutte pour l'égalité des sexes est encore balbutiante, voire interdite. Si l'on y rencontre quelques hommes éclairés et bienveillants (le docteur, le kiné, l'instituteur), la cellule familiale reste dominée par les hommes et la belle-famille, la place de la femme étant réduite à la portion congrue.
Si le lecteur croit comprendre assez vite quel est le secret de Fatimah, l'auteure le détrompe en en rajoutant progressivement dans l'horreur et même la perversion, et il faut atteindre les derniers chapitres pour retrouver un peu d'espoir.
Ce livre, qui traite d'un sujet de société particulièrement difficile et source de conflits (nous avons oublié ce qu'était la condition de la femme occidentale il y a un siècle ou deux !) se lit comme un thriller. Cela tient à la qualité de l'écriture, et à la façon dont l'auteure dévoile peu à peu les secrets de l'existence de son héroïne.
L'espoir malgré le poids des traditions ?
Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2021/08/31/une-femme-blessee-marina-carrere-dencausse-anne-carriere-lespoir-malgre-le-poids-des-traditions/
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
Avec la collection "La BD en classe", le Syndicat national de l’édition propose des supports pédagogiques autour de thématiques précises
Découvrez les auteurs, autrices et libraires qui accompagneront le président du jury Jean-Christophe Rufin !
Une plume vive, des héros imparfaits et une jolie critique de notre société
Sénèque écrit une ultime lettre, alors qu'il a été condamné à mort par celui dont il fut le précepteur, conseiller, et ami : l'empereur Néron