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Marie-Helene Lafon

Marie-Helene Lafon

Marie-Hélène Lafon est écrivain. Née en 1962 à  Aurillac, elle est agrégée de grammaire et professeur de lettres classiques dans l'enseignement secondaire. Elle a publié plusieurs romans : Sur la photo, en 2003 ; Mo, (2005) ; Organes, (2006) ; La maison Santoire (2007) ; Les derniers Indiens, (20...

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Marie-Hélène Lafon est écrivain. Née en 1962 à  Aurillac, elle est agrégée de grammaire et professeur de lettres classiques dans l'enseignement secondaire. Elle a publié plusieurs romans : Sur la photo, en 2003 ; Mo, (2005) ; Organes, (2006) ; La maison Santoire (2007) ; Les derniers Indiens, (2008) ; L'Annonce, (2009). Elle a reçu le prix Renaudot des lycéens en 2001 pour son premier roman Le soir du chien. Elle reçoit le prix du style en 2012 pour Les pays. Tous ses romans sont publiés chez Buchet-Chastel. Traversées est publié en coédition avec la Fondation Facim, dans le cadre des 13e Rencontres littéraires en pays de Savoie, dont Marie-Hélène Lafon sera l'invitée d'honneur.

Articles en lien avec Marie-Helene Lafon (2)

Avis sur cet auteur (163)

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    Couverture du livre « Cézanne : des toits rouges sur la mer bleue » de Marie-Helene Lafon aux éditions Flammarion

    Colette LORBAT sur Cézanne : des toits rouges sur la mer bleue de Marie-Helene Lafon

    « On ne saisit pas Cézanne, on ne l'épuise pas, il résiste, on l'effleure, il glisse, il disparaît dans le sous-bois. On l'espère. On l'attend. »
    Cézanne, rien que le nom appelle le soleil, la lumière, la montagne Sainte Victoire et, la plume de Marie-Hélène Lafon rend cette évocation...
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    « On ne saisit pas Cézanne, on ne l'épuise pas, il résiste, on l'effleure, il glisse, il disparaît dans le sous-bois. On l'espère. On l'attend. »
    Cézanne, rien que le nom appelle le soleil, la lumière, la montagne Sainte Victoire et, la plume de Marie-Hélène Lafon rend cette évocation lumineuse.

    Ce livre est une commande quelle a peiné à accepter ; toujours cette peur de l’illégitimité, elle qui, petite, n’a pas fréquenté les musées ni écouté de la musique classique. Une fois le chantier accepté, elle s’imprègne, lit, découvre Cézanne et sa vie. M.H. Lafon est entrée en cézannie (c’est elle qui le dit) par le Sous-bois « Au Louvre, en Janvier 2009, ça recommence. Je suis saisie, happée, cueillie »

    Comme dans chacun de ses romans, la famille et l’attachement au pays sont les poutres maîtresses de ses chantiers, le Cantal pour elle, le pays d’Aix et la Montagne Sainte Victoire pour lui. Cézanne n’a de cesse, lorsqu’il est loin d’Aix d’y revenir et lorsqu’il y est de repartir à Paris ou ailleurs.

    Cézanne n’a pas un caractère facile et les entrevues avec les marchands ne sont pas choses aisées, d’autant que sa peinture ne plaît pas trop, mal finie

    Quant à la famille Cézanne… Le père ancien chapelier, devenu banquier aurait tant aimé que son fils, son seul fils, prenne la suite. C’est une grosse déception pour lui, mais il lui versera toujours une pension « Le père finance, il est de la vieille école et il estime que ça lui donne des droits sur son fils, même s’il n’est plus un enfant ni un jeune homme. » La mère, épousée après la naissance des deux premiers enfants, aime ce fils si particulier et s’arrange pour que le père n’apprenne pas tout et fait le tampon entre les deux. La sœur aînée, Marie ressemble à son père mais ne pourra prendre la succession car elle est née fille ; alors, elle devient bigote et tient son petit monde à la baguette. Ces deux-là sont reliés, unis par leur naissance ancillaire, plus qu’avec l’autre sœur, née après le mariage.

    De son côté Paul Cézanne « a charge d’âmes, une jeune femme, un fils qui n’a pas deux ans, un autre petit Paul », la vie est difficile, la pension versée par le père trop maigre, les éventuels acheteurs rebutés par la peinture de l’artiste, par son caractère difficile ; les chiens ne font pas des chats. Et oui, maintenant il doit subvenir aux besoins d’Hortense et du petit Paul« la boule et le boulet » c’est par ce mot charmant qu’il les appelle !!

    Hortense, elle posait pour les peintres, c’est ainsi qu’ils se sont connus. Alors, pensez donc une moins que rien car « les modèles des peintres ne sont justement pas des modèles de tenue…. Ces femmes se retrouvent seules pendant des heures dans les ateliers avec des hommes qui les payent et finissent par avoir des idées », « Une jeune fille ou une femmes qui se respecte ne se met dans dans des situations pareilles et, si elle y est contrainte, elle ne reste pas longtemps honnête ». Elle ne fera jamais partie de la famille mais aura sa revanche, à la mort de la mère ; elle sera la seule Madame Cézanne. «

    Son travail n’est pas reconnu, Hortense en premier « Cézanne ne savait pas ce qu’il faisait. Il ne savait pas comment finir ses tableaux. Renoir et Monet, eux, savaient leur métier de peintre » Triste épitaphe de la veuve

    M.H. Lafon fait appel à d’autres hommes célèbres dont Zola qui fut l’ami de Cézanne, Pissaro son grand-frère en peinture, son soutien, bien sûr le fameux docteur Gachet. Flaubert, qui comme lui vient de la bourgeoisie et la méprise, voici ce que Cézanne écrit dans une lettre à sa mère « Tous les bourgeois rechignent à lâcher leurs sous ». Il ne veut pas vivre comme eux, mais dépend de l’argent de son bourgeois de père.

    Et puis, il y a les paysages, la montagne Sainte Victoire souvent peinte mais jamais pénétrée, jamais cheminée, le jardinier, Monsieur Vallier qu’il peint souvent

    Il y aurait tant à dire sur cet essai. Toujours le style direct, travaillé à l’os de M.H. Lafon, toujours cette fougue, cette pugnacité. La succession de chapitres en italiques où l’autrice parle à la première personne, s’exprime sur sur Cézanne et les autres où raconte. En lisant le livre, j’avais l’impression de suivre M.H. Lafon dans la construction de son livre, sa perception de l’écriture d’un livre. « Il est en chemin, il va au motif, le monde le happe, le monte le travaille ; lumières formes, couleurs sont inépuisables et son acuité de perception est intacte » Ce pourrait être elle dans l’avancement de son chantier.

    A chaque fois, M.H. Lafon me cloue sur mon fauteuil (ou ailleurs) et la regarder lorsqu’elle parle d’un de ses livres est un spectacle en soi. Ses mains virevoltent, le visage est mouvant, tout en elle parle alors je la regarde, je le vis. Merci M.H. Lafon pour tout.

    Photos prises lors de son passage chez Quille.s, une cave à vins, invitée par la libraire Le Cyprès à Nevers.

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    Couverture du livre « Histoire du fils » de Marie-Helene Lafon aux éditions Buchet Chastel

    Sophie Scuto sur Histoire du fils de Marie-Helene Lafon

    « Histoire du fils » est l’histoire d’André, fils de Gabrielle, élevé par Hélène, sa tante, et son oncle.
    Il y a dans ce roman tout ce que j’aime, une écriture fluide et tellement agréable à lire, et une histoire de famille avec ses sentiments (dits ou non), ses petits bonheurs et ses...
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    « Histoire du fils » est l’histoire d’André, fils de Gabrielle, élevé par Hélène, sa tante, et son oncle.
    Il y a dans ce roman tout ce que j’aime, une écriture fluide et tellement agréable à lire, et une histoire de famille avec ses sentiments (dits ou non), ses petits bonheurs et ses silences.
    Cette première lecture de Marie-Hélène Lafon en appellera d’autres…
    Ce roman a reçu le prix Renaudot 2020.

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    Couverture du livre « Marie-Hélène Lafon : où sont les hommes ? » de Marie-Helene Lafon aux éditions Sun Sun

    Joëlle Buch sur Marie-Hélène Lafon : où sont les hommes ? de Marie-Helene Lafon

    Grâce à VLEEL j’ai encore fait de belles découvertes et surtout assouvi ma #lafonmania ! En plus ce n’est pas un mais deux livres de mon autrice chouchou que j’ai dénichés ! Je vous parlerai bientôt du 2e titre paru chez Lamaindonne.
    La collection Fléchette de Sun Sun part d’une photographie...
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    Grâce à VLEEL j’ai encore fait de belles découvertes et surtout assouvi ma #lafonmania ! En plus ce n’est pas un mais deux livres de mon autrice chouchou que j’ai dénichés ! Je vous parlerai bientôt du 2e titre paru chez Lamaindonne.
    La collection Fléchette de Sun Sun part d’une photographie choisie par un-e auteur-e et issue de la collection des Archives de la Planète du musée Albert Kahn. Ce sont des clichés pris entre 1909 et 1931. Le choix de Marie-Hélène Lafon s’est porté sur une photo de son pays natal, dans le Cantal, à Saint-Flour. On y voit un char à foin attelé de deux bœufs au milieu de la place centrale. La photographie est insérée dans le livre et peut être retirée. Un bel objet littéraire avec des cahiers cousus et une ligne élégante.
    A partir de cette photo, l’écrivaine a écrit un texte. On retrouve les thèmes qui traversent toute son œuvre : la vie dans les campagnes, les relations homme-femme. L’histoire raconte la vie de Jeanne, enceinte, dont le mari est parti à la guerre en 1916. C’est une période de double attente où elle espère des lettres de son homme et se consacre à la fin de sa grossesse.
    Le texte est court, 24 pages, mais je retrouve avec plaisir la plume de l’autrice, reconnaissable entre mille. En lisant, j’entends Marie-Hélène Lafon scander les mots avec sa précision.
    Cette rencontre a évidemment allongé ma liste de lectures. D’ailleurs les titres présentés peuvent être d’excellentes idées de cadeaux si vous êtes encore à la recherche de présents.
    Je vous recommande fortement le replay pour découvrir les 3 maisons d’édition spécialisées en littérature-photographie et pour écouter les remarquables lectures.

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    Couverture du livre « La demie de six heures » de Marie-Helene Lafon aux éditions La Guepine

    catherine a sur La demie de six heures de Marie-Helene Lafon

    Si peu de pages mais une magnifique et tragique histoire d'amour.
    Une belle écriture pour décrire son Aubrac, la nature, les villages puis les différents êtres, des hommes et des femmes. Nous sommes sur les plateaux, dans les petites rues des villages, dans les salles à manger.
    Je vais, après...
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    Si peu de pages mais une magnifique et tragique histoire d'amour.
    Une belle écriture pour décrire son Aubrac, la nature, les villages puis les différents êtres, des hommes et des femmes. Nous sommes sur les plateaux, dans les petites rues des villages, dans les salles à manger.
    Je vais, après cette lecture, re tenter de lire les textes de Marie-Hélène LAFON car je n'ai pas réussi à être touchée lors de mes précédentes tentatives. Mais j'ai trouvé ce texte si poétique, dans sa description de la nature mais aussi dans les portraits des personnages. Et de plus, je n'ai pas l'habitude de lire des nouvelles. Le plaisir de déambuler dans ma bibliothèque préférée, avoir un peu de temps et joie de lire ce texte jouissif, tragique, sensible.
    Un tour de maître de nous narrer une histoire d'amour en si peu de pages avec de beaux mots.